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Le dernier vol du faucon

Le dernier vol du faucon

Titel: Le dernier vol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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le passage à deux jésuites qui s'efforçaient d'empêcher un petit prêtre de pénétrer dans le bureau. Grâce à l'intervention des soldats, le religieux parvint à leur échapper et à se glisser par la porte.
    Nellie observa le père Ducaze dont le visage était crispé par la colère. Manifestement, le nouvel arrivant n'était pas le bienvenu. L'air menaçant, il se leva. «Que signifie cette intrusion, de Bèze?»
    Le prêtre sourit calmement. «Je suis venu assister à l'enquête sur le meurtre du père Malthus. Y voyez-vous quelque inconvénient?» Il se tourna vers Nellie et Mark et se présenta. «Vous êtes sans doute la dame anglaise témoin de cette tragédie. Et ce jeune homme,
    je suppose, est le courageux garçon qui a cherché à venir en aide à la malheureuse victime. Soyez-en remercié, monsieur. » Mark grimaça un sourire timide et baissa les yeux.
    Toujours furieux, Decaze contemplait par la fenêtre le groupe d'hommes en armes qui attendait au-dehors.
    « Il n'est pas dans nos habitudes de recevoir des soldats dans ces murs, mon Père. Voudriez-vous avoir l'obligeance de les prier de partir?»
    De Bèze haussa un sourcil et jeta un coup d'œil significatif au lieutenant Sautier dont l'épée pendait au côté. L'officier français s'agita, l'air embarrassé.
    « Il semble que je ne sois pas le seul, ici, à faire exception à la règle, mon Frère, observa froidement de Bèze.
    - Le lieutenant Sautier est ici pour arrêter un meurtrier, rétorqua Ducaze. J'exige que vos hommes quittent les lieux sur l'heure.
    - Ce ne sont pas mes hommes, mon Frère, mais ceux du seigneur Phaulkon. Et, si je comprends bien, ils sont ici dans le même but que le lieutenant Sautier.» Sur ces mots, il fit un bref salut à l'officier français.
    L'air bourru, celui-ci se redressa sur sa chaise. «J'ai ordre de ramener cet homme au fort, mon Père. »
    De Bèze jeta un regard pensif au converti. «Ainsi, vous pensez tenir le coupable ? »
    Nellie avait dressé l'oreille dès que le nom de Phaulkon avait été prononcé. Si ces hommes, dehors, étaient à lui, le prêtre devait compter parmi ses relations. Elle décida qu'il serait sage de se mettre en bons termes avec lui.
    Avant que quiconque ait pu répondre, elle intervint: «Je crains hélas! qu'il ne s'agisse pas de l'assassin, mon Père, même s'il paraît avéré qu'il a bel et bien perdu son crucifix. »
    De Bèze parut surpris. «Que voulez-vous dire, madame ? »
    Ducaze, furieux, ordonna au converti de retourner à son travail après lui avoir fait jurer de garder le silence sur cette affaire. L'homme ne se le fit pas dire deux fois, salua et disparut.
    «L'assassin a perdu son crucifix au cours de la lutte sur le bateau, expliqua Nellie. C'est mon fils qui l'a trouvé ensuite sur le pont. »
    De Bèze hocha la tête d'un air entendu.
    «Eh bien, mon Frère, demanda-t-il à Ducaze, il ne vous reste qu'à trouver un autre de vos convertis ayant égaré sa croix. »
    Le jésuite détourna les yeux. «Je ne vois pas de qui il pourrait s'agir», répondit-il avec brusquerie.
    «A l'exception de la femme, précisa Nellie en souriant aimablement à de Bèze. Mais nous savons que l'assassin était un homme.»
    Le petit prêtre hocha de nouveau la tête, l'air songeur.
    «Vous n'avez plus rien à faire ici, intervint de nouveau Ducaze. En ma qualité de supérieur, je vous demande encore une fois d'éloigner ces soldats. Dois-je vous rappeler que Dieu est présent dans cette enceinte ? »
    Mais de Bèze semblait toujours perdu dans ses pensées.
    «J'aimerais d'abord interroger cette femme, mon Frère, dit-il finalement. Celle qui n'a pas de crucifix. Après quoi, je vous donne ma parole de repartir avec ma garde. »
    Cette requête irrita manifestement Ducaze, mais, finalement, il céda et envoya chercher la jeune femme.
    Nellie et Mark échangèrent des regards entendus. A l'évidence, de Bèze perdait son temps. Le prêtre sembla deviner leurs pensées.
    «Je sais bien, madame, que l'assassin n'était pas une femme. Disons simplement qu'il s'agit d'une intuition. »
    Nellie lui sourit gracieusement. « Nous autres femmes suivons souvent nos intuitions, mon Père. Je comprends.
    - Cela ne mènera peut-être à rien. D'un autre côté, il semble que nous n'ayons pas d'autre indice.» Il
    jeta à Ducaze un regard entendu et Nellie comprit qu'il le tenait pour responsable du résultat négatif de l'enquête.
    Comprenant l'allusion, ce dernier fronça les

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