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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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sacs contrefaits et leurs DVD piratés sur des couvertures. Knox regarda le marbre blanc du Parthénon et vit scintiller les flashs des touristes matinaux. Un gamin soufflait des bulles de savon, qui, emportées par la brise légère, accompagnèrent Knox le long d’une petite rue bordée de restaurants et de boutiques. Un groupe de Japonais surgit sur le trottoir. Knox se fondit dans la masse en étouffant un bâillement. Il émergea sur une petite place. Les façades étaient émaillées de taches de peinture fraîche ; l’endroit était trop touristique pour que les graffitis soient tolérés. Plusieurs scooters étaient enchaînés contre le mur d’un des nombreux sites historiques du quartier, que Knox et Gaëlle avaient en partie visités au cours de leur séjour.
    Soudain, un homme qui scrutait la foule se mit à crier dans son téléphone portable, une main sur l’oreille pour s’isoler du bruit. Knox l’entendit sans le voir. Il s’agissait sans doute du géant qui l’avait agressé la veille. Il tourna les talons instinctivement et se fraya un chemin parmi les touristes, la tête dans les épaules, en priant pour que sa chance ne l’abandonne pas. Arrivé à l’angle de la rue, il risqua un coup d’œil derrière lui. Le géant le poursuivait et bousculait les passants en criant dans son portable. Knox se mit aussitôt à courir, même s’il n’était pas facile de se déplacer rapidement dans les rues grouillantes de monde.
    Il déboucha de nouveau sur la petite place et vit, en face de lui et sur sa droite, deux des Géorgiens de la veille converger dans sa direction. Ils le repérèrent et se précipitèrent vers lui, l’obligeant à enfiler une ruelle pavée sur la gauche. Un homme coupait les branches d’un arbre à l’aide d’une tronçonneuse à essence. Dans un moment de folie, Knox envisagea de la lui arracher des mains et de tenir ses poursuivants à distance le temps que la police arrive. Mais les Géorgiens étaient déjà trop près. Et un quatrième marchait vers lui à grandes enjambées. Il y avait une ruelle étroite sur la droite. Au moins était-elle déserte. Il pourrait courir à toutes jambes et distancer les Géorgiens. Mais il tourna si abruptement qu’il glissa sur les pavés usés et s’écrasa contre une façade, avant de tomber en s’écorchant les paumes des mains. Il se releva aussitôt et courut à perdre haleine.
    Il prit un autre virage. Cette fois, il ralentit un peu et regarda où il posait les pieds. Mais lorsqu’il releva les yeux, il vit une fourgonnette blanche garée juste devant lui. Les portes arrière grandes ouvertes, elle bloquait le passage en totalité. Tandis que ses poursuivants le rejoignaient, il aperçut Mikhaïl Nergadze appuyé contre le mur, les bras croisés, visiblement satisfait de la facilité avec laquelle il avait piégé son rat de laboratoire dans le dédale d’Athènes.
    IV
    Viktor se rendit seul jusqu’au château au volant de la vieille Lada banalisée qu’il avait prise au commissariat. C’était exactement le genre de voiture qu’un policier du bas de l’échelle pouvait posséder. Il s’efforça de se mettre dans la peau de son personnage en prenant un air pontifiant, zélé et stupide, le profil idéal pour agacer les Nergadze. Le pont-levis était relevé, mais il y avait une cabane en bois devant les douves. Deux hommes montaient la garde à l’extérieur. Le premier, les pieds sur une table basse en rotin, avait un étui de pistolet autour de la taille, et le second, appuyé contre la paroi de la cabane, portait un fusil à l’épaule.
    — Police ! annonça Viktor en baissant sa vitre. J’aimerais parler à Ilya Nergadze.
    — À cette heure ? grommela le premier garde sans prendre la peine de retirer les pieds de la table. Vous plaisantez ?
    — Non, je ne plaisante pas.
    — Revenez dans quelques heures. La soirée s’est terminée tard hier.
    — Je suis en mission et j’exige de voir Ilya Nergadze. Immédiatement.
    — Exigez tout ce que vous voulez, ça ne changera rien.
    Viktor descendit de la Lada et claqua la portière.
    — Alors veuillez lui faire savoir que je suis là et que j’ai un mandat de perquisition.
    — Très bien, soupira le garde.
    Il se leva, entra dans la cabane et, après une brève conversation à l’Interphone, revint s’asseoir dehors.
    Des hommes apparurent sur les remparts en exhibant leurs armes. Viktor se pencha en arrière afin de les filmer à l’aide

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