Le vatican indiscret
RADY. Cardinal, Primat de l’Irlande, l’archevêque d’Armagh, né en août 1939, s’est publiquement battu pour maintenir dans son île le droit de l’Église à avoir des écoles catholiques ; il a par ailleurs été fortement critiqué pour n’avoir pas dénoncé le père Brendan Smith, dont il connaissait les agissements coupables de pédophilie, mais a refusé de démissionner en mai 2012.
John T ONG H ON . Nouvel archevêque de Hongkong 4 , né en juillet 1939, successeur de Mgr Joseph Zen Ze-kiun, est à la tête d’une Église compliquée car les relations entre l’Association patriotique des catholiques chinois, proche du pouvoir, et l’Église catholique de Chine qui comprend douze à quinze millions d’âmes, soit environ 1/100 de la population, à laquelle il appartient, sont tendues. Quelques jours avant sa nomination, l’ancien archevêque auxiliaire de Hongkong déclarait qu’il était important de défendre les droits de l’homme et la liberté religieuse sur le continent chinois, et de normaliser les rapports diplomatiques entre Pékin et le Saint-Siège. Le premier acteur des relations entre l’Église catholique, le régime et l’Italie est écouté à Rome car cette question, où ses prédécesseurs ont échoué, sera l’un des enjeux du successeur de Benoît XVI.
Stanisław D ZIWISZ . Le chaleureux et très subtil cardinal polonais, né en avril 1939, est l’homme le plus connu et le plus populaire de son pays. Il est le premier secrétaire particulier d’un Pape à avoir été créé cardinal, juste après la mort de Jean-Paul II, en 2005. Plutôt conservateur, l’archevêque de Cracovie à plein temps et « gardien de la mémoire de Jean-Paul II vingt-quatre heures sur vingt-quatre », comme il se définit lui-même, fut l’éminence grise la plus courtisée de la Terre pendant près d’un quart de siècle pour avoir été l’homme de confiance de Karol Wojtyła. Il a conservé une influence plus personnelle que politique auprès des cardinaux de cette région d’Europe.
Edwin O ’ B RIEN . Grand maître de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre, né en avril 1939, ce cardinal new-yorkais d’origine irlandaise au titre poétique préside l’Association internationale des fidèles, placée sous la protection du Saint-Siège, et vouée depuis Pie XI au soutien des œuvres du patriarcat latin de Jérusalem et, plus largement, à l’appui des chrétiens d’Orient. Très direct, ne s’encombrant pas de périphrases, cet ancien soldat du Vietnam, d’abord aumônier militaire à la célèbre académie de West Point, puis évêque aux armées, a aussi dirigé à Rome le séminaire nord-américain. Ce qui lui vaut de bien connaître le Vatican et d’être un personnage qui compte, tout autant aux États-Unis qu’à Rome. Habile diplomate et organisateur hors pair, plutôt conservateur, c’est un personnage de poids au Vatican car c’est lui qui « gère » les relations compliquées avec la Terre sainte.
Angelo A MATO . L’ancien préfet de la Congrégation pour les causes des saints, né en juin 1938, avait été indigné par les révélations faites par le prélat polonais Mgr Sławomir Oder, chargé de rédiger le dossier en béatification de Jean-Paul II, qui auraient dû rester secrètes. Conservateur, ce salésien de l’ordre de Don Bosco, proche du cardinal Bertone, est un agent électoral efficace…
Carlo C AFFARRA . Archevêque de Bologne né en juin 1938, conservateur, issu du mouvement Communion et Libération, il « roule » pour le cardinal Scola, dont il est l’un des inconditionnels.
Francesco C OCOPALMERIO . Ce prélat milanais, né en mars 1938, grand juriste canonique très écouté de l’épiscopat italien sur les questions de droit, d’œcuménisme et de dialogue interreligieux, président du prestigieux Conseil pontifical pour les textes législatifs, a été créé cardinal à 74 ans en février 2012. Ancien évêque auxiliaire de Milan et fils spirituel du jésuite Carlo Maria Martini, il a donc aussi eu en Lombardie une expérience pastorale. Plutôt progressiste, doté d’un incontestable esprit de dérision, il a enrichi ses armoiries de palmes et de noix de coco et a fait de son nom exotique un trait d’humour.
Manuel M ONTEIRO DE C ASTRO . Né en mars 1938, ce cardinal portugais, très conventionnel, est le pénitencier majeur de l’Église catholique. Joli titre pour régner, dans son cas c’est le
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