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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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d’abord
parce qu’ils étaient parents et ensuite parce qu’ils étaient trop jeunes. D’autres
femmes, initiées aux Premiers Rites les années précédentes, et tout
particulièrement celles qui n’avaient pas encore eu d’enfants, pouvaient
décider de représenter la Grande Mère lors de la Réunion et d’enseigner Sa voie
aux jeunes gens. Après une cérémonie spéciale en leur honneur et une retraite
qui durait toute une saison, on leur teignait la plante des pieds en rouge,
avec une teinture qui résistait à l’eau et s’effacerait avec le temps, pour
montrer qu’elles étaient à la disposition des jeunes gens pour les aider à
acquérir de l’expérience. Un grand nombre d’entre elles portaient aussi des
bandes en cuir rouge autour de l’avant-bras, de la cheville ou de la taille.
    Même s’il était inévitable qu’elles plaisantent avec les jeunes
gens, ces femmes prenaient leur tâche très au sérieux. Elles faisaient preuve
de compréhension vis-à-vis de la timidité naturelle et de l’impatience des
jeunes gens et leur apprenaient à se comporter tendrement avec une femme en
prévision du jour où ils seraient choisis pour les Premiers Rites. Pour montrer
à ces femmes à quel point Elle appréciait leur offrande, Mut en bénissait un
grand nombre. Même celles qui avaient déjà été unies à un homme sans avoir d’enfant
étaient souvent enceintes avant la fin de la saison.
    Juste après les Pas Encore Femmes, les pieds-rouges étaient les
femmes les plus recherchées par les hommes, quel que soit l’âge de ces
derniers. Pour le restant de ses jours, rien ne pouvait stimuler autant un
Mamutoï que d’apercevoir l’éclair d’un pied teint en rouge, à tel point que
certaines femmes teignaient leurs pieds en rouge pour être plus attirantes.
Même si les pieds-rouges se consacraient tout particulièrement aux jeunes gens,
elles pouvaient aussi choisir d’autres hommes. Et quand l’un d’eux réussissait
à partager la compagnie d’une pied-rouge, il considérait cela comme une grande
faveur.
    Mamut entraîna Ayla vers un Camp qui n’était pas très éloigné de
celui des Rites de la Féminité. La tente de ce Camp n’était pas différente de
celle des Camps familiaux. Par contre, tous ceux qui se trouvaient là étaient
tatoués. Certains, comme Mamut, portaient simplement un motif en chevrons bleu
foncé tatoué en haut de la pommette droite : trois ou quatre V superposés
et imbriqués les uns dans les autres. Ce tatouage rappelait à Ayla les
maxillaires inférieurs de mammouths qui avaient été utilisés pour construire la
hutte de Vincavec. Certains tatouages étaient plus élaborés que celui-là,
surtout ceux des hommes. Ils comportaient non seulement des chevrons, mais
aussi des triangles, des zigzags, des losanges et des spirales bleu et rouge.
    Ayla se félicitait qu’ils se soient arrêtés au Camp du Mammouth
avant de venir à la Réunion. Si elle n’avait pas rencontré Vincavec, elle
aurait sursauté en voyant ces visages tatoués. Mais aussi fascinants et
compliqués soient-ils, aucun de ces tatouages n’était aussi élaboré que celui
de Vincavec.
    Elle fut frappée par le fait que, bien qu’il y ait une majorité
de femmes dans ce Camp, on n’y apercevait aucun enfant. Ceux-ci avaient dû être
confiés aux Camps familiaux. On voyait bien d’ailleurs que les enfants n’avaient
pas leur place ici : les adultes venaient là pour se retrouver, discuter
sérieusement, accomplir certains rites – ou jouer. Plusieurs
personnes étaient en train de jouer avec des os marqués, des bâtons et des
pièces d’ivoire dans l’aire extérieure du Camp.
    Mamut s’approcha de l’entrée de la tente, qui était ouverte, et
gratta le cuir pour prévenir de son arrivée. Ayla jeta un coup d’œil par-dessus
son épaule dans la tente, le plus discrètement possible, pour que ceux qui
flânaient à l’extérieur ne remarquent pas sa curiosité. Mais eux aussi l’observaient.
Cette jeune femme que Mamut avait non seulement accepté de former mais qu’il
avait adoptée, excitait leur curiosité. On disait que c’était une étrangère, qu’elle
n’était pas mamutoï et qu’on ne savait même pas d’où elle venait.
    La plupart de ces gens étaient allés faire un tour du côté du
Camp de la Massette pour jeter un coup d’œil aux chevaux et au loup et ils
avaient été très impressionnés par ces animaux, même s’ils n’en avaient

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