Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
services plutôt que d’ennuyer Ayla
lorsque celle-ci était occupée.
    Zelandoni savait que Jondalar
n’avait pas soufflé mot à Ayla de la liaison qu’il entretenait avec Marona et,
instinctivement, tous ceux qui les aimaient avaient essayé de la lui cacher.
Ils espéraient qu’Ayla ne découvrirait pas la vérité, mais la doniate savait
qu’il ne pourrait en être ainsi bien longtemps. Jondalar aurait dû en avoir
conscience, lui aussi.
    Même si elle avait assimilé dans
ses moindres détails le mode de vie des Zelandonii et s’y était semble-t-il
adaptée, Ayla n’en était pas une de naissance. Leurs mœurs ne lui étaient pas
naturelles. Zelandoni se prit presque à espérer que la Réunion d’Été fût
terminée. Elle aurait voulu pouvoir observer la jeune femme, s’assurer que tout
allait bien pour elle, mais la phase finale de la Réunion était une période
d’intense activité pour Celle Qui Était la Première. Elle décida de ne pas
perdre Ayla de vue, pour essayer de comprendre ce qu’elle ressentait après
avoir découvert la liaison de Jondalar avec Marona, et d’en deviner les effets.
    Sur l’insistance de Proleva, Ayla
accepta une assiette de nourriture, mais elle se contenta de chipoter, puis
jeta les aliments et lava son assiette avant de la rendre.
    — J’espérais que Jonayla
reviendrait, sais-tu combien de temps elle restera partie ?
demanda-t-elle. Je regrette de ne pas avoir été là quand elle est rentrée.
    — Tu peux aller la retrouver
chez Levela, expliqua Proleva. Ma sœur serait ravie que tu lui rendes visite.
Je ne sais pas où est allé Jondalar. Il se trouve peut-être là-bas lui aussi.
    — Je suis vraiment fatiguée,
répondit Ayla. Je ne crois pas que je serais de bonne compagnie. J’ai envie de
me coucher tôt, mais pourras-tu m’envoyer Jonayla lorsqu’elle sera de
retour ?
    — Tu te sens bien,
Ayla ? s’inquiéta Proleva, ayant du mal à croire qu’elle veuille aller se
coucher si tôt.
    Durant toute la journée elle
avait cherché Jondalar et voilà qu’elle ne semblait plus prête à faire le
moindre effort pour le retrouver.
    — Ça va, je suis juste
épuisée, répondit Ayla en se dirigeant vers l’un des gîtes qui entouraient le
grand feu central.
    Donnant sur l’extérieur, un mur
circulaire, constitué de solides panneaux verticaux faits de feuilles de
roseaux disposées les unes sur les autres afin de protéger de la pluie, était
appuyé à des poteaux enfoncés dans le sol. À l’intérieur, une seconde cloison
de panneaux confectionnés à l’aide de tiges de roseaux à balai aplaties et
tissées était attachée à la partie interne des poteaux, laissant entre les deux
un espace suffisant pour assurer une certaine isolation. Cela permettait à
l’air ambiant d’être plus frais les jours de canicule, plus chaud les nuits
fraîches, pour peu qu’un feu soit entretenu à l’intérieur. Le toit était fait
d’un épais chaume de phragmites descendant en pente depuis un poteau central et
soutenu tout autour par de fins piliers en aulne disposés en cercle et reliés
entre eux. La fumée s’échappait par un trou ménagé près du centre.
    La construction offrait un espace
fermé relativement important qui pouvait être laissé ouvert et que l’on pouvait
diviser en compartiments réduits grâce à des panneaux intérieurs mobiles.
    Le matériel de couchage était
étalé sur des sortes de matelas confectionnés à l’aide de tiges et de feuilles
de roseaux ainsi que d’herbe séchée, disposés autour d’un foyer central. Ayla
se déshabilla partiellement et se glissa sous ses fourrures de couchage, sans
pouvoir pour autant s’endormir. Lorsqu’elle fermait les yeux, elle ne pouvait
s’empêcher de revoir la scène entre Jondalar et Marona, et son cerveau
bouillonnait littéralement à cette pensée.
    Elle savait pertinemment que chez
les Zelandonii on ne pardonnait pas la jalousie, même si elle n’avait pas
conscience que les comportements susceptibles de la provoquer étaient pour eux
encore moins acceptables. On reconnaissait l’existence de la jalousie, dont les
causes étaient parfaitement comprises de même que, plus important encore, ses
conséquences, souvent dommageables. Mais dans ces terres rudes, souvent
accablées par des hivers longs, au froid glacial, la coopération et
l’assistance mutuelle étaient deux conditions de la survie. Les restrictions
tacites affectant tout comportement susceptible

Weitere Kostenlose Bücher