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Le Cercle du Phénix

Le Cercle du Phénix

Titel: Le Cercle du Phénix Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Carolyn Grey
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croix et tenta
à nouveau de la faire tourner. Cette fois-ci, et comme par miracle, elle
bougea. Dans le même temps, il appuya dessus de toutes ses forces. Il la sentit
aussitôt qui cédait. Tout à coup, il y eut un déclic, et, à droite de la croix,
sur une largeur de quatre pieds, un pan de la muraille pivota et découvrit
l’orifice d’un souterrain qui s’enfonçait dans les entrailles de l’île.
    C’est alors que Megan réapparut hors d’haleine devant
l’entrée de la grotte.
    —  Un
bateau approche ! couina-t-elle, l’air paniqué.
    Et en effet, une barque avançait rapidement vers l’île, mais elle était
encore trop éloignée pour qu’on puisse distinguer ses occupants.
    —  Des
hommes du Cercle du Phénix ? chuchota Megan, qui commençait à trouver
l’équipée moins amusante.
    —  J’en
ai bien peur, répondit Nicholas, impassible. En vérité, je crois que nous
sommes surveillés depuis notre arrivée à Édimbourg. Ils vont attendre que nous
ayons récupéré le Triangle pour nous le reprendre ensuite.
    —  Charmant,
commenta Andrew. Mais ils n’ont pas l’air d’être nombreux sur ce canot, c’est
surprenant.
    —  Il
ne s’agit peut-être que de l’avant-garde, remarqua Cassandra, prudente. Je me
demande si leur assassin aux cheveux blancs est avec eux.
    À ces mots, Julian se figea, le regard rivé à la barque,
et Jeremy pâlit.
    —  J’espère
que non, balbutia le journaliste.
    —  Heureusement,
nous sommes armés, déclara Nicholas en tâtant le pistolet qui pendait à sa
ceinture. J’espère que vous savez vous servir d’une arme, chuchota-t-il à
l’adresse d’Andrew qui se tenait près de lui.
    —  Bien
sûr que non, marmonna Andrew, je suis médecin, pas bourreau !
    —  Nous
devrions nous hâter, conseilla Cassandra, excitée par la tournure périlleuse
que prenaient les événements. J’ignore s’ils nous ont vus, mais il vaut mieux
ne pas traîner ici. Essayons de garder notre avance sur eux.
    Julian, qui paraissait fasciné, s’arracha péniblement à
la contemplation du canot.
    —  Vous
avez raison, murmura-t-il comme à regret, allons-y.
    À la lueur des lanternes qu’ils allumèrent, ils virent
que le souterrain était percé en forme de voûte. Le petit groupe s’y engouffra
et se rendit compte que la porte ne pouvait être refermée derrière eux. Cela
tombait bien : personne n’avait envie de se retrouver prisonnier de ce
boyau obscur, et tant pis si les hommes du Cercle du Phénix les y suivaient.
Ils se tiendraient sur leurs gardes, voilà tout.
    Ils firent quelques pas et aussitôt un escalier se
présenta. Après avoir descendu vingt et une marches, ils se heurtèrent à une
porte de chêne remarquablement conservée qui semblait leur barrer le passage,
mais qui en réalité s’ouvrit sans peine. La lourde porte tourna sur ses gonds
et ils pénétrèrent dans une caverne assez spacieuse traversée par un vent
frais. La salle était éclairée par un trait de lumière qui provenait d’une
fissure de la falaise, pratiquée dans un ressaut de la paroi. Cassandra
s’approcha de cet observatoire improvisé : à une dizaine de mètres
au-dessous d’elle, la mer étendait ses vagues houleuses jusqu’à l’horizon.
    Au fond de la pièce se dressait une nouvelle porte de
chêne. À droite de la porte, une fresque aux couleurs étonnamment vives malgré
les siècles pesant sur elle figurait un homme couronné assis sur un
trône ; à ses pieds, six jeunes gens à genoux semblaient l’implorer.
    —  Je
suppose qu’il s’agit d’une allégorie, fit Cassandra en effleurant d’un doigt
précautionneux la peinture sur le mur.
    Julian acquiesça.
    —  Les
jeunes gens agenouillés représentent des métaux, à savoir le fer, le cuivre, le
plomb, l’étain, le mercure et l’argent. Ils supplient le septième métal, l’or,
symbolisé par le roi, de leur communiquer sa perfection. À la fin du Grand
Œuvre, ils seront couronnés rois à leur tour, c’est-à-dire changés en or,
conclut-il sur le ton de l’évidence.
    Tout le monde regarda Julian avec un air de totale
incompréhension. Il en parut fort déçu et insista gentiment :
    —  Je
vais essayer d’être plus explicite. L’ensemble des métaux ont la même origine,
la Matière première. Semblables dans leur essence, ils ne diffèrent donc que
par leur forme. Ils sont tous composés de Soufre et de Mercure, mais combinés
dans des proportions diverses. Voilà

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