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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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mois ! Seul problème : pour produire autant d’ordinateurs, il faut des fonds et Apple n’en a pas.
    En cet automne 1976, Jobsa beau s’immiscer dans le monde du business, il n’en assume pas moins son look hippie : barbe et moustache, cheveux longs, jeans. Il lui arrive même de se promener pieds nus. Il ne se soucie pas le moins du monde des conséquences de son aspect sur des individus évoluant dans un milieu conservateur, portant costume soigné, chemise blanche et cravate dignes de diplômés de grandes écoles. Il lui faut pourtant appâter cette population qui dédaigne les beatniks et assimilés.
    Qu’à cela ne tienne, Jobss’assume tel qu’il est et semble ne se donner aucune limite. Apple se doit d’être secondée par les meilleurs de son domaine. Il lui faut une campagne publicitaire imparable. En la matière, Jobs vénère une firme en particulier : McKenna, l’agence de relations publiques qui a réalisé les publicités d’Intel.
    Regis McKennaest l’archétype d’un businessman stylé et élégant. En cette fin d’année 1976, il est à la tête d’une société florissante et bien établie. La description que lui fait son adjoint de Steve Jobsaurait pu en dégoûter plus d’un. Regis McKenna est néanmoins soucieux de ne négliger aucune opportunité, il accepte donc de rencontrer ce jeune homme à la tenue débraillée.
    Lors de l’entrevue, Jobsdemande sans détour à McKennas’il pourrait prendre en charge la promotion de l’Apple II. Le publicitaire fait son possible pour paraître affable, mais il ne prend pas du tout au sérieux l’offre de ce jeune marginal. Comment Jobs pourra-t-il financer la campagne promotionnelle dont il rêve ?
    Ce que McKennan’a pas perçu, c’est que Jobss’est également mis en tête de trouver des capitaux et qu’il n’est pas du genre à lâcher facilement…
     
    L’un des premiers investisseurs que Jobstente de rallier à sa cause est Stan Veit, le fondateur de la chaîne de boutiques The Computer Mart. Wozniakprésente le prototype de l’Apple II et Jobs assure la négociation. Il tente de son mieux de persuader Veit d’acquérir une part de 10 % d’Apple en échange de 10 000 dollars. Ce dernier n’est pas particulièrement impressionné par la démonstration deWoz – régulièrement sollicité, il est l’un des premiers à voir les ébauches de PC des divers constructeurs et ne semble pas percevoir ce qui distingue l’Apple II du lot. Veit décline l’offre, il préfère investir ses moindres deniers dans son réseau de ventes.
    Jobsdécide de quémander des fonds auprès d’Atari. Mais quand il vient plaider la cause de l’Apple II à son ancien employeur, son apparence négligée joue en sa défaveur. L’un des cadres d’Atari, Joe Keenan, l’éconduit avec ces mots sévères : « Enlevez vos pieds sales de mon bureau. Nous n’avons aucunement l’intention d’acheter votre machine ! »
    Bon prince, Nolan Bushnell, qui dirige Atari, conseille à Jobsde rencontrer Don Valentine. Responsable du fonds de capital-risque Sequoia Venture qu’il a créé en 1972, Valentine a été l’un des premiers financiers à croire en Atari.
    La rencontre avec Valentineest un fiasco total, l’investisseur ne parvenant pas à dépasser le dégoût qu’il éprouve pour les deux babas cool venus lui rendre visite. Il déclare à Jobset Wozniakqu’en aucun cas il n’investira le moindre dollar pour ces « renégats dépenaillés de la race humaine ». Il en faut plus pour démonter Jobs et, malgré lui, Valentine ne reste pas insensible aux arguments du jeune fougueux. Avant de prendre congé, il recommande à Jobs d’aller en toucher un mot à Mike Markkula.
     
    À 34 ans, Mike Markkulasavoure une retraite anticipée. Cet ancien ingénieur a fait fortune prématurément chez Intel. Avec un tel background, Markkula est l’interlocuteur rêvé pour Jobs : il a déjà vu de ses yeux une société du domaine de l’électronique partir de zéro et décrocher le jackpot. Markkula perçoit donc de manière instinctive le potentiel de l’Apple II. L’enthousiasme de Jobs aidant, il se laisse convaincre qu’il est temps de sortir de son oisiveté. Une nouvelle aventure l’attend…
    Markkulapose une condition préalable à son engagement dans Apple : il est impératif que Wozniak, le génie maison, travaille à temps plein pour Apple. Pour l’heure, Wozniak continue de superviser la gestation de l’Apple II

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