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Le scandaleux Héliogabale : Empereur, prêtre et pornocrate

Le scandaleux Héliogabale : Empereur, prêtre et pornocrate

Titel: Le scandaleux Héliogabale : Empereur, prêtre et pornocrate Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Emma Locatelli
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sa petite suite se remirent aussitôt à manger et à parler sans retenue, tandis que les sénateurs contemplaient, avec une rage impuissante, les faux aliments qu’on continuait à leur servir le plus naturellement du monde.
    — Alors Victor, comment trouves-tu le membre de notre nouveau préfet ? Tu n’as pas répondu à ma question. Peut-être ne l’as-tu pas bien vu ?
    Et de nouveau l’empereur releva la tunique de Myrismus afin que le sénateur, qui se trouvait à sa gauche, puisse admirer ses attributs.
    Loin de s’en offusquer, le beau Myrismus, tout sourire, se prêta avec complaisance à l’exhibition de ses parties intimes pendant que Varius louchait avec une admiration exagérée sur son entrejambe.
    — Je n’ai aucun commentaire à faire, César.
    — Hypocrite…
    L’insulte fit monter le sang aux joues du sénateur.
    — Avec tout le respect qui t’est dû, César, répondit-il sèchement, la chose ne me paraît pas mériter autant d’admiration. Les dieux…
    — Les dieux ? coupa Varius.
    — Élagabal, se reprit Victor, nous a tous pourvus d’un semblable appendice afin de pourvoir aux besoins essentiels de la nature et je ne vois pas de quoi en faire un instrument d’élévation pour les uns ou de mépris pour les autres.
    — Tous pourvus d’un semblable appendice ? ricana l’empereur. J’en doute fort, Victor. Regarde donc cette bite ! Mon cher Myrismus l’a aussi longue qu’un cheval ! Sais-tu que lorsqu’il bande, il peut se la mettre dans la bouche et en connaître le goût ?
    Devant la mine consternée des sénateurs, il partit d’un grand éclat de rire sonore. Et, revenant impitoyablement à Caecilius Victor, il poursuivit :
    — Puisque tu prétends être aussi bien membré que mon nouveau préfet, voudrais-tu nous faire la démonstration d’une telle performance ?
    L’autre se mordit la langue et plongea le nez dans son assiette, fuyant le regard jaune qui le traquait.
    — Lève-toi et suce-toi ! ordonna Varius en jubilant, gonflé soudain d’une autorité sans limites.
    Mais Caecilius Victor n’esquissa pas un mouvement ; il restait muet et paralysé.
    Le silence fut tout à coup altéré par une quinte de toux qui provenait de Ciconia. L’empereur fixa un regard noir sur le gros sénateur.
    — Voilà une fâcheuse habitude, dit-il en se curant les dents avec une épingle d’argent. C’est la seconde fois que tu tousses tandis que je parle…
    Puis il s’adressa de nouveau à Victor, sans que son visage trahît autre chose qu’une profonde indifférence à l’égard de l’homme qu’il torturait :
    — Tu n’as guère le sens des mesures, Victor. Oser prétendre que la taille de cette queue n’a rien d’extraordinaire ! Vraiment ! Je crois que je vais demander à Myrismus de te la mettre dans le cul et de la pousser jusque dans tes entrailles… Je suis sûr qu’il y rencontrera le menu de la veille !
    Les sénateurs furent horrifiés d’entendre de tels propos dans la bouche d’un si jeune garçon, à fortiori de l’empereur.
    Manifestement, les plaisanteries d’Antonin progressaient dans l’ignoble et chacun se posait les mêmes questions : où s’arrêterait-il ? Et surtout, lequel d’entre eux serait sa prochaine victime ?
    — Cypricus, dit l’adolescent en s’adressant cette fois au plus âgé des Pères conscrits, je sais que tu n’es plus qu’une vieille ruine croulante et impuissante… Mais dis-moi : dans ta jeunesse, si tant est que nous puissions t’imaginer jeune un seul instant, as-tu eu le plaisir de te faire transpercer par un tel étalon ?
    Le vieux sénateur se décomposa tout à fait. Comme l’épouvante, visiblement, paralysait ses lèvres, Varius s’impatienta :
    — Eh bien ? dit-il. Que se passe-t-il ? As-tu perdu ta langue ?
    L’autre balbutia dans un souffle :
    — Je n’en ai pas gardé le souvenir, César.
    — C’est donc que cela ne t’est jamais arrivé, fit l’empereur avec une pointe d’irritation. Je pense que tu n’es pas du genre à aimer les garçons. Est-ce que je me trompe ?
    Cypricus était passé du rouge cramoisi à une blancheur mortelle.
    — Je… Je ne sais pas…
    — Quel vieux crétin ! Tu ne sais pas si tu préfères le con ou l’anus ?
    Enchantés par la tournure que prenaient les événements mais ne sachant pas s’il leur était permis de se manifester, les courtisans dissimulaient leur hilarité derrière l’écran de leur

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