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Le Conseil des Troubles

Le Conseil des Troubles

Titel: Le Conseil des Troubles Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frédéric H. Fajardie
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On a longtemps cru que les récits sur les « merveilleuses cités indiennes » n'étaient que légendes, jusqu'à leur découverte. Que les inscriptions babyloniennes étaient des motifs décoratifs avant qu'on découvre qu'il s'agissait d'une écriture. Que Troie n'était qu'une affabulation romanesque d'Homère jusqu'à la découverte en 1871 par Heinrich Schliemann de l'extraordinaire cité...
    2 Rosa Crucis. Société secrète fondée au XV e siècle, disparue au XVIII e . Descartes, Bacon et Leibniz s'y intéressèrent.

12.
    Le duc de Bamberg ouvrit les yeux vers midi et sans doute en avait-il décidé ainsi car il pouvait se réveiller à l'heure, presque à la minute, qu'il souhaitait à l'instant de fermer les yeux.
    Il buvait un café très sucré lorsque ses deux amis arrivèrent transis de froid.
    Après s'être souhaités le bonjour, Bamberg ranima le feu et invita Hugo et Clément à prendre place autour de la table mais au bout de quelques secondes, il éclata de rire :
    — Allons, cessez ces visages douloureux!... Quand bien même les gamineries de ce vieux fou de Pomarès seraient vraies, quand bien même je serais sur terre le dernier descendant des Atlantes, il n'y a là rien de tragique et c'est moins affligeant que d'être anglais. Souhaitez-vous que nous en parlions ?
    — Assurément ! répondit Hugo.
    — Soit mais qu'après, on évite ce sujet. Et avant cela, qu'en est-il de Pomarès ?
    Clément expliqua :
    — Nous avons récupéré les chevaux de la voiture et quelques autres encore. La voiture a achevé sa course dans l'étang du Merlot, car nous ne savions qu'en faire. Elle a brisé la glace et a disparu. Pomarès est reparti sur un bon cheval, les autres, une dizaine, sont à l'écurie. Quant aux cadavres, il faisait trop froid pour creuser une fosse aussi avons-nous jeté les corps dans ce grand trou dit « La brèche au diable ». Enfin, Hugo a dessiné quelques visages de teutoniques et de templiers morts, parmi les plus repérables : tel qui est borgne ou balafré. Peut-être la chose s'avérera-t-elle utile...
    — Excellente idée.
    Hugo se versa une tasse de café avec beaucoup de sucre et, d'un ton incertain :
    — Tancrède, Clément et moi pensons que Pomarès disait vrai. Tes dons exceptionnels, tes trop rapides guérisons lors de blessures, la pierre noire dont nous avons de nos yeux vu les qualités et que toi seul peux toucher. Nous sommes certains que tu descends de cet homme casqué, Grand Amiral de la flotte. Et ces dons. Pense, ces milliers d'années et jamais de stérilité ? Ton père et ta mère sont morts trop jeunes pour te transmettre ces secrets, voilà tout.
    Clément prit le relais :
    — Et nous pensons aussi qu'à l'intérieur de la pierre noire, en ses atomes, se trouvent des propriétés qui dotent chaque Bamberg de ces dons que nous te connaissons.
    Très fébrile, Hugo poursuivit :
    — Nous pensons qu'il existe un lien entre les Atlantes et ces « choses volantes » dont deux s'écrasèrent en provoquant la catastrophe. Qui sait quelle puissante poudre à canon, quelles terribles bombes elles transportaient?... Qui sait quels liens existaient entre « le Peuple de l'air » et le peuple de l'Atlantide qui dominait le monde ?
    Tancrède réfléchit longuement, puis :
    — Hugo, je n'en suis plus à toutes ces finesses... À la vérité, si je soupçonnais des choses, si j'en savais d'autres, ces révélations m'écrasent. Trop de choses, et toutes dans le même sens. C'est à moi de vous poser une question : si je suis vraiment l'unique représentant de l'Atlantide, comment peut-on vivre avec cela ?
    Les deux amis ne surent que répondre, et en furent gênés. Aussi, Bamberg reprit la parole :
    — On ne peut pas vivre avec cela, c'est trop lourd. Aussi, parlons-en le moins possible. Pour le reste, finissons de poser les derniers rangs d'ardoises près de la tour sud et demain, retournons à l'armée. Avec nos bourses plates, c'est le moment.
    Ils le savaient : l'hiver, la solde est double car les riches officiers sont à Versailles et à Paris et on manque de cadres. En outre, on avance plus vite en la carrière en faisant montre de ses talents à des niveaux de compétences élevés.
    Ses deux compagnons l'approuvèrent.
    *

    C'est au bord de la Durance, à proximité d'Avignon, que le général des Jésuites, Giovanni Gazzi, marquis de Pontecorvo, avait rendez-vous avec le baron Robert de Mortefontaine, un homme de quarante-six ans. Doté d'un

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