Les cons
sillonnés de canaux, de gens ouverts... Incroyable. On a arpenté les rues de la ville, l'œil à l’affut d'un truc de ouf à faire. Finalement, on s'est retrouvés à demander à tous les passants s'il y avait quelque chose de spécial ce soir, où est ce qu'il fallait aller pour triper... Deux jeunes anglais nous ont indique un pub.
Des vélos... Depuis le temps que j'en avais pas vu...
À peine rentrés dans le pub, je cours au bar pour essayer une nouvelle bière. Il y avait déjà là un groupe de globosi à qui j'ai pas accordé plus d'attention que ça. L'une d'elle m'interpelle à propos de mon chapeau, soi-disant, ça fait Michael Jackson. Aaargh ! Une anglaise me parle ! Je fais quoi !?
Alors faut situer le chapeau : C'est mon chapeau « gramoun lontan » que j'ai ramené de l'île de la Réunion. Le chapeau traditionnel des vieux papys pour aller à l'église ou à la boutique.
Néanmoins, l'une d'entre elles était très jolie (critère anglais). On a cependant pas trainé. Ça sentait le cerveau-courant-d'air, et j'avais pas d'écharpe.
On s'est lancés un de ces paris stupides que j'adore : Le premier à trouver un français ou un polonais dans le bar se fait payer une pinte. Il a gagné, le bâtard. Un groupe de polonais, avec des têtes de polonais, qui buvaient de la bière polonaise. Super.
Au bar, pendant que je commande la bière que Paul vient de gagner : La fille qui était avant moi avait comme un accent français. Je lui demande, y peut-être moyen d'arracher un ex-æquo... Polonaise.
Alors je rapporte son tribut à Paul, lui indique qu'il y a plus de polonais qu'il croit dans ce pub et regarde la télé d'une oreille et écoutant d'un œil les polonais parler entre eux en polonais.
Au bout d'un moment, Paul, qui me sens au bord du suicide, me propose de changer de groupe de polonais. Alors on va à la table de la polonaise, où je constate avec étonnement qu'il n'y a que des filles et avec plaisir qu'elle est la seule polonaise de la tablée.
Les autres sont Turques. Tiens, ça me fait penser à un truc :
Il y a quelque chose dans la sonorité du mot « turc » qui est vraiment repoussant, de mon point de vue bien sûr, mais la majorité des français doit le partager : Ça fait « beurk ». C'est vraiment con parce que, leur pays aurait un nom un peu plus musical, je suis sur qu'il y aurait moins d'opposants à leur adhésion à l'Union Européenne.
Bref, les meuf, c'était pas vraiment les mamelouks sur leur chameau, cimeterre entre les dents, dont l'image me saute immanquablement à l'esprit à l'évocation du mot « turc ». Plutôt timides à part une, je lui ai littéralement sauté dessus.
Faut dire que ça faisait une heure que j'écoutais Paul parler en polonais avec des polonais, j'étais un peu en manque de conversation. En manque de sexe aussi, et la meuf était super-bonne. Dans le style d'Anne-Laure, mais avec moins de maquillage. Elle avait un nom imprononçable et du coup, je l'ai oublié. Ça commençait par Taj je crois...
Bref, ça m'a fait plaisir de parler avec quelqu'un de normal. Au bout d'un moment, j'ai pas compris pourquoi, Paul m'a demandé les clés de la caisse et est rentré se coucher. Entre-temps, j'avais réussi à tirer les vers du nez à la petite : C'est exactement mon genre de meuf. « Target acquired ».
La polonaise était au taquet pour aller en boite. Moi j'étais de tellement bonne humeur que ça me disait bien. On s'est fait refouler à l'entrée de trois boites pour causes de baskets et... Whoa ! Y a un truc qui vient de me flasher dans la tête.
Ça faisait bien des années que je m'étais pas fait refouler à l'entrée d'une boite. Je croyais que les baskets, c'était juste un prétexte pour virer les gosses. Il est de notoriété publique que c'est surtout les ados qui en portent. Mais, bon, y avait qu'à nous regarder pour voir qu'on avait plus de 20 ans. Le nombre de fois où je suis rentré en boite en baskets ces dernières années ! Donc, c'est peut être pas un prétexte pour virer les gosses, mais pour virer les bronzés.
Whoa (double) ! La fois d'avant (où je m'était fait refouler), j'étais avec deux potes créoles, l'un chinois et l'autre zarabe. Nique sa mère !
Un jour, faudra bien que ça brule...
Les cons...
Bref...
Au milieu de nos tribulations,
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