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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Ayla étendue sur le dos sur la rive
caillouteuse, toujours reliée à la patiente jument par la corde enroulée autour
de sa main. Il se précipita vers elle le cœur battant. Après s’être assuré qu’elle
respirait toujours, il la prit dans ses bras et la serra contre lui, les yeux
baignés de larmes.
    — Ayla ! Ayla ! Tu es vivante ! s’écria-t-il.
J’avais tellement peur que tu sois partie dans l’autre monde. Mais... mais tu
es gelée !
    Il fallait absolument la réchauffer. Il dénoua la corde qui la
retenait à Whinney et la souleva. Ayla s’agita et ouvrit les yeux. Les muscles
tétanisés, elle pouvait à peine parler. C’était pourtant ce qu’elle essayait de
faire. Il approcha l’oreille.
    — Loup... Trouve Loup, articula-t-elle d’une voix rauque.
    — Mais Ayla, il faut que je prenne soin de toi !
    — Je... t’en prie... Loup. Perdu trop d’enfants... Pas
Loup... Non, pas Loup, murmura-t-elle les mâchoires serrées, le regard implorant...
    Il n’eut pas le courage de refuser.
    — Bon. D’accord, je vais le chercher. Mais je veux d’abord
te trouver un abri.
    Sous une pluie battante, il gravit la pente douce de la berge en
portant Ayla, et la déposa sur une petite terrasse plantée de saules, de
buissons et de laîches, bordée par quelques pins. Il chercha un emplacement à l’écart
des ruisseaux et monta prestement la tente. Il recouvrit le tapis de sol de la
peau de mammouth pour l’isoler de la terre gorgée d’eau et y transporta Ayla,
puis les paquets, et étendit les fourrures de couchage. Il lui ôta ses
vêtements trempés, se déshabilla aussi, installa Ayla entre les fourrures et se
glissa contre elle.
    Sortie de son inconscience, elle baignait à présent dans une
douce torpeur. Sa peau était humide et glacée, son corps rigide. Il s’allongea
alors sur elle pour tenter de la réchauffer, et poussa un soupir de soulagement
en la voyant de nouveau frissonner. Elle commençait donc à se réchauffer, mais en
reprenant conscience son inquiétude pour Loup se réveilla. Elle exigea, avec
une énergie violente et irrationnelle, de partir à sa recherche.
    — C’est ma faute, parvint-elle à marmonner entre deux
claquements de dents. C’est moi qui lui ai dit de sauter à l’eau. Je l’ai
sifflé et il m’a fait confiance. Il faut que je le retrouve, gémit-elle en
luttant pour se lever.
    — Ayla, je t’en prie, oublie Loup. Tu ne sais même pas où
le chercher. Il voulut l’obliger à rester couchée, mais tremblante, elle se
débattait, criait, au bord de la crise de nerfs.
    — Il faut que je le retrouve ! s’entêta-t-elle. Il
faut que je le retrouve !
    — Non, Ayla, j’irai. Reste ici, et je te promets que j’irai,
assura-t-il, espérant la convaincre. Mais jure-moi que tu ne bougeras pas et
que tu resteras bien couverte.
    — Retrouve-le, je t’en supplie.
    Il enfila rapidement des vêtements secs et mit sa pelisse. Il
prit ensuite quelques galettes de nourriture compressée, riche en graisse et en
protéines.
    — J’y vais. Mange ça et couvre-toi bien.
    Il allait partir quand elle lui retint la main.
    — Promets-moi que tu le chercheras, supplia-t-elle en le
regardant droit dans les yeux.
    Elle frissonnait toujours, mais parlait plus facilement. Il
plongea son regard dans ses yeux gris-bleu, inquiets et implorants, et la serra
très fort dans ses bras.
    — Oh, Ayla, j’ai eu si peur que tu sois morte !
    Elle s’agrippa à lui, rassurée par sa force et son amour.
    — Je t’aime, Jondalar. Je ne veux pas te perdre, mais
retrouve Loup, je t’en supplie. Je ne supporterai pas de le perdre. C’est... c’est
comme mon fils. Je ne veux pas encore perdre un fils. Non, je ne veux pas, s’écria-t-elle
en sanglotant.
    Il la relâcha et la regarda dans le fond des yeux.
    — Je vais le chercher. Mais je ne peux pas te promettre que
je le retrouverai, ni qu’il est encore en vie. Les yeux d’Ayla s’emplirent d’horreur.
    — Trouve-le, murmura-t-elle en fermant les paupières.
    Il était sur le point de s’en aller quand elle se cramponna
encore à lui. La première fois qu’il avait tenté de partir, son intention n’avait
pas été de chercher Loup. Il voulait trouver du bois pour allumer un feu, lui
faire boire une infusion ou de la soupe bien chaude, et s’assurer de la santé,
des chevaux. Mais il avait promis. Rapide et Whinney se tenaient sous le taillis
de saule, leur couverture et leur harnais toujours

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