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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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amie.
    — Tu as un plan ? s’enquit-elle.
    — Oui. Je suis sûr que ces chevaux ont déjà été chassés.
Ils doivent donc craindre les humains, ce qui nous donne un avantage. A mon
avis, le mâle dominant pensait que Rapide voulait lui prendre une femelle et il
cherchait à l’empêcher d’approcher. Nous devons donc éloigner Rapide, expliqua
Jondalar. Whinney accourra quand tu la siffleras. Pendant que j’occuperai l’étalon,
toi, tu éloigneras la femelle. Dès que tu seras près de Whinney, saute sur son
dos. Si la femelle dominante essaie d’empêcher Whinney de te rejoindre,
menace-la avec ta sagaie ou hurle lui après, elle se tiendra à distance le
temps que tu t’enfuies avec Whinney.
    Ayla se rassérénait.
    — Ça a l’air facile, mais que faire de Rapide ?
    — J’ai repéré des buissons près d’un rocher, un peu plus
loin. Je vais l’attacher à une branche. Ce ne sera pas bien solide, mais je ne
crois pas qu’il cherchera à se libérer. Il a l’habitude d’être attaché.
    Il empoigna la bride du jeune étalon et l’emmena à grandes
enjambées.
    — Voilà, dit-il en arrivant au rocher. Prends ton
propulseur et une ou deux sagaies. Je laisse mon panier ici, je serai plus
libre de mes mouvements. (Il sortit son propulseur et quelques sagaies.) Quand
tu auras récupéré Whinney, viens chercher Rapide et rejoins-moi.
    Le plateau était orienté du nord-est au sud-ouest. La déclivité
douce vers le nord s’accentuait vers l’est. Au sud-ouest, un précipice le
bordait. A l’ouest, on pouvait rejoindre par une pente assez abrupte la rivière
qu’ils avaient traversée plus tôt, mais au sud un haut précipice les séparait
de la Grande Rivière Mère. Le temps était clair et le soleil encore haut. Ayla
et Jondalar longèrent prudemment le flanc ouest, le moindre faux pas risquant
de les précipiter dans le ravin.
    Lorsqu’ils furent assez près du troupeau ils s’arrêtèrent pour
chercher Whinney. La bande, constituée de juments et de poulains, paissait au
milieu d’un champ d’herbe sèche d’un mètre de haut. L’étalon dominant broutait
légèrement à l’écart. Ayla crut apercevoir sa jument et la siffla. Whinney leva
la tête et trotta à leur rencontre. Son propulseur armé, Jondalar s’avança
lentement pour s’interposer entre l’étalon clair et le reste du troupeau.
Pendant ce temps-là, Ayla avança vers les femelles, prête à enlever Whinney.
    Soudain, les chevaux s’arrêtèrent de brouter et levèrent la
tête. Mais ils ne regardaient pas dans sa direction, et Ayla eut la brusque
impression que quelque chose n’allait pas. Elle chercha Jondalar et aperçut une
mince volute de fumée, puis une autre. Le feu avait enflammé le champ desséché
en plusieurs endroits. Soudain, derrière l’écran de fumée, elle aperçut des
silhouettes qui couraient vers les chevaux en hurlant et en brandissant des
torches ! Ils chassaient les chevaux et Whinney vers le précipice !
    La panique s’empara de la bande. Tout à coup, au milieu des cris
affolés des chevaux, Ayla entendit un hennissement familier qui provenait de
derrière. Elle se retourna et vit Rapide qui galopait vers les chevaux,
traînant sa longe après lui. Pourquoi s’était-il enfui ? Et où pouvait
être Jondalar ? Ayla sentait l’odeur de peur suintant des chevaux
terrorisés qui fuyaient dans la direction opposée au feu.
    Les chevaux se bousculaient autour d’elle et Ayla avait perdu
Whinney de vue, mais Rapide, saisi à son tour par la panique, galopait dans sa
direction. Elle siffla le plus fort qu’elle put et se précipita à sa rencontre.
Il ralentit et vint vers elle, les oreilles couchées, le regard fou. Elle
réussit à attraper sa longe qui pendait de son harnais, et la tira d’un coup
sec. Il hennit et se cabra. D’autres chevaux terrorisés le dépassaient en le
frôlant. Ayla se brûla en serrant la corde qu’il faillit lui arracher des
mains, mais elle tint bon et dès que ses antérieurs touchèrent le sol, elle
empoigna sa crinière et l’enfourcha.
    D’une nouvelle ruade, Rapide manqua désarçonner Ayla qui se
rétablit de justesse. L’animal avait toujours peur, mais il avait l’habitude de
porter un poids sur son dos, et la présence familière de la jeune femme le
rassura. Lorsqu’il se mit à courir, Ayla eut d’abord du mal à le contrôler.
Elle l’avait déjà chevauché et connaissait les signaux que Jondalar utilisait
pour le guider,

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