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Le marchand de mort

Le marchand de mort

Titel: Le marchand de mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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visage et se frotta les joues pour les réchauffer.
    — Mais qui l’a assassiné ? Mystère. Personne n’a quitté l’auberge, et personne n’y est revenu.
    — Et Raston ? interrogea Colum. Kathryn secoua la tête.
    — Non, il est trop spontané, trop sincère. Il pouvait ne pas nous dire ce qu’il a vu. Nous sommes confrontés à deux problèmes, Colum, et peut-être trois. Pourquoi Vavasour a-t-il quitté l’auberge ? Qui espérait-il rencontrer ? Et comment cette personne l’a-t-elle attiré dans le piège mortel de la retenue d’eau ?
    — Elle devait bien connaître les lieux, non ? Raston, qui avançait péniblement devant eux, leur jeta un regard par-dessus son épaule.
    — Ça va ? demanda-t-il.
    En arrivant à la croupe de la colline, tout le monde s’arrêta.
    — Qui parmi vous connaissait l’existence de la retenue d’eau ? interrogea Kathryn.
    Ils la connaissaient tous, et Alan de Murville ajouta :
    — En été, c’est un agréable but de promenade, mais Vavasour avait sans doute oublié que cet étang existait.
    Kathryn sourit et l’on se remit en marche.
    — Lady de Murville a peut-être raison, observa Kathryn. Et s’il s’agissait d’un horrible fantôme ?

CHAPITRE IX
    Kathryn, Colum et les clients se débarrassèrent de leurs manteaux et se séchèrent devant le feu ronflant de la salle d’auberge. Une fois encore Blanche Smithler, assistée de son mal embouché de mari, servit à tout le monde une collation légère, coupes de posset chaud et plat de galettes.
    Kathryn, Colum et les clients se débarrassèrent de leurs manteaux et se séchèrent devant le feu ronflant de la salle d’auberge. Une fois encore Blanche Smithler, assistée de son mal embouché de mari, servit à tout le monde une collation légère, coupes de posset chaud et plat de galettes.
    — Vous pouvez renvoyer les serviteurs, déclara Kathryn. Ils n’ont pas à entendre ce que j’ai à vous dire.
    — Tout cela me fait perdre de l’argent, grogna Smithler.
    — Taisez-vous ! aboya Colum. Le dégel continue, et le roi compte se rendre à Westminster pendant les festivités de Noël. Il recevra un rapport sur ce qui est arrivé ici, et croyez-moi, Maître Smithler, si l’affaire n’a pas été résolue de manière satisfaisante, il n’en restera pas là.
    L’Irlandais avança vers l’hôtelier qui s’essuyait nerveusement les mains à son tablier.
    — Connaissez-vous l’homme de confiance de Sa Majesté ? Le puissant bien que plutôt irascible Richard, duc de Gloucester ?
    — Le frère du roi ? demanda Smithler.
    — Lui-même. Il se rendra ici avec ses soldats, et je puis vous assurer que Gloucester n’y va pas par quatre chemins pour défendre les intérêts de son frère. Aussi écoutez-moi tous, et sur votre honneur, dites la vérité !
    Smithler battit précipitamment en retraite tandis que Sir Gervase se levait à demi.
    — De quoi s’agit-il ? demanda-t-il.
    — De mensonges, rétorqua Kathryn. Vous, SirGervase, Lord et Lady de Murville, père Ealdred, vous nous avez menti. Vous avez prétendu que vous étiez descendus à la Taverne du Vannier au hasard de vos voyages respectifs.
    Lady de Murville avait pâli, et les autres soutenaient le regard de Kathryn d’un air coupable. Celle-ci reprit :
    — Vous vous êtes retrouvés ici parce que Erpingham vous y a convoqués, n’est-ce pas ? Elle sortit de son sac les morceaux de parchemin découverts chez le collecteur d’impôts, dans sa maison de St Alphag e’ s Lane.
    — Voici un dessin représentant un Vannier ; entre les branches figurent des initiales qui sont les vôtres, ainsi qu’une date : le début de cette semaine. Ces autres parchemins portent de mystérieux calculs en regard de vos noms. Kathryn disposa son manteau sur le dossier de son siège.
    —  A présent, soit vous répondez à mes questions, soit Maître Murtagh vous assignera tous à comparaître devant la Chambre étoilée, à Westminster.
    — Ce n’est pas… commença le père Ealdred, mais il se tut comme Sir Gervase bondissait sur ses pieds.
    — Nous allons vous dire la vérité, déclara-t-il. Nous avons eu tort, Maîtresse Swinbrooke.
    Il avança pour se réchauffer les mains au feu, et reprit :
    — Sir Reginald était un mauvais sujet, et un maître chanteur. La moisson n’a pas été bonne, et la guerre civile entre les York et les Lancastre a causé des dégâts terribles. À présent que le roi est de

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