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Le prix du secret

Le prix du secret

Titel: Le prix du secret Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Fiona Buckley
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prisonnière anglaise. À défaut, nous trouverons un autre moyen de nous procurer la rançon. La situation est loin d’être désespérée.
    — Je n’ose m’informer au sujet de l’entrepôt, de sorte qu’il me faudra le reconnaître, étais-je en train d’expliquer quand on frappa à la porte.
    Piedersen entra, apportant des gobelets d’étain, un flacon de vin, du pain frais et une assiette de saucisses baignant dans une sauce foncée. Leur fumet épicé fit frémir mes narines, me révélant que j’étais affamée.
    — Votre collation, Meister Jenkinson. Messire, deux gentilshommes fort bien vêtus et courtois viennent de demander si un groupe accompagnant un Meister Blanchard séjournait ici, et si un certain Jenkinson ou Van Weede s’y trouvait.
    — Vraiment ! fit Jenkinson d’une voix sèche. Ont-ils indiqué leurs propres noms ?
    — L’un a dit qu’il était le Signor Bruni. Un Vénitien, je crois. L’autre s’appelait Signor Morelli, mais nous voyons des gens de tous les coins du monde connu, à Anvers, et je doute qu’il vienne d’Italie. Plutôt de l’Empire ottoman, selon moi. Conformément à vos instructions, j’ai nié connaître quiconque du nom de Blanchard, Jenkinson ou Van Weede. Il n’a pas été fait mention de Drury.
    — Pendant que vous défaisiez vos sacs, me précisa Jenkinson, j’ai expliqué ma situation à Meister Piedersen. On peut se fier à lui.
    — Mais nous avons voyagé à une telle allure ! Il aurait fallu qu’ils aient des ailes pour nous rattraper !
    — Deux hommes vont plus vite qu’un groupe incluant Hélène et Jeanne ; en outre, nous avons souffert de ce retard de deux jours, à mi-chemin. Oui, ils ont pu nous rattraper. Qu’ont-ils dit au juste, Piedersen ? Avaient-ils une description de moi ?
    — Non, messire, ils ne vous ont pas décrit. En fait, ils ont dit fort peu de chose. J’ai prétendu ne pas vous connaître et indiqué d’autres auberges où ils pourraient essayer.
    — Merci, Piedersen. Voici pour votre peine.
    Une pièce changea de main. Piedersen l’accepta avec un signe poli du menton, sans obséquiosité, puis s’en fut : un homme menant bien son affaire et sa vie, et ne se sentant pas déprécié par la générosité d’un client satisfait.
    — Je ne lui ai rien dit de votre affaire, précisa Jenkinson. Il pense que je me suis simplement mêlé à votre groupe. Désormais, il est clair que j’ai été négligent après l’incident du Cheval d’or. J’en suis désolé.
    Il rompit un morceau de pain, y plaça une saucisse et me le tendit avant de verser le vin.
    — Dame Blanchard, je veux vous apporter mon aide. Je pense que vous en avez grand besoin et que votre beau-père ne vous accordera pas volontiers la sienne. Si seulement je pouvais échapper à mes poursuivants assez longtemps ! Avez-vous réfléchi au meilleur moyen de ramener le trésor en France ?
    Je dévorai une belle bouchée et me sentis aussitôt mieux.
    — Le temps a l’air plus calme. Serait-il envisageable d’y retourner par la mer ?
    — Je le pense. Votre vin, dame Blanchard. Nous avions parlé, n’est-ce pas, de rendre visite à Sir Thomas Gresham, et de solliciter son appui pour le retour en Angleterre de messire Blanchard et d’Hélène. Il pourrait aussi être à même de nous procurer un navire pour Paris, à condition que nous trouvions un prétexte de retourner là-bas. Un voyage par la mer sera plus sûr que par la terre, pour peu que les éléments nous soient favorables. Des mules transportant un trésor dans leur bât doivent être très bien gardées. Je pourrais envoyer un messager à cheval pour annoncer que nous sommes en route, et redonner du cœur à Dale et à Brockley.
    — « Nous » ? Mais vous allez en Angleterre.
    — Pas moi, le traité ! corrigea Jenkinson. Je peux le confier à Blanchard. J’espère que l’exemplaire que j’ai remis au chef de caravane est passé. Quoi qu’il en soit, Blanchard fera un émissaire comme un autre. Autant qu’il se rende utile ! Non, je n’irai pas avec lui. Vous avez besoin qu’on vous prête main-forte, or il vous laisse choir. Après vous être emparée de ces objets précieux, il vous faudra une meilleure escorte que Sweetapple, Arnold et quelques inconnus que vous aurez embauchés. Longman et moi représentons deux lames supplémentaires, et fines de surcroît – je le dis sans fausse modestie.
    Malgré ma reconnaissance, j’éprouvais aussi

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