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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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désireux de leur parler, ils
devaient essayer de s’esquiver sans qu’on le remarque. Tout le monde étant au
courant, ce départ devenait un jeu : le jeune couple s’enfuyait alors que
tout le monde faisait semblant de regarder ailleurs, puis, quand on l’avait
rattrapé, il s’excusait poliment. Après un échange de plaisanteries, les deux
promis avaient le droit de s’en aller et la fête continuait sans eux.
    L’homme qui se trouvait le plus près de Thonolan lui demanda :
    — Tu n’es pas pressé de partir, n’est-ce pas ?
    — Il se fait tard, répondit Thonolan en souriant.
    — Pas si tard que ça ! Je suis sûr que Jetamio
aimerait bien encore manger un morceau.
    — J’ai tellement mangé que je ne pourrai pas avaler une
bouchée de plus.
    — Une coupe de vin, alors ? Tu ne vas tout de même pas
refuser une coupe de ce merveilleux vin de myrtille, n’est-ce pas,
Thonolan ?
    — D’accord... un petit peu de vin.
    — Une coupe pour toi aussi, Tamio ?
    S’approchant de Thonolan, Jetamio jeta un coup d’œil derrière
son épaule avec un air de conspirateur.
    — Juste une gorgée, répondit-elle. Mais il va falloir que
quelqu’un aille chercher nos coupes. Elles doivent être restées à l’endroit où
nous étions assis.
    Une femme se détacha du groupe pour aller chercher les coupes et
tous les assistants tournèrent la tête avec un bel ensemble pour la regarder.
Thonolan et Jetamio en profitèrent pour se glisser dans l’ombre, derrière le
feu.
    — Thonolan, Jetamio ! appela l’homme qui avait discuté
avec eux. Je croyais que vous alliez boire une coupe avec nous.
    — Nous allons revenir, promit Jetamio. Nous avons juste
besoin d’aller faire un petit tour. Tu sais ce que c’est après un bon repas...
Jondalar, qui avait assisté de loin à la scène, se rapprocha de Serenio.
    Il désirait reprendre avec elle la conversation interrompue
avant le dîner et lui proposer de partir dès que le jeune couple aurait réussi
à s’éclipser. S’il voulait s’engager vis-à-vis d’elle, il avait intérêt à le
faire maintenant, avant que sa répugnance habituelle à s’engager durablement ne
reprenne le dessus.
    La gaieté était maintenant générale. Le vin de myrtille, plus
fort que d’habitude, y était pour beaucoup. Les plaisanteries fusaient, on
continuait à taquiner Jetamio et Thonolan et tout le monde riait. Quelques
personnes chantaient. Quelqu’un voulait qu’on réchauffe le ragoût. Quelqu’un
d’autre était en train de faire chauffer de l’eau pour une infusion. Les
enfants, nullement pressés d’aller dormir, se pourchassaient autour du feu. La
fête battait son plein.
    Au moment où des cris fusaient pour saluer le couple qui avait
enfin réussi à s’échapper, un des enfants bouscula un homme qui tenait à peine
debout. L’homme trébucha et heurta une femme qui passait à côté de lui, un bol
d’infusion brûlante à la main.
    Même si personne n’entendit le premier cri, les vagissements
insistants du bébé mirent rapidement fin à l’agitation qui régnait autour du
feu.
    — Mon bébé ! cria Tholie. Elle est brûlée !
    — Grande Doni ! s’écria Jondalar.
    Serenio et lui se précipitèrent à l’endroit où se trouvait
Tholie. Le bébé criait, la mère pleurait, tout le monde voulait les aider et la
confusion était à son comble.
    — Laissez approcher le shamud, conseilla Serenio.
Poussez-vous. Le shamud déshabilla le bébé.
    — De l’eau froide, Serenio. Vite ! Non !
Attends ! Darvo, va me chercher de l’eau. Et toi, Serenio, de l’écorce de
tilleul. Tu sais où elle est ?
    — Oui, répondit Serenio en se dépêchant d’aller chercher ce
qu’on lui demandait.
    — Y a-t-il de l’eau sur le feu, Roshario ? demanda le
shamud. S’il n’y en a pas, mets-en à chauffer. Il faut faire une décoction
d’écorce de tilleul pour le bébé mais aussi pour Tholie. Elle aussi, elle a été
ébouillantée.
    Darvo revint avec un récipient plein d’eau qu’il était allé
chercher à la cascade.
    — C’est bien, fils, tu as fait vite, dit le shamud en
aspergeant les brûlures avec de l’eau fraîche. Nous aurions besoin d’un
pansement en attendant que la tisane soit prête, ajouta-t-il en voyant les
cloques en train de se former.
    Apercevant les feuilles de bardane que Jetamio avait apportées
un peu plus tôt pour les montrer à Jondalar, le shamud s’exclama :
    — Ces feuilles de bardane,

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