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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Première entonna le Chant de la Mère
de sa voix profonde de contralto :
     
    Des ténèbres, du Chaos du temps,
    Le tourbillon enfanta la Mère suprême.
    Elle s’éveilla à Elle-Même sachant la valeur de la
vie,
    Et le néant sombre affligea la Grande Terre Mère.
    La Mère était seule. La Mère était la seule.
     
    De la poussière de Sa naissance, Elle créa l’Autre,
    Un pâle ami brillant, un compagnon, un frère.
    Ils grandirent ensemble, apprirent à aimer et chérir,
    Et quand Elle fut prête, ils décidèrent de s’unir.
    Il tournait autour d’Elle constamment, Son pâle amant.
     
    Elle fut d’abord heureuse avec Son compagnon…
     
    La Première hésita, puis se tut.
Il n’y avait pas de résonance, aucun écho. La grotte leur signifiait que ce
n’était pas un lieu pour les humains. Cet espace appartenait aux ours des
cavernes. Elle se demanda si la salle vide était peinte. La Gardienne devait le
savoir.
    — Zelandoni qui garde cette
caverne, dit-elle cérémonieusement, les Anciens ont-ils peint les parois de la salle
qui s’ouvre devant nous ?
    — Non. Il ne nous appartient
pas de peindre cette salle. Nous pouvons y entrer au printemps, de même que les
ours des cavernes pénètrent souvent dans notre partie de cette caverne, mais la
Mère leur a alloué cette salle pour leur sommeil hivernal.
    — Ce doit être la raison
pour laquelle personne n’a décidé d’habiter ici, dit Ayla. En voyant cette
grotte, j’ai pensé qu’il y ferait bon vivre et je me suis demandé pourquoi une
Caverne ne s’y était pas installée. Maintenant, je le sais.
    La Gardienne les conduisit sur la
droite. Ils franchirent une petite ouverture qui menait dans une autre salle
et, un peu plus loin, arrivèrent à une autre ouverture plus grande. Comme la
première salle, celle-ci était encombrée par un chaos de stalagmites et de
concrétions tombées au sol. Le sentier contournait ces obstacles et débouchait
sur un espace haut et vaste au sol rouge sombre. Un promontoire formé d’un
énorme éboulis dominait la salle marquée de plusieurs gros points rouges sur un
rocher comme suspendu au plafond. Ils arrivèrent à une grande paroi, un mur
presque vertical qui montait jusqu’en haut, couvert lui aussi de gros points
rouges et de signes divers.
    — Comment croyez-vous que
ces points ont été dessinés ? demanda la Gardienne.
    — On a dû se servir d’un
gros tampon de cuir, de mousse ou de quelque chose de similaire, répondit
Jonokol.
    — Le Zelandoni de la
Dix-Neuvième devrait regarder d’un peu plus près, dit la Première.
    Ayla se souvint que celle-ci
était déjà venue ici et connaissait sans doute la réponse. Willamar aussi,
probablement. Ayla n’essaya pas de deviner, Jondalar non plus. La Gardienne
leva la main les doigts tendus en arrière et la posa sur un point. Il avait à
peu près la même taille que sa paume.
    Jonokol observa plus attentivement
les gros points. Ils étaient un peu flous, mais on distinguait vaguement les
marques des premières phalanges des doigts tendus qui partaient des points en
éventail.
    — Tu as raison !
s’exclama-t-il. Ils ont dû préparer une pâte d’ocre rouge très épaisse et
tremper leurs paumes dedans. Je ne crois pas avoir jamais vu de points dessinés
de cette façon !
    Son étonnement fit sourire la
Gardienne, qui parut assez contente d’elle. Le fait de l’avoir vue sourire
amena Ayla à remarquer que la partie de la caverne où ils se trouvaient
semblait mieux éclairée. Elle regarda alentour et se rendit compte qu’ils se
trouvaient de nouveau près de l’entrée. Ils auraient pu passer par là en
arrivant au lieu de faire le tour par la grande « chambre à coucher »
des ours, mais elle était certaine que la Gardienne avait ses raisons pour
prendre le chemin qu’ils avaient emprunté. Près des gros points, il y avait une
autre peinture qu’Ayla ne put déchiffrer, en dehors d’une ligne droite rouge
au-dessus, barrée près du haut par une autre transversale.
    Le sentier les mena parmi les
blocs de pierre et des concrétions qui encombraient le milieu de la salle,
jusqu’à une tête de lion peinte en noir sur la paroi opposée. C’était la seule
peinture noire visible. À côté, un signe et des petits points, peut-être faits
avec le doigt. Plus loin, une série de taches rouges de la taille de la paume.
Elle les compta mentalement en se servant des mots à compter. Il y en avait
treize. Au-dessus

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