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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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sa montre et fît un signe de tête en direction du Discovery.
    — C’est quand vous voulez, déclara-t-il en posant la caméra sur la banquette arrière. Je vous rappelle que nous n’avons pas que ça à faire.

    III
    Peterson faisait toujours le guet devant l’immeuble d’Augustin Pascal, lorsqu’une porte-fenêtre donnant sur un balcon du sixième étage s’ouvrit. Knox sortit, visiblement épuisé et consterné, comme s’il venait de recevoir une mauvaise nouvelle. Quelques instants plus tard, Peterson entendit la porte de l’immeuble claquer. Un homme vêtu d’un jean et d’une veste en cuir surgit dans la rue. Pascal. C’était forcément lui. En passant devant Peterson, il tira une dernière fois sur sa cigarette, jeta le mégot sur le trottoir, enfourcha une moto noir et chrome et salua Knox de la main en partant.
    Knox se pencha dangereusement au-dessus de la balustrade du balcon pour répondre au signe de Pascal. Peterson s’abandonna à la plus intense des rêveries : Knox passait par-dessus la balustrade, tentait vainement de se rattraper et tombait dans le vide. Ce n’était pas la première fois qu’il avait des visions de ce genre. Il les prenait très au sérieux. Les mécréants et les faibles d’esprit considéraient la prière comme un moyen d’obtenir de Dieu ce qu’ils convoitaient. Mais la véritable prière consistait, pour ceux qui avaient vraiment la foi, à trouver ce que Dieu attendait d’eux.
    Un homme torturé par la mort d’un ami proche, une mort dont il se sentait responsable. Oui, on comprendrait qu’il se soit jeté par la fenêtre pour en finir.
    Peterson attendit que Knox retourne dans l’appartement, puis sortit de son 4x4 et marcha calmement vers la porte de l’immeuble.
    Il était toujours calme lorsqu’il s’apprêtait à accomplir la volonté de Dieu.

    IV
    — Je croyais que vous n’étiez pas pressé, fit remarquer le légiste en parcourant le dédale de couloirs de l’hôpital pour conduire Naguib jusqu’à son petit bureau.
    — C’est ce qu’on vous a dit ? demanda Naguib.
    — Oui.
    — Mon chef pense que le moment est mal choisi pour mener une enquête de ce genre.
    — Et vous n’êtes pas d’accord avec lui ?
    — J’ai une fille.
    — Moi aussi, dit le légiste d’un air grave.
    — Avez-vous... commencé ?
    — L’autopsie est prévue pour cet après-midi. Je peux l’avancer, si ça vous arrange.
    — Je vous en serais très reconnaissant.
    — Je voulais vous parler de quelque chose qui n’a pas de rapport avec la cause du décès, mais qui est susceptible de vous intéresser.
    — De quoi s’agit-il ?
    — Mon assistant a trouvé une petite bourse autour du cou de la jeune fille.
    — Une bourse ? Y avait-il quelque chose à l’intérieur ?
    — Une statuette. Vous pouvez l’emporter, si vous voulez.

Chapitre 20

    I
    En rentrant dans l’appartement, Knox fut frappé par l’odeur qui y régnait. Il se rendit à la salle de bains et se déshabilla. Ses bandages étaient gris et fatigués, comme lui. Il se lava en les contournant, avec du savon et un gant de toilette. De temps à autre, il tressaillait, mais ce n’était pas tant à cause de la douleur qu’en raison de cette affreuse nouvelle concernant Omar.
    Il sortit. Il avait dormi là des centaines de fois, après des nuits passées à refaire le monde, et n’avait jamais hésité à emprunter une chemise propre le lendemain matin. La porte de la chambre était close, et maintenant qu’il y réfléchissait, il se rappelait avoir vu Augustin disparaître dans cette pièce avant de quitter l’appartement et en ressortir en prenant soin de refermer la porte. Peut-être y avait-il une fille à l’intérieur. Cela arrivait souvent, et Augustin ne s’en cachait pas, mais peut-être sa dernière conquête était-elle plus timide.
    Knox hésita. Il ne voulait pas être importun. Mais sa chemise sentait si mauvais qu’il ne pouvait vraiment pas la remettre. Il frappa doucement. Pas de réponse. Il frappa plus fort, demanda s’il y avait quelqu’un. Toujours rien. Il entrouvrit la porte, jeta un coup d’œil et se décida à entrer. Il resta bouché bée. L’appartement d’Augustin avait toujours été un taudis, surtout sa chambre, qui ne lui servait qu’à recevoir des filles. Et aujourd’hui, le soleil du matin traversait une fenêtre d’une propreté éblouissante et se répandait sur un épais tapis bordeaux et un immense lit en cuivre. Les murs,

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