Les Amazones de la République
« potinologues » fit le reste. Cette princesse habituée des marches du Festival de Cannes franchissait nuitamment les portes de lâÃlysée, colportèrent les plus audacieux. Tandis que des photographes, interrogés par lâauteur, lesquels avaient sur eux le portrait anthropométrique de la jeune femme, expliquaient quâils avaient les plus grandes difficultés à « loger », à « coincer » le couple, tant ce dernier sâentourait de précautions afin de ne pas être surpris.
Mais on approchait du but. Une actrice avec le président ! François Hollande allait pouvoir se hisser à la hauteur de ses prédécesseurs ! Ah, le beau roman ! On allait pouvoir enfin rêver et retrouver lâÃlysée, tel quâon lâa connu et aimé : avec ses portes dérobées, ses alcôves et boudoirs, où ont bouillonné les romances et quâont fréquentés, depuis lâaube de la Cinquième, nombre de courtisanes égarées dans notre siècle.
Jusquâau jour où, par une déclaration inconvenante adressée à lâAgence France Presse, lâactrice démentit, de la manière la plus cinglante, cette folle rumeur. Lapidaire, la dépêche de lâagence nous sécha et plomba lâatmosphère et nos songes de midinettes. Dâautant que ces quelques lignes tombèrent quelques heures avant que Jérôme Cahuzac ne confesse son mensonge et file la nausée à tout un pays. Ce qui fut beaucoup pour une seule et même journée.
Je ne sais pas qui, de cet aveu ou du communiqué de la comédienne nous fit, ce jour-là , le plus de mal. François Hollande, de trajet et de réputation, nous plaisait pourtant. Si lâon avait des doutes sur sa capacité à gouverner, ses amours alternées laissaient espérer un quinquennat prometteur. Et patatras !
Weitere Kostenlose Bücher