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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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chaise. Encore une pendaison, comme chez Antonius. Il avait lu quelque part que la strangulation était la méthode favorite des tueurs en série, car c’était une façon pour eux d’exercer leur pouvoir sur leurs victimes.
    — Qu’est-ce que je vous sers ?
    Knox leva les yeux. Une jeune femme séduisante, malgré une expression boudeuse, se tenait à côté de lui, légèrement déhanchée. Elle avait de belles boucles noires luisantes et portait un plateau chargé de tasses vides et de cendriers. La journée avait été longue, et ce n’était pas fini.
    — Un café, s’il vous plaît, répondit Knox. Je vous remercie.
    II
    Gaëlle se retourna instinctivement pour se protéger du berger allemand, qui lui sauta au visage, mais sa cheville se déroba sous elle et elle tomba en criant de terreur, s’attendant au pire. Le chien s’arrêta net de façon inexplicable, comme si une main invisible l’avait saisi par la peau du cou ; ses pattes voltigèrent et il s’effondra sur le dos. Puis il glapit et se redressa péniblement, avant de retourner à l’assaut. Debout sur ses pattes arrière tel un cheval effrayé, il battait l’air avec fureur à environ un mètre de sa cible, grognait, aboyait et montrait les crocs, la gueule et les bajoues dégoulinantes de bave, et les yeux étincelants de rage. Gaëlle recula à quatre pattes, affolée, sans véritablement comprendre comment elle s’en était sortie.
    — Il est attaché, murmura Iain, qui était revenu après s’être enfui.
    Gaëlle plissa les yeux dans la faible lumière du soir et vit autour du cou du chien un collier clouté, auquel était fixée une cordelette noire qui disparaissait dans l’obscurité.
    — Petitier a dû le laisser ici pour qu’il garde la maison, dit Gaëlle d’une voix tendue.
    — Je déteste les chiens ! s’exclama Iain.
    — J’ai remarqué, répliqua Gaëlle sèchement.
    Elle essaya de se relever, mais une douleur lancinante à la jambe gauche l’obligea à se rasseoir aussitôt.
    — Ma cheville, se plaignit-elle.
    Elle retira sa chaussure et sa chaussette. Son pied était sale et couvert de cloques, mais il n’y avait heureusement pas de blessure grave. Elle s’efforça de se lever, grimaça de douleur et se rassit. Le chien, déchaîné et impuissant, qui aboyait quelques mètres plus loin, donnait à la scène quelque chose de surréaliste.
    — Je me suis foulé la cheville en tombant, annonça Gaëlle.
    Iain posa son sac à dos et sortit une trousse de secours. Il prit une bande et la déroula autour de la cheville de Gaëlle, avant de la maintenir en place à l’aide de quelques épingles de sûreté.
    — Ça va mieux ? demanda-t-il.
    — Oui, répondit Gaëlle, mais qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
    — Vous attendez ici. Je vais explorer les lieux.
    Gaëlle retrouva un rythme cardiaque normal. Le chien aboyait toujours en tirant sur sa laisse avec la même férocité. Elle était consternée de constater qu’on puisse lui vouloir autant de mal. Mais personne ne pouvait exprimer une telle agressivité indéfiniment, même cette créature infernale. Enfin, la bête se calma un peu et se mit à arpenter le terrain de long en large, aussi près de Gaëlle que sa laisse lui permettait d’approcher, sans cesser de grogner et de montrer les crocs.
    — Hé ! appela Iain. Je suis là !
    Gaëlle leva les yeux et discerna sa silhouette sur le toit de la ferme.
    — J’ai une bonne nouvelle et une mauvaise, annonça-t-il. Je ne trouve aucun moyen d’entrer dans la maison, mais nous allons pouvoir dormir sur le toit. Et il y a une barrière là, en bas. Nous allons pouvoir tenir ce sale chien à distance, même s’il parvient à se détacher.
    — Et votre tente ? s’inquiéta Gaëlle. Comment allez-vous enfoncer les piquets ?
    — C’est une tente autoportante. Pas besoin d’enfoncer des piquets. Bon, je descends vous chercher et, ensuite, je nous fais cuire des pâtes. Nous les aurons bien méritées. Pour le reste, on verra demain matin, quand il fera jour.
    III
    Nadia consulta sa messagerie électronique et posta quelques articles sur son blog, car il ne fallait pas rester dans l’ombre, même une journée. Elle avait l’intention de communiquer les dernières informations qu’elle avait dénichées concernant la mort suspecte d’un avocat défenseur des droits de l’homme, mais le cœur n’y était pas. Elle ferma son ordinateur portable. Tout bien considéré, la

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