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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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remarquant son
changement d’expression. Même la première fois ? (Ayla hocha la tête.)
C’est ce qui est arrivé pour toi ? Un homme quelconque a fait le geste et
tu t’es exécutée ?
    Vaincue par l’émotion, Ayla ferma les yeux. Puis elle hocha à
nouveau la tête.
    — Tu veux dire qu’il n’y a pas de Premiers Rites !
s’écria Jondalar, indigné. Personne n’est présent pour vérifier que l’homme ne
fait pas trop mal à la jeune fille ? Qu’est-ce que c’est que ces gens qui
se moquent éperdument que ce soit la première fois pour une femme ? Qui la
laissent à la merci du premier type qui veut la prendre sous prétexte qu’il est
en chaleur ? Qui trouvent normal qu’il la force si elle n’est pas
prête ? Qui se fichent que cela lui fasse mal ou non ? (Jondalar
avait bondi sur ses pieds et il faisait les cent pas à l’intérieur de la
caverne.) Quelle cruauté ! C’est vraiment inhumain ! Ce sont des gens
sans pitié !
    La réaction de Jondalar était si inattendue qu’Ayla avait
commencé par le regarder en ouvrant de grands yeux. Mais, au fur et à mesure
qu’il s’échauffait, sûr d’être dans son bon droit, et que ses accusations
devenaient de plus en plus injurieuses, elle s’était mise à secouer la tête
pour bien montrer qu’elle n’était pas d’accord avec lui.
    — Non ! s’écria-t-elle finalement. Ce n’est pas
vrai ! Ces gens ont eu pitié de moi ! Iza a pris soin de moi. Ils
m’ont adoptée et ont fait de moi un membre du Clan, même si j’étais née chez
les Autres. Ils n’étaient pas obligés de faire cela. Creb n’avait jamais eu de
compagne et il ne pouvait donc pas comprendre que Broud m’avait fait mal. En
plus, Broud était dans son droit. Et quand je suis tombée enceinte, Iza a pris
soin de moi. A force d’aller chercher des plantes pour que je ne perde pas le
bébé, elle est même tombée malade. Si elle n’avait pas été là, je serais
certainement morte au moment de la naissance de Durc. Brun a accepté mon fils
même si tout le monde pensait qu’il était difforme. En réalité, Durc est fort
et en excellente santé...
    En voyant que Jondalar la dévisageait d’un air surpris, Ayla se
tut soudain.
    — Tu as un fils ? demanda-t-il. Où est-il ?
    Elle ne lui avait jamais parlé de son fils car, malgré le temps
écoulé, c’était encore très douloureux pour elle. Maintenant qu’elle le lui
avait avoué, elle ne pouvait pas se dérober.
    — Oui, j’ai un fils, reconnut-elle. Il vit au sein du Clan.
Je l’ai confié à Uba quand Broud m’a obligée à partir.
    — On t’a obligée à partir ? demanda Jondalar en se
rasseyant. Comment quelqu’un peut-il obliger une mère à se séparer de son
enfant ? Qui est ce... Broud ?
    Comment lui expliquer ce qui s’est passé ? se demanda Ayla
en fermant un instant les yeux.
    — Broud est le chef, dit-elle en le regardant de nouveau.
Quand Iza m’a trouvée, c’est Brun qui était le chef. Il a autorisé Creb à faire
de moi un membre du Clan. Mais il était vieux et Broud a pris sa suite. Broud
m’a toujours détestée, même lorsque j’étais enfant.
    — Et c’est lui qui t’a fait mal, n’est-ce pas ?
    — Quand je suis devenue une femme, Iza m’a expliqué que les
hommes pouvaient maintenant me faire signe et elle m’a dit aussi qu’ils assouvissaient
leur désir avec les femmes qu’ils aimaient. Mais ce n’était pas le cas de
Broud. Lui, ce qui lui plaisait, c’était de m’obliger à faire quelque chose que
je détestais. Malgré tout, je pense que c’est mon totem qui l’a poussé à faire
cela. L’esprit du Lion des Cavernes savait à quel point je désirais un enfant.
    — Ce Broud n’a rien à voir avec le fait que tu aies un
bébé. La Grande Terre Mère bénit les femmes quand bon lui semble. Durc était-il
le fils de l’esprit de cet homme ?
    — Creb disait que les esprits des totems font les enfants
et que la femme avale l’esprit du totem de l’homme. Si celui-ci est
suffisamment fort pour vaincre l’esprit du totem de la femme, il lui prend sa
force de vie et une nouvelle vie commence à l’intérieur du ventre de la femme.
    — Quelle étrange manière de voir les choses ! En
réalité, c’est la Mère qui décide de mélanger l’esprit d’un homme à celui de la
femme qu’Elle veut bénir.
    — A mon avis, ce n’est ni l’un ni l’autre : ce ne sont
pas les esprits qui font les enfants. J’ai

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