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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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étreignit.
    — Au nom de Doni, la Grande Terre Mère, bienvenue à toi,
Ayla des Mamutoï.
    — Je te salue, Dalanar des Lanzadonii, répondit Ayla selon
la formule consacrée.
    — Tu parles bien notre langue pour quelqu’un qui vient de
si loin, remarqua l’homme dont le sourire chaleureux adoucissait l’air
solennel. C’est avec plaisir que je fais ta connaissance.
    — C’est Jondalar qui m’a appris, avoua-t-elle, incapable de
détacher ses yeux de Dalanar dont la ressemblance avec Jondalar la fascinait.
Les cheveux blonds de Dalanar étaient légèrement clairsemés sur le sommet du crâne,
sa taille un peu alourdie, mais il avait ses yeux d’un bleu intense – avec
toutefois quelques rides aux coins des paupières son front, un peu plus ridé.
Sa voix ressemblait à celle de Jondalar, même timbre et mêmes intonations. Il
prononçait le mot plaisir comme lui, avec ce soupçon de double sens. C’était
fort troublant. La chaleur de sa poignée de main fit frissonner Ayla. Cette
ressemblance l’émouvait profondément.
    Dalanar devina son trouble et sourit de la même manière que
Jondalar. L’accent d’Ayla l’intriguait. Elle devait venir de très loin. Lorsqu’il
relâcha les mains d’Ayla, le loup s’approcha d’eux avec une tranquillité qu’était
loin d’éprouver Dalanar. L’animal enfouit son museau dans les mains de l’homme
pour réclamer un peu d’attention, et Dalanar se surprit à tapoter la tête de l’animal,
comme s’il n’y avait rien de plus naturel que de caresser un énorme loup
vivant.
    — Loup te prend pour moi, s’amusa Jondalar. Tout le monde a
toujours dit qu’on se ressemblait ! Eh bien, tu n’as plus qu’à monter sur
le dos de Rapide ! ajouta-t-il en faisant approcher l’étalon.
    — Tu as bien dit « le dos de Rapide » ?
    — Oui, nous avons voyagé sur le dos de ces chevaux. J’ai
nommé l’étalon Rapide, expliqua Jondalar. La jument d’Ayla s’appelle Whinney,
et cette grosse bête qui semble t’avoir adopté, c’est Loup.
    — Comment avez-vous fait pour qu’un loup et des
chevaux... ? commença Dalanar.
    — Eh bien, Dalanar ! Aurais-tu oublié les
usages ? Nous avons tous envie de les rencontrer et d’entendre leurs
histoires.
    Ayla chercha qui avait parlé et resta bouche bée. C’était une
femme comme elle n’en avait jamais vu. Ses cheveux, noués en chignon sur sa
nuque, étaient d’un noir brillant et grisonnaient sur les tempes. Mais c’était
son visage qui retenait l’attention d’Ayla. Il était rond et plat, les
pommettes hautes, le nez petit, et les yeux bridés. Le sourire de la femme
contredisait la sévérité de sa voix, et Dalanar baissa vers elle un regard
aimant.
    — Jerika ! s’exclama joyeusement Jondalar.
    — Jondalar ! Comme je suis contente de te
revoir ! (Ils s’étreignirent affectueusement.) Eh bien, puisque cet ours a
oublié les bonnes manières, présente-moi donc à ta compagne. Ensuite, tu nous
expliqueras pourquoi ces animaux restent avec vous au lieu de s’enfuir dans la
nature.
    Elle se glissa entre les deux hommes et parut encore plus
petite. Dalanar et Jondalar étaient de taille égale, et elle leur arrivait à
peine à mi-hauteur de la poitrine. Elle marchait à petits pas énergiques et
Ayla la compara à un oiseau, impression renforcée par sa silhouette menue.
    — Jerika des Lanzadonii, voici Ayla des Mamutoï. C’est elle
qui a apprivoisé les animaux, déclara Jondalar. Elle t’expliquera mieux que moi
pourquoi ils ne cherchent pas à s’enfuir.
    — Tu es la bienvenue, Ayla des Mamutoï, assura Jerika, les
mains tendues. Et les animaux aussi, si tu me promets qu’ils auront toujours ce
comportement inhabituel, ajouta-t-elle en surveillant Loup du coin de l’œil.
    — Je te salue, Jerika des Lanzadonii, fit Ayla en lui
retournant son sourire.
    La poigne de la petite femme trahissait un caractère inflexible.
    — Le loup aime bien les humains, il ne fera de mal à
personne, assura Ayla, sauf s’il nous voit menacés. Par contre, il vaudrait
mieux se tenir à l’écart des chevaux. La présence d’étrangers les rend nerveux,
et ils risquent de ruer si on les approche. Il faut leur laisser le temps de s’habituer.
    — Cela paraît raisonnable, et je te remercie de nous
prévenir, fit la petite femme en dévisageant Ayla avec une insistance
déconcertante. Tu viens de loin, Les Mamutoï vivent au-delà de l’embouchure de
la Grande Rivière

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