L'absent
meurt en 1817 à la suite d’un accouchement
difficile.
• CAMBRONNE ne
dira jamais Merde ! à Waterloo. Cette légende naît en 1830,
inventée par le bohème Genty, au café des Variétés, pour piéger Charles Nodier
(qui le répétera).
• Antoine DROUOT ,
au lendemain de Waterloo où il a commandé la Garde, refuse d’être réintégré
dans l’armée royale. Il se retire en Lorraine et y meurt en 1847 après avoir
repoussé tous les honneurs.
• Henri Gatien BERTRAND va
suivre Napoléon à Sainte-Hélène. En 1830 il est nommé recteur de l’École
polytechnique. Meurt en 1844. Il a organisé quatre ans plus tôt le retour des
cendres de l’Empereur.
• Michel NEY avait
promis à Louis XVIII de ramener Napoléon dans une cage de fer. Il lui
tombe dans les bras à son retour de l’île d’Elbe, poussé, il est vrai, par ses
troupes. À Waterloo, il se comporte en tête brûlée et contribue à la défaite.
Il est fusillé au retour du roi, à l’emplacement où se dresse aujourd’hui sa
statue, devant la Closerie des Lilas, près de l’Observatoire de Paris.
• Louis Alexandre BERTHIER accompagne Louis XVIII quand Napoléon revient. Il tombe d’une
fenêtre du château de Bamberg, en Bavière, en 1815. On pense qu’il a été
poussé.
• Étienne Jacques MACDONALD reconduit Louis XVIII jusqu’à la frontière et devient simple
grenadier dans la garde nationale. De retour, le roi le nomme ministre d’État.
Il meurt en 1840, près de la Loire.
• Armand Augustin Louis, marquis de CAULAINCOURT , redevient ministre des Affaires
extérieures pendant les Cent-Jours, puis il se retire pour mourir à Paris en
1827, après avoir écrit des mémoires qui ne paraîtront que longtemps après.
• Auguste Daniel BELLIARD meurt d’apoplexie à Bruxelles où Louis-Philippe l’a nommé ambassadeur.
C’était en 1832.
• Charles Pierre François AUGEREAU n’a pas le temps de profiter de son incommensurable fortune : il
disparaît dès 1816.
• Auguste Frédéric Louis VIESSE
DE MARMONT devient pair de France sous Louis XVIII, puis ministre
d’État et gouverneur de Paris. Duc de Raguse, sa supposée trahison de
l’Empereur lui collera à la peau et on inventera le verbe raguser pour trahir. En 1830 il suivra le roi Charles X en exil et mourra à Venise en 1852.
• Et Pauline ? Cette chère Pauline fit un procès
au prince Borghèse, son époux, qui vivait avec une duchesse Lanta della Rovere,
s’installa un temps à Rome, se réconcilia avec le prince et mourut de langueur
dans la villa Strozzi, à Florence, en juin 1825, quatre ans après son frère
dont elle prononça le nom en expirant.
3. – UTILE BIBLIOGRAPHIE
La majorité des personnages de ce roman portent leurs
véritables noms, sauf le principal, qui me sert à articuler le récit. Je l’ai
appelé Octave Sénécal pour deux raisons. Octave, c’est le rôle que Jean Renoir
interprète lui-même dans sa Règle du jeu. Sénécal me vient de L’Éducation
sentimentale où Flaubert en fait un comparse trouble de la révolution de
1848, moitié flic et moitié membre des sociétés secrètes. Pour le reste, à mon
habitude, j’ai cherché les témoins de l’aventure. Ils sont nombreux. Ils m’ont
permis de placer dans la bouche de Napoléon des propos qu’il aurait vraiment
tenus, ou du moins qui nous ont été rapportés. Je remercie encore la librairie
historique Clavreuil, rue Saint-André-des-Arts à Paris, pour les trésors
qu’elle propose aux maniaques de l’histoire de France. Allez ! mieux vaut
se ruiner chez un libraire qu’au casino. J’ai donc reconstitué cet épisode, ce
temps mort de la vie de Napoléon, à l’aide des livres suivants.
Ouvrages d’ensemble
• Henry Houssaye, 1814, Librairie Académique
Perrin, 1925.
• Henry Houssaye, 1815, chez le même éditeur,
1900. Ces deux volumes semblent les plus complets et les plus vifs sur cette
époque.
• Fain, Mémoires, réédités en 2000 chez Arléa.
• Fain, Manuscrit de 1814, Paris, Bossange
frères, 1825.
• Méneval, Napoléon et Marie-Louise, tome II,
Librairie d’Amyot, 1844, et 1845 pour le tome III.
• Caulaincourt, Mémoires, tome III, Plon,
1933.
• Marcel Dupont, Napoléon et la trahison des
maréchaux, Hachette, 1939.
• Louis Chardigny, Les Maréchaux de Napoléon, Flammarion,
1946.
• Lamartine, Histoire de la Restauration, tomes
17 et 18 de ses œuvres
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