L'archipel des hérétiques
que les quatre autres bateaux de la flotte «
avaient dérivé » ; lettre d'un marin anonyme, datée du 11 décembre 1629, Leyds Veer-Schuyts Praetjen, Tuschen een Koopman ende Borger van Levden,
Varende van Haarlem nae Ley-den (np [Amsterdam : Willem Jansz], 1630) [R
232-3], H. Drake-Brockman pensait peut-être à la tempête qui dispersa les
vaisseaux juste après qu'ils eurent quitté Texel.
18. « le Buren, un petit navire de guerre »
: Il était deux fois moins grand que le Batavia, et faisait sans
doute partie de la nouvelle génération de frégates rapides, que les Hollandais
venaient d'adjoindre à leur flotte pour faciliter le combat contre les Dunker-quois. Dutch-Asiatic Shipping II, 60-1 ; Rodger, op. cit., p. 390.
19. « entre huit et dix-huit hommes » : Confession de Jan Hendricxsz, Journal de Pelsaert, 19 septembre 1629.
20. Maladie de Pelsaert : Comme nous n'avons
aucun détail concernant ses symptômes, nous ne pouvons que soupçonner une
récurrence d'une fièvre dont Pelsaert avait souffert, quelque temps auparavant.
H. Drake-Brockman, p. 32, parle de malaria. Ce ne serait pas impossible, mais
ce n'est qu'une hypothèse.
21. Frans Jansz : Les recherches effectuées
dans les archives de Hoorn n'ont pas permis de retrouver la trace de cet homme,
dont le nom était malheureusement très commun en Hollande, à l'époque. Les
archives notariales de la ville, bien que classées, sont extrêmement
incomplètes pour la période antérieure à 1660.
22. Chirurgiens-barbiers : Leur matériel
reflétait parfaitement le double aspect de leurs fonctions. Frans Jansz avait
emporté une paire de cuvettes de cuivre. L'une d'elles, destinée au rasage,
portait une échancrure correspondant au cou d'un homme. L'autre, dont
l'échancrure avait la taille d'un bras, servait aux saignées. Ces cuvettes
furent retrouvées aux Abrolhos près de l'épave, dans les années 1970. Jeremy
Green, The Loss of the Verenigde Oostin-dische Compagnie Retourschip
Batavia, Western Australia 1629 : an Exca\'ation Report and Catalogue of
Artefacts (Oxford : British Archaeological Reports, 1989), pp. 95-96.
23. « ... qu'ils n'aillent pas couper une
veine au lieu d'un nerf... » : G.A. Lindeboom, « Médical éducation in the
Hollande 1575-1750 » in C.D. O'Malley (ed), The History of Médical
Education (Berkeley, CA : University of California Press, 1970), p. 201.
24. Examens pour l'exercice en mer : Iris
Bruijn, op. cit., p. 371. Ces examens étaient plus faciles que l'épreuve
équivalente pour exercer à terre - cette différence procédait d'une politique
délibérée pour attirer des chirurgiens souhaitant exercer sur les navires de la
VOC. Les différentes chambres ne l'exigeaient pas, même si au moins l'une
d'elles - celle de Zélande - les imposa dès 1610.
25. Les soins à bord : On passait les malades
en revue deux fois par jour sur le pont principal, juste avant ou après les
prières du matin et du soir. Le prévôt les appelait en frappant de son bâton le
mât principal, et psalmodiait :
Kreupelen en blinden (« Aveugles et estropiés »)
Komt laat U verbinden (« Venez vous faire panser »)
Boven bij den grooten mast (« Rendez-vous près du
mât »)
Zult gij den Meester vinden (« Où vous attend le
Maître »)
Naturellement, les chirurgiens étaient exposés à toutes
les maladies infectieuses. Leur panoplie habituelle comprenait une brosse pour
chasser de leurs vêtements les poux qui auraient pu sauter du lit de leurs
patients. M. Boucher, « The Cape passage : some observations on health hazards
aboard Dutch East Indiamen out-ward-bound », Historia 26 (1981) ; Jaap
Bruijn & Femme S. Gaastra, « The Dutch East India Company's Shipping,
1602-1795, in a comparative perspective », in Bruijn & Gaastra, eds, Ships, Sailors and Spices : East India Companies and their Shipping in the
I6th, 17th and 18th Centuries (Amsterdam : NE HA, 1993), p. 202 ; Iris
Bruijn, « The health care organization of the Dutch East India Company at home
», Social History of Medicine 7 (1994), pp. 371-372. Dans la seconde
moitié du xvn* siècle, l'équipage d'un retourschip comprenait
généralement trois chirurgiens. Le Batavia était donc effectivement en
situation de sous-effectif.
26. Jan Loxe : Cité par C.R. Boxer, « The Dutch
East-India-men : their sailors, their navigators and life on board, 1602-1795
», Mariner's Mirror 49 (1963), p. 97. Vers la fm du siècle, on demanda
aux chirurgiens de la VOC
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