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Le lacrima Christi

Le lacrima Christi

Titel: Le lacrima Christi Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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voyait pas Laus Tibi. Une fois la messe finie, j'ai ordonné que l'église soit fouillée, mais il n'y avait nulle trace du pendard. A l'extérieur, les baillis n'avaient pas relâché leur attention. Vous imaginez leur courroux !
    — Ils ont même empêché nos frères de sortir, ajouta frère Ralph, au cas où le coquin aurait pris une de nos coules. Ce n'est qu'à midi qu'ils ont admis que l'oiseau s'était envolé.
    Kathryn hocha la tête.
    — Et vous avez fouillé l'église de fond en comble ?
    — Madame, si un moineau s'y était caché nous l'aurions découvert !
    La jeune femme se tourna vers le sacristain.
    — Frère Simon, merci pour votre aide. Je dois m'entretenir avec vos frères à un autre sujet.
    Simon quêta du regard l'approbation de son supérieur qui fit un signe de tête. Kathryn jouait avec un fil tiré de l'étoffe de sa robe.
    — Eh bien, Maîtresse ?
    — Êtes-vous déjà allé à Constantinople ?
    Barnabas cilla.

    — Oui, ainsi que frère Ralph et un bon nombre de membres de notre communauté. N'oubliez pas, Maîtresse Swinbrooke, qu'avant de tomber aux mains des Turcs, Constantinople détenait d'illustres reliques. Je parierais qu'une bonne centaine d'habitants de Cantorbéry, ceux d'un certain âge, se sont rendus dans cette ville fabuleuse.
    — Vous y étiez donc tous les deux en tant que pèlerins ?
    — Mais pas ensemble, tenta de plaisanter frère Ralph. Je voulais être médecin. Les hôpitaux de Constantinople, leurs mires et leurs apothicaires étaient célèbres.
    — Et vous, mon père ?
    — J'étais un troubadour errant, répondit-il d'un ton qu'il voulait désinvolte. J'ai aussi été armurier.
    Il haussa les épaules.
    — Les charpentiers, les verriers, les hommes libres ayant quelques talents faisaient de même.
    Il insista sur les mots.
    — Ou les mercenaires.
    Barnabas adressa un coup d'œil à Murtagh.
    — Nous suivons notre chemin quelle qu'en soit la destination.
    — Aviez-vous vu le Lacrima Christi auparavant ?
    — Non.
    — Ou rencontré Lord Maltravers ?
    — Pas avant de venir ici.

    — Frère Ralph, vous avez bien soigné Sir Walter l'hiver dernier, quand il souffrait de coliques, n'est-ce pas ?
    — C'est exact, confirma l'infirmier. Il avait du sang dans les selles, il vomissait et avait des nausées. Je lui ai administré
    certaines
    herbes
    et
    lui
    ai
    fait
    des
    recommandations. Les symptômes ont cessé au bout de quelques semaines.
    Kathryn sourit à cet infirmier au teint blême qui, malgré sa nervosité, était sans doute bon médecin et habile physicien.
    — Comment l'avez-vous traité ?
    — Comme je vous l'ai dit, avec différentes herbes, de la camomille, de la menthe...
    — Était-ce une infection ?
    Frère Ralph hocha la tête.
    — Je ne saurais dire, Maîtresse Swinbrooke. Pendant mes études, j'ai constaté qu'il est des aliments mal tolérés par les humeurs de certains. Avez-vous lu la même chose ?
    — J'ai ouï parler, en effet, de cette théorie.
    — Il existe des nourritures, continua frère Ralph plongé dans le sujet qui le passionnait, qui dérangent l'équilibre des humeurs chez quelques sujets. Vous en avez certainement déjà rencontré qui après avoir pris un gobelet de vin, souffrent de tournis ?
    — J'en ai rencontré beaucoup qui en ont bu dix et ont souffert des mêmes symptômes ! dit-elle en souriant.

    — Il y avait peut-être des mets que l'estomac de Sir Walter ne supportait pas, reprit l'infirmier. Je lui ai conseillé de jeûner trois jours, de boire de l'eau de source claire et, à l'avenir, d'éviter le lait, la crème et plusieurs types de pain. Il a suivi mon régime et a dit se sentir beaucoup mieux.
    — Mais ce sang ? s'étonna l'apothicaire.
    — Peut-être une fistule à l'anus ?
    — Et le jour de la mort de Maltravers ? intervint Colum.
    — J'ai pris les choses en main, déclara le prieur. La perte du Lacrima Christi m'avait si embarrassé que j'ai dépêché frère Ralph auprès de Sir Walter afin qu'il lui présente nos excuses.
    — Mais il n'a pas voulu vous recevoir, je crois ?
    Frère Ralph haussa les épaules.
    — J'avais entendu dire qu'il faisait pénitence le vendredi.
    Mais je l'avais oublié. J'ai dû arriver à Ingoldby Hall juste avant midi. Thurston et le père John m'ont accueilli. Ils se sont montrés courtois, mais n'ont pas caché leur déplaisir en apprenant le vol du joyau.
    — N'avez-vous rien remarqué d'insolite en vous rendant à Ingoldby, pendant le trajet du

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