Le pianiste
l’occupation
des troupes du Reich.
Au musée Yad Vashem de Jérusalem, l’Allée des Justes est
formée de jeunes arbres plantés en souvenir de tous les Gentils qui ont sauvé
des Juifs de l’Holocauste. Un arbre pour une femme ou un homme de bonne volonté,
dont les noms sont inscrits sur de petites plaques à côté des troncs
jaillissant du sol rocailleux. Qui entre dans ce lieu de mémoire passe donc
devant ces milliers de noms, à jamais préservés de l’oubli. Pour ma part, j’œuvre
à ce qu’il y ait bientôt, quelque part dans l’Allée des Justes, un arbre nourri
de l’eau du Jourdain qui porte celui du capitaine Wilm Hosenfeld. Wladyslaw
Szpilman, disparu à l’été 2000, n’est plus là pour le planter. Espérons que cet
honneur revienne bientôt à son fils Andrzej.
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[1] Wladyslaw Szpilman est décédé le 5 juillet 2000, alors que la présente
traduction s’achevait. (N.d.T.)
[2] L’« espace vital » de la nation allemande, concept cher aux nazis
(N.d.T.)
[3] Andreï Vlassov, général russe prisonnier des Allemands et passé à leur service
en 1942, commandait une « armée » de déserteurs soviétiques pour le
compte des nazis. Capturé en 1945, il a été pendu un an plus lard. (N.d.T.)
[4] Il s’agit de l’opus 27, n° 1 (7), composé en 1834-1835. ( N.d.T .)
[5] Pour « Armia Krajowa », l’armée de la nation polonaise. (N.d.T.)
[6] Nom donné par les occupants à la ville de Lodz. (N.d.T.)
[7] C’est-à-dire la même année que paraissait dans un journal juif de Buenos Aires
le court et fascinant texte de Zvi Kolitz, Yossel Rakover s’adresse à Dieu, dont
le personnage écrit peu avant sa mort : « Les Juifs ne crient pas. Ils
accueillent la mort comme une délivrance. Le ghetto de Varsovie meurt en
combattant. Il tire, il lutte, il brûle et il meurt, mais sans un cri », in
Yossel Rakover s’adresse à Dieu , trad. Léa Marcou, Maren-Sell-Calmann-Lévy,
Paris. 1998. p. 24. (N.d.T.)
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