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Le Cercle du Phénix

Le Cercle du Phénix

Titel: Le Cercle du Phénix Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Carolyn Grey
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pourquoi les alchimistes prétendaient que
le Soufre était le père des métaux, et le Mercure leur mère.
    « Ils considéraient en outre que les métaux étaient
vivants, et qu’à l’état de santé ils devaient apparaître sous la forme de l’or.
L’or incarne en effet la perfection du règne métallique, en même temps que le
but constant de la Nature. Cependant, ce but est retardé par de nombreux
accidents et vicissitudes, d’où la naissance des métaux inférieurs. Malgré
tout, les métaux tendent activement vers la perfection en parcourant un cycle immuable :
le fer se transforme en cuivre, le cuivre en plomb, le plomb en étain, l’étain
en mercure, le mercure en argent, et enfin l’argent en or. La transmutation
s’opère ainsi graduellement au cours des siècles dans les entrailles de la
terre. L’alchimie consiste simplement à accélérer ce processus de mûrissement
des espèces métalliques grâce au feu de l’athanor qui tient lieu de soleil. Les
milliers d’années nécessaires à la maturation des métaux et à leur aurification
se retrouvent ainsi condensées en un cycle de douze mois qui correspond à la
réalisation du Grand Œuvre.
    Julian se dirigea vers le mur à gauche de la porte, où
une autre peinture représentait sept personnages, cinq hommes et deux femmes,
dans une sorte de caverne creusée à flanc de montagne.
    —  Les
alchimistes figuraient souvent les sept métaux sous l’aspect des dieux de
l’Olympe : Apollon, Diane, Jupiter, Saturne, Mercure, Mars et Vénus. On
retrouve les deux métaux parfaits parce qu’inaltérables, l’argent et l’or, sous
les traits de Diane et d’Apollon, et les cinq métaux imparfaits car facilement
attaquables par les acides et corrompus par le feu, le fer, le cuivre, le
plomb, l’étain et le mercure, ou vif-argent : Saturne symbolise le plomb,
Mars le fer et ainsi de suite…
    Un très léger bruit, que Cassandra fut seule à
percevoir, se fit alors entendre derrière eux. La jeune femme se retourna
vivement et scruta les alentours, avec la sensation très nette d’être observée.
Elle ne décela toutefois aucun indice susceptible d’étayer ses soupçons.
    En proie à une soudaine nervosité, elle s’approcha de la
porte.
    —  Allons-y,
nous n’avons pas de temps à perdre, dit-elle d’une voix tendue en franchissant
le seuil d’un pas vif.
    Comme averti du danger, Andrew se rapprocha de Megan,
tandis que Nicholas et Jeremy sortaient leurs armes. Seul Julian restait calme,
presque absent.
    Ils progressèrent de quelques dizaines de mètres dans un
boyau sombre, bien que de place en place un peu de jour filtrât par des
anfractuosités de la roche, puis Nicholas lui demanda à voix basse :
    —  Que
se passe-t-il ?
    —  Nous
ne sommes pas seuls, répondit Cassandra d’un ton bref. Les hommes du Cercle du
Phénix ont déjà dû débarquer sur l’île.
    Nicholas hocha la tête.
    —  J’ai
senti une présence moi aussi.
    À ces mots, Andrew jeta des regards frénétiques autour
de lui.
    —  Vraiment ?
    —  Ne
craignez rien, Cassandra et moi vous protégerons si le besoin s’en fait sentir,
le rassura aimablement Nicholas.
    Andrew le considéra d’un œil torve.
    —  Je
ne m’inquiète pas pour moi mais pour Megan ! Jamais nous n’aurions dû
l’amener dans cet endroit !
    —  Bien
sûr que si ! s’indigna l’intéressée. Je suis plus en sécurité ici avec
vous que seule à Londres !
    —  Elle
a parfaitement raison, fit Nicholas en adressant un clin d’œil complice à Megan
qui lui sourit en retour.
    Une envie féroce d’assommer l’intrigant contre la paroi
rocheuse s’empara d’Andrew, mais comme Cassandra le regardait avec une certaine
inquiétude, il se contenta de hausser les épaules et de poursuivre dignement
son chemin dans le tunnel.
    Julian était déjà arrivé dans la salle suivante, une
immense pièce circulaire dont il faisait lentement le tour, l’air captivé. La
salle baignait dans une douce lumière rougeâtre qui émanait de lampes
solidement fichées à intervalles réguliers dans les murailles rocailleuses. Sur
le sol se dessinaient six vastes cercles concentriques au centre desquels
trônait sur un piédestal en rubis un imposant globe d’or qui étincelait de tous
ses feux. Six ouvertures à taille humaine creusées dans la roche
laissaient entrevoir d’autres globes montés sur des pieds dorés qui brillaient
paisiblement dans la pénombre. Chacune de

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