Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
Vom Netzwerk:
Domingo ?
    — Oui, monsieur, à quel hôtel…
    — De l'autre côté de la porte Narbonnaise. Je ne veux pas que vous soyez repérés. Trouvez sa chambre, sa voiture, tout ce qui la concerne, mais qu'elle ne se doute surtout de rien.
    — Y a-t-il autre chose, à part le mot et l'anneau, que nous devions rechercher, monsieur ?
    — Un livre relié, refermé par des cordelettes de cuir. Il est très fragile et de très grande valeur. » Tirant une photographie d'un tiroir, il la lança sur le bureau : « Similaire à celui-là. » Il laissa Domingo la contempler quelques instants, puis la replaça dans son tiroir. « Si nous en avons terminé…
    — Une infirmière de l'hôpital nous a remis ceci, annonça alors Braissard en exhibant un récépissé. C'était dans la poche de Biau. »
    Authié s'en empara. C'était en effet le récépissé d'une enveloppe envoyée du bureau de poste de Foix, le lundi en fin d'après-midi, à une adresse à Carcassonne.
    — Qui est cette Jeanne Giraud ?
    — La grand-mère maternelle de Biau.
    — Nous y voilà, murmura-t-il en actionnant l'interphone : Aurélie, il me faut le plus tôt possible des informations sur une dénommée Jeanne Giraud habitant rue de la Gaffe. » Il se tourna vers Braissard : « Est-elle au courant de ce qui est arrivé à son petit-fils ? »
    Le silence de Braissard suffit pour répondre à sa question.
    « Tâchez de vous renseigner, ordonna-t-il. Réflexion faite, allez discrètement rôder du côté de chez elle, pendant que Domingo rend visite au docteur Tanner. Je vous retrouverai au parking de la porte Narbonnaise. » Il consulta sa montre. « Dans une demi-heure. »
    L'interphone fit encore entendre son bourdonnement.
    « Qu'attendez-vous ? » ajouta-t-il en congédiant d'un geste les deux hommes. Il attendit de voir la porte se refermer avant de répondre :
    « Oui, Aurélie ? » Il porta machinalement la main au crucifix qu'il portait au cou, tout en prêtant l'oreille.
    « A-t-elle dit pourquoi elle voulait que notre rendez-vous soit avancé d'une heure ? Bien sûr que c'est ennuyeux… »
    Coupant court aux excuses de sa secrétaire, il consulta le téléphone qui se trouvait dans la poche de son veston, s'étonna que sa cliente ne lui eût pas laissé de message, alors qu'elle avait l'habitude de communiquer directement avec lui.
    « Je dois sortir, Aurélie. Vous laisserez le rapport sur Mme Giraud à mon appartement après avoir quitté le bureau. Il me le faut avant huit heures ce soir. »
    Authié attrapa son veston posé sur dossier de son fauteuil, prit la paire de gants qu'il gardait dans son tiroir, et sortit.
     
    Audric Baillard était installé devant le petit bureau de la chambre d'amis. Les volets mi-clos dessinaient des rectangles de lumière sur le petit lit ancien aux bois sculptés, tendu de draps de coton blanc.
    Cela faisait des années que cette chambre lui était exclusivement réservée. Touchante attention, Jeanne y avait adjoint tous les ouvrages qu'il avait écrits, soigneusement alignés sur l'unique étagère accrochée au-dessus du lit.
    Baillard n'y gardait que peu de chose : quelques vêtements de rechange et son matériel d'écriture. Au début de leur association, elle l'avait un peu taquiné à propos de son penchant pour la plume et le papier de lin. Mais il avait souri, arguant qu'il était trop âgé pour changer ses habitudes.
    Aujourd'hui, il s'interrogeait. Aujourd'hui, certains changements lui semblaient inévitables.
    Il se cala dans son siège, pensant à Jeanne et à tout ce que leur amitié signifiait pour lui. Aux différentes saisons de sa vie, il avait toujours rencontré des hommes et des femmes disposés à l'aider, sinon que Jeanne avait des dons particuliers. C'est grâce à elle qu'il avait eu connaissance de l'existence de Grace Tanner, même si les deux femmes ne s'étaient jamais rencontrées.
    Un bruit de casseroles le ramena à la réalité. Baillard saisit sa plume et sentit aussitôt que les ans le quittaient, comme une absence soudaine de son âge et de son expérience qui le rajeunirait.
    Les mots lui vinrent aisément et il se mit à écrire. La lettre était claire et concise. Séchée à l'aide de son papier buvard, il la plia en forme d'enveloppe. Ne restait plus pour l'expédier qu'à y inscrire l'adresse, sitôt qu'il la connaîtrait.
    Après cela, tout reposerait sur elle. Elle seule pouvait décider.
    Si es atal es atal. Advienne que

Weitere Kostenlose Bücher