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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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s'attendait à la question. « Le bruit s'est répandu que vous êtes venu pour anéantir notre petite ville », répondit-il aimablement. Mason fut soudain très attentif. White poursuivit : « Mais je compte sur le fait que la panique et les rumeurs diminueront lorsque les gens verront que vous et moi sommes en termes amicaux. J'espère qu'à cet effet vous me ferez l'honneur de dîner tous les soirs avec moi, en dehors bien sûr du plaisir que me procure votre compagnie. Rumeurs mises à part, Sa Majesté avait ordonné bien avant votre arrivée d'installer des garnisons et de renforcer les défenses de la ville. L'apparition de votre frégate n'a fait qu'ajouter un élément d'urgence au processus. Une fois que ces rumeurs ont commencé, il est difficile de les étouffer, quoique je puisse vous assurer que vous et vos hommes n'aurez rien à redouter, tant que vous paraîtrez être en bons termes avec moi. Par conséquent, ne craignez rien, mon capitaine. Buvons au plus agréable des séjours. » White leva son verre et ses invités l'imitèrent.
    Lorsque les Birmanes firent leur entrée, tout le monde, à l'exception de Mason, se montra très sensible à leurs charmes. Après être apparues d'abord modestement et s'être inclinées respectueusement à la manière orientale, les femmes ne tardèrent pas à perdre littéralement pied pour se retrouver sur les genoux des invités en ribote. Mason lança un regard désapprobateur à son commandant, mais Weltden ne s'en soucia guère. Le bruit des rires et des festivités se fit entendre jusque tard dans la nuit.
    Au moment où il frappait à la porte de la maison de Hassan Yussuf dans les faubourgs de Mergui, le capitaine Rodriguez passa une main dans ses cheveux courts et épais. Ce n'était pas la première fois qu'il se rendait aux domiciles des trois Maures du conseil des Cinq. Ni la première fois qu'il leur récla-mait une signature au nom de son maître. De telles demandes, qui concernaient invariablement la mission de routine d'un bateau à travers le golfe, n'étaient pas inhabituelles. Ce qui l'était, c'était l'absence de traduction siamoise dans la partie supérieure du document. Il avait néanmoins obtenu les deux premières signatures, même si le seigneur Tariq s'était d'abord fait tirer l'oreille. Il avait dû à deux reprises souligner l'importance de la question et même l'avertir que son maître serait extrêmement mécontent avant que Tariq n'accédât à sa demande. Il ne lui manquait plus qu'une signature.
    Un serviteur vint au portail et parut reconnaître le capitaine de la garde.
    « Je suis venu voir le seigneur Yussuf.
    — Mon maître est sorti, Honorable Capitaine, déclara le serviteur avec une certaine nervosité. Vou-driez-vous laisser un message ?
    — Non, je vais l'attendre ici. C'est urgent.
    — C'est que... mon maître a dit qu'il serait absent pour quelque temps, Honorable Capitaine.
    — Dans ce cas, vous feriez peut-être mieux de me conduire dans l'antichambre. »
    Le serviteur hésita. « Ne vaudrait-il pas mieux revenir dans quelques jours, Honorable Capitaine ?
    — Dans quelques jours ? Je vous ai dit que c'était urgent. Il me faut une signature. J'attendrai ici. » Comment pouvait-il s'absenter pendant des jours alors que ses responsabilités se trouvaient ici à Mergui ? se demandait Rodriguez. Comment ce serviteur pouvait-il le croire dupe ?
    Le serviteur, qui se grattait la tête de confusion, le conduisit à la maison après lui avoir fait traverser une cour. Comme toutes les maisons siamoises, elle était construite sur pilotis et l'antichambre était une terrasse en plein air au sommet d'escaliers qui menaient au premier niveau. Rodriguez s'accroupit sur le sol de la véranda et se prépara à attendre. Le serviteur disparut et revint avec du thé glacé.
    Rodriguez entendit des voix à l'intérieur de la maison et tendit l'oreille. Mais elles étaient trop faibles. Il eut l'impression que ces murmures étaient délibérés, ce qui éveilla ses soupçons. Il aurait dû demander au serviteur où Hassan Yussuf était censé être allé pour si longtemps. L'homme avait eu l'air assez fuyant quand il avait mentionné la nature de sa mission. Si Hassan ne se montrait pas sous peu, il ferait venir le serviteur et l'interrogerait plus à fond.
    Il n'eut pas à attendre longtemps. Un homme se montra bientôt. Son visage paraissait assez familier mais ce n'était certainement pas Hassan. Hassan n'avait jamais été

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