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Le dernier vol du faucon

Le dernier vol du faucon

Titel: Le dernier vol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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rejoindre, portant le nombre de leurs effectifs à vingt-sept. Joao décida d'agir sans attendre d'autres renforts. Ils formaient un groupe hétéroclite et sans scrupules, ayant tous en commun le plus grand respect pour Phaulkon auquel ils étaient dévoués corps et âme. Ils admiraient sa bravoure et savaient qu'il payait bien. Intelligent, chaleureux, il s'adressait à chacun d'eux dans sa propre langue. Les hommes avaient encore quelques difficultés à se comprendre entre eux mais, au combat, ils parlaient tous le même langage.
    Joao lut sur le visage de ses soldats le désir d'en découdre. Ils n'avaient peur de rien et si Phaulkon était encore en vie quelque part dans ce maudit palais, ils le retrouveraient coûte que coûte. Tous avaient besoin d'argent et Phaulkon représentait pour eu> une mine d'or.
    «Allons-y, mes amis!» lança Joao en désignant le mur.
    En quelques secondes, la pyramide humaine fui formée et Vasco l'escalada lestement. Arrivé au sommet, il tendit un bras mais il lui manquait encore quelques centimètres. Jurant entre ses dents, il fit comprendre par gestes aux autres de bander leurs muscles pour gagner quelques pouces supplémentaires. Le petit Portugais agrippa alors le bord de pierre et réussit enfin à se hisser au sommet. Il se mit de nouveau à jurer.
    «As minhas pistolas!» s'écria-t-il en mettant ses mains en porte-voix.
    Dans sa précipitation, il avait laissé en bas ses pistolets dont il aurait certainement besoin. Hâtivement, on lui en remit deux qu'il glissa dans sa ceinture. Jetant un regard de l'autre côté du mur, il vit, ainsi qu'ils l'avaient soupçonné, une dizaine de gardes flânant près de la porte. Sur la gauche, à une quarantaine de mètres, une série de marches semblait conduire aux remparts. S'il passait par là, il devait abandonner tout effet de surprise et traverser près de la moitié de la cour pour atteindre la porte. Alors qu'en sautant, il atterrirait juste à côté.
    Il s'accroupit, prit une profonde respiration et se lança dans le vide...
    En alerte, Joao et ses hommes attendaient nerveusement près de la porte, leurs mousquets pointés.
    « En arrière ! » cria Joop le Hollandais, en se retournant soudain.
    Un petit groupe de badauds convergeait vers eux. Quelqu'un avait dû voir l'échelle humaine et donner l'alarme. Mais, devant les mousquets pointés sur eux, les Siamois reculèrent vivement tandis que Joop courait sur eux, l'arme au poing, en les accablant d'injures. Ils disparurent enfin. Ce n'était sans doute qu'un répit. Ils allaient sûrement revenir avec des renforts.
    Deux coups de feu se firent entendre de l'autre côté de la porte. Joao et ses hommes tressaillirent, prêts à intervenir. Il s'agissait certainement de Vasco. Au même instant, des cris furieux retentirent puis le grincement du verrou coulissant dans le pêne de la lourde porte.
    Le battant s'ouvrit enfin...
    «Joop, reste ici pour refouler les villageois qui se montreraient trop curieux», ordonna Joao en désignant la foule qui, au loin, commençait à se rassembler.
    Accompagné des autres, il s'élança par la porte à l'intérieur d'une vaste cour. Un Siamois gisait juste à côté du seuil, la tête en sang et gémissant. Quelques pas plus loin, un autre semblait avoir eu son compte. Les gardes, au nombre de huit, étaient alignés le dos au mur. Terrifiés, ils ne bronchaient pas, les yeux fixés sur les pistolets de Vasco dirigés sur eux. Joao retint un sourire. Ignorant tout des armes à feu, les Siamois ne savaient évidemment pas qu'il aurait fallu un certain temps à Vasco pour les recharger.
    Il aboya un ordre et deux des Eurasiens qui parlaient le siamois s'emparèrent des deux gardes les plus proches.
    « Demande-leur où se trouve le seigneur Phaulkon », dit vivement Joao.
    Voyant que les gardes, méfiants, refusaient de répondre, il s'écria : « Coupe-leur la langue ! »
    Les hommes se précipitèrent pour en saisir par la tête et les bras en leur maintenant la bouche ouverte tandis que l'un des Eurasiens tirait son couteau. Il leur laissa encore quelques secondes pour parler puis, n'obtenant pas de réponse, leur coupa adroitement la langue. Ils lièrent ensuite celles-ci par une ficelle et les attachèrent à leur cou.
    «Lâche-les et voyons où ils vont, proposa Joao. Vasco, prends trois hommes et suis-les. »
    Vasco sourit car il connaissait ce vieux stratagème. Les Siamois à la langue coupée se rueraient sur leur commandant

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