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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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charger d’eux tout seul ? demanda-t-il à Rick.
    — Tu ne m’as pas vu à l’œuvre ? ironisa Rick.
    Knox emmena la jeep jusqu’à la Subaru. Celle-ci était fichue, mais le Freelander démarra à la troisième tentative, malgré le grondement du moteur, sérieusement endommagé. Knox passa la marche arrière, recula par à-coups jusqu’au bâtiment et vit Rick sortir à reculons et fermer la porte en acier d’un coup de pied. Il se gara le plus près possible de la porte et serra le frein à main. Cette mesure de précaution n’était peut-être pas parfaite, mais elle leur donnerait quelques heures d’avance et leur laisserait le temps de parcourir la moitié de l’Égypte.
    Ils coururent jusqu’à la jeep. Rick prit le volant et démarra inutilement vite, comme pour évacuer sa colère, sans jamais regarder Knox. De son côté, Knox fixait le pare-brise, bouleversé à l’idée que son ami ait été prêt à exécuter ces hommes. Le silence qui les séparait devint extrêmement inconfortable. Et Knox commença à craindre que rien ne soit plus jamais pareil entre eux.
    Ce fut Rick qui parla le premier.
    — Tu m’avais dit que ces types étaient dangereux, non ?
    — Je ne sais pas quoi te dire, vieux, répondit Knox en souriant. C’est ce que je croyais.

Chapitre 28
     
    I
    Le lendemain matin, prenant le docteur Sayed au mot, Gaëlle et Elena se levèrent tôt et se présentèrent chez lui à sept heures précises. Elles le trouvèrent déjà au travail, à sa table de jardin, avec une tasse de café qui faisait office de presse-papiers. Il les accueillit chaleureusement puis, une fois les politesses échangées, les accompagna à sa bibliothèque et les laissa seules.
    Elena commença par les photos aériennes. Gaëlle, de son côté, piocha dans les livres. Lorsqu’elle prit le premier, il vint plus facilement que la veille, comme si l’étagère était moins remplie. Elle regarda les rayons de plus près. Bien qu’elle ne pût en être sûre à cent pour cent, il lui semblait qu’il manquait un ou deux livres. Elle sortit un ouvrage de référence récent et en confronta la bibliographie à la collection du docteur Sayed. Il manquait deux livres sur Siwa. Pourtant, Ali était censé posséder tout ce qui avait été publié sur le sujet.
    — Elena, murmura Gaëlle d’une voix hésitante.
    Elena leva à peine les yeux et la regarda en biais.
    — Oui ?
    — Rien, répondit Gaëlle, excusez-moi.
    Elena, telle qu’elle la connaissait, aborderait le docteur Sayed de front et mettrait leur coopération en péril. Ensuite, bien sûr, elle la rendrait responsable de ce revers. Cela dit, Gaëlle n’avait pas oublié l’expression étrange qu’avait eue le docteur Sayed la veille au soir. Finalement, elle décida de noter le titre des ouvrages manquants. Elle téléphonerait à Ibrahim dès qu’elle en aurait la possibilité et lui demanderait de lui envoyer un exemplaire de ces livres directement à son hôtel.
     
    II
    Knox dormait sur le siège passager de la jeep lorsque Rick le secoua pour le réveiller.
    — Quoi ? demanda-t-il.
    — Un poste de contrôle.
    — Merde !
    Les postes de contrôle étaient si rares à Alexandrie et dans le Delta que Knox avait cessé de se soucier de l’armée. Mais dans le sud et les régions désertiques, ils étaient nombreux.
    Rick et Knox s’arrêtèrent. Deux soldats vêtus d’un uniforme épais pour se prémunir contre le froid du petit matin s’approchèrent nonchalamment. L’un d’eux frappa à la vitre de la jeep, que Rick baissa sans attendre.
    — Passeports, dit-il.
    Knox avait toujours les papiers au nom d’Omar Malik qu’Augustin lui avait donnés mais, s’il s’en servait maintenant, cela ne ferait qu’éveiller les soupçons. Il tendit son véritable passeport au soldat, qui l’emmena, ainsi que celui de Rick, dans son bureau.
    Pendant ce temps, le second soldat resta debout à côté de la jeep. Il alluma une cigarette, puis jeta un coup d’œil à travers la vitre arrière. Knox se souvint, trop tard, de la bâche qui contenait les vêtements ainsi que les armes de Nessim et de ses hommes.
    Le soldat ouvrit la portière arrière et se pencha à l’intérieur.
    — Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-il en tendant la main vers la bâche.
    — Ce ne sont que des vêtements, répondit Knox en faisant de son mieux pour paraître détendu.
    Le soldat se mit à fouiller le paquet et en sortit une veste.

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