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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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couverte davantage. Elle urina près d’un buisson et se dirigea
ensuite vers les chevaux qui broutaient des laîches [17] près d’un ruisseau bordé de saules. Loup était avec eux. Dès qu’ils la virent,
ils vinrent à sa rencontre, et elle resta quelque temps à les cajoler et à leur
parler. Ensuite elle retourna à la tente, et se glissa dans les fourrures, à
côté de Jondalar.
    — Oh, femme, comme tu as froid !
    — Et tu es bien chaud, répondit-elle en se pelotonnant
contre lui.
    Il l’enlaça et baisa son cou, heureux qu’elle se soit réchauffée
si vite, après l’inquiétude qu’il avait eue le matin.
    — Comment ai-je pu te laisser avoir froid à ce point ?
Où avais-je la tête ? fit Jondalar. Nous n’aurions jamais dû traverser
cette rivière.
    — Mais Jondalar, que pouvions-nous faire d’autre ?
Franchir un torrent grossi par la pluie ? Ç’aurait été pire !
    — Si nous étions partis plus tôt de chez les Sharamudoï,
nous aurions évité la pluie, et la Sœur n’aurait pas été aussi difficile à
traverser, répliqua Jondalar encore repentant.
    — Mais c’est ma faute si nous nous sommes attardés !
Carlono lui-même estimait que nous traverserions avant les pluies.
    — Non, c’est ma faute. Je connaissais cette rivière, j’aurais
de insister pour partir plus tôt. Et si nous avions abandonné le canoë, nous
aurions perdu moins de temps dans les forêts et dans les montagnes. Je me suis
conduit comme un abruti !
    — Jondalar ! Cesse de t’accabler de reproches !
Comment aurais-tu prévu ce qui est arrivé ? Même Ceux Qui Servent la Mère
ont du mal à prévoir l’avenir. Rien n’est jamais clair. Et puis, nous avons
réussi, nous sommes tous sains et saufs, même Loup. Grâce à toi ! Nous
avons même gardé le bateau, et qui sait combien il nous sera utile !
    — Oui, mais j’ai failli te perdre, Ayla ! s’écria-t-il
en plongeant la tête dans son cou, (Il la serra si fort contre lui qu’elle
manqua crier.) Comment te faire comprendre à quel point je t’aime, Ayla ?
Les mots ne suffisent pas pour dire un tel amour.
    Il la serra plus fort encore, comme s’il cherchait à ne faire qu’un
avec elle, comme si c’était le seul moyen de ne jamais la perdre.
    Elle l’enlaça à son tour, cherchant comment calmer son angoisse
bouleversante. Elle souffla légèrement dans le creux de son oreille et déposa
des baisers dans son cou. La réaction de Jondalar fut immédiate. Il l’embrassa
avec fougue, caressa ses mains, étreignit ses seins et les suça avidement. Elle
l’entoura de ses jambes, le fit basculer sur elle, offrant ses cuisses
ouvertes. Il se recula, et la fourragea de son membre à la recherche de sa
fente. Elle s’empara de sa virilité et la guida, aussi affamée de lui qu’il l’était
d’elle.
    En un instant, tous les cauchemars et les terreurs s’envolèrent,
remplacés par la joie extatique que le Don du Plaisir de la Mère leur
accordait. Jondalar se retira, replongea dans la fournaise, se retira encore,
et bientôt Ayla accompagna ses mouvements dans un même rythme. Le balancement
de ses reins renforçait la passion de Jondalar.
    Il semblait si heureux qu’Ayla en oublia toutes ses inquiétudes.
Leurs deux corps se mouvaient avec une telle harmonie qu’Ayla, emportée par ses
sens exacerbés, s’abandonna totalement au rythme qui s’accéléra. Des pointes de
feu jaillissaient dans son ventre et irradiaient son corps à chaque
balancement.
    Jondalar sentait monter en lui une lave en fusion, des ondes d’excitation
l’emportaient, et quand il s’y attendait le moins, le volcan explosa. Il s’abandonna
avec délice à l’anéantissement et après quelques dernières secousses, il goûta
la volupté d’une suave lassitude.
    Couvrant Ayla de son corps détendu, il reprenait son souffle.
Les paupières closes, Ayla baignait dans une douce béatitude. Il roula bientôt
sur le côté et se moula contre Ayla qui colla sa croupe contre lui.
    — Jondalar ? murmura Ayla après un long moment.
    — Hmm ? marmonna-t-il.
    Il savourait son bien-être paresseusement.
    — Combien de rivières comme celle-là devrons-nous
traverser ? demanda Ayla.
    — Aucune, souffla-t-il au creux de son oreille.
    — Aucune ?
    — Oui, parce qu’il n’y a pas deux rivières comme la Sœur.
    — Même pas la Grande Rivière Mère ?
    — Non, même la Grande Rivière Mère n’est pas aussi rapide,
ni aussi traître.

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