Le vatican indiscret
naissance !
Juan Luis C IPRIANI T HORNE . Ce cardinal péruvien de l’Opus Dei, archevêque de Lima, né en décembre 1943, fort sévère envers la théologie de la Libération, est un conservateur sans grand poids, si l’on exclut le soutien de sa « prélature ».
Leonardo S ANDRI . Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales est un habile et affable diplomate qui a cependant quelques ennemis au sein du Sacré Collège. Cet Argentin modéré, né en novembre 1943, que certains verraient bien sur le trône de Pierre, pourrait jouer un rôle clé avec les Églises catholiques d’Orient de rite byzantin, si menacées de nos jours.
Angelo C OMASTRI . Né en septembre 1943, cet Italien, qui exerce la fonction importante de vicaire général pour l’État de la cité du Vatican, président de la Fabrique de Saint-Pierre, passe pour un conservateur bon teint sans grande personnalité.
Giuseppe V ERSALDI . Ce cardinal conservateur et président de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège contrôle des dossiers majeurs, parfois épineux, mais cela ne fait pas pour autant de cet « administrateur » italien, né en juillet 1943, un personnage clé…
Crescenzio S EPE . L’archevêque de Naples, né en juin 1943, plutôt conservateur, est lié à la communauté de Sant’Egidio et pourrait avoir quelques voix entre ses mains lors du conclave. En bon Napolitain, il sait, prétend-on au Vatican, manier les hommes et les affaires…
Dominik D UKA . L’archevêque de Prague, né en avril 1943, est, avec le charismatique cardinal Christoph Schönborn, son voisin autrichien, l’un des deux seuls dominicains du Sacré Collège. Personnage admiré pour sa force de caractère, il commence par être ouvrier tourneur. Il ne peut continuer ses études dans son pays communiste et, tout en étant ouvrier, entre clandestinement après son service militaire à la faculté de théologie Cyrille et Méthode de Litoměřice. En 1968, également en secret, il rejoint l’ordre dominicain, en réalité interdit en Tchécoslovaquie. Il prend alors le prénom de Dominique et commence d’exercer son ministère jusqu’à ce que les autorités locales l’obligent à entrer chez Skoda. Il devient dessinateur automobile tout en continuant son activité pastorale. Il est alors jeté en prison et n’en sortira qu’en 1989, l’année de la Révolution de velours, et il retourne à la vie religieuse. Depuis lors, c’est une des grandes figures de l’Église tchèque, conservateur sur le plan théologique mais socialement très ouvert.
Jean-Louis T AURAN . Ce Bordelais, né en avril 1943, qui réunit souvent à sa table quelques cardinaux influents auxquels il fait une très bonne cuisine, a été le tout-puissant ministre des Affaires étrangères de Jean-Paul II et reste, comme président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, un personnage de poids. Plutôt conservateur, il a lui aussi un certain nombre de voix entre les mains. Le seul reproche que lui font sotto voce ses collègues est d’avoir fait entrer au Vatican Mgr Mamberti, son successeur, Corse, arabisant et, contrairement à lui, fort peu aimable. Le cardinal Tauran est l’un des quatre cardinaux français votants et le seul Français parmi les membres de la Commission d’enquête sur la récente fuite des documents au Vatican.
Domenico C ALCAGNO . Né en février 1943, président de l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique (APSA), créé cardinal en février 2012, et proche du cardinal Bertone, il connaît parfaitement les paramètres compliqués de son incontournable administration, puisqu’elle gère les propriétés du Saint-Siège. Ainsi veille-t-il au bon fonctionnement matériel de la Curie… Cet ancien chasseur a eu la bonne idée et l’originalité d’oser s’installer dans son appartement du Vatican avec son chien de chasse qui, aussi fidèle soit-il, ne pourrait le suivre au conclave. « Du moins on l’espère ! » s’amusent Leurs Éminences !
Angelo B AGNASCO . Il n’est pas exclu que ce Lombard, à la tête de l’archevêché de Gênes, né en janvier 1943, soit à la dernière minute candidat au Poste Suprême, sinon il sera, en tout cas, un électeur influent, car il est à la tête de la Conférence Épiscopale Italienne depuis 2007 et a été renommé par le Pape en mars 2012. Qui sait ? Il y a déjà eu dans un passé récent un Génois, Giuseppe Siri,
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