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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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donné plus de sein et un cul moins large. Il est probable que ça tomberait de 10 point encore si je pouvais la voir toute nue. J'ai connu qu'une seule fille dont la cote a augmenté après qu'elle ait enlevé ses fringues.
        À partir de là, les désillusions se sont pas mal enchainées. D'une, elle ne connais pas du tout la ville alors qu'elle y habite depuis deux mois. Ça dénote un certain manque de sortage-de-doigts-du-cul. De deux, elle s'était habillée dans des fringues de meufs (ce qui n'était pas le cas la première fois, où elle avait des fringues normales). De trois, j'ai cru un moment que j'allais devoir faire toute la conversation de la soirée, mais c'est passé un peu plus tard. Et ça a continué dans la rue : J'ai proposé qu'on demande le chemin aux passants à tour de rôle mais elle voulait que je fasse tout le boulot. Vous en voulez encore ? À un moment j'ai commencé à marcher dans une rue magnifique sans trop savoir où ça nous menait, elle m'a regardé comme un animal de foire.
        Et puis, pour finir, elle parle pas un anglais parfait et pas du tout français ou espagnol. C'est pas un défaut en soi, mais ça met un plafond aux conversations.
        Ha oui, elle fume.
        Au niveau des bons points : Elle s'était certes habillée en meuf, mais elle avait pas de chaussures bannettes. Ça a l'air con, mais plus de la moitié des membres du sexe creux s'est découvert une passion pour ces instruments d'émasculation, et je ne peux pas m'empêcher de trouver ça plus moche que la chatte à ta mère pas rasée et plus ridicule qu'un pet de vagin. Ensuite y a le coefficient culturel de tout à l'heure, auquel on pourrait ajouter un coefficient génétique (inventé pour l'occasion) très loin au dessus de la moyenne des mes ex, qui étaient toutes (pour les stables) plus blanches que moi.
        Points neutres : Elle a le dos, les épaules et la poitrine (et Dieu sait quoi encore) constellés de taches de rousseur. C'est moins beau qu'une peau uniforme, mais je trouve ça intéressant vu que j'ai jamais... (quel mot employer ?... baisé ? Sorti avec ? Quelle merde... Ha ! Je l'ai !) utilisé une fille avec des taches de rousseur.
        Voilà, je me rends compte que ça a l'air très pessimiste, mais si on recadre dans le contexte, 80 sur l'échelle Boyer-Santos c'est quand même très très bien, et, sur tous les plans de « présence d'esprit », « acuité intellectuelle », « pertinence » et autres « versatilité », elle explose facile n'importe quelle britaine (à part Sophie bien sûr).
        D'autant que la situation s'est graduellement améliorée avec le temps. Elle est semi-végétarienne, comme moi. À un moment elle m'a sorti une diatribe contre Big Brother (équivalent de Loft Story dans le reste du monde). Et puis elle aime la musique électronique, ce qui pourrait être une porte ouverte vers un monde qui reste très flou à mes yeux. En plus, j'ai beau avoir du caca dans les yeux sur ce point précis, elle donnait l'impression d'être bien gonflée aux hormones elle aussi.
        Grosso modo on a marché dans Leicester (prononcer Leïsteur) et on s'est fait deux bars. Intérêt moyen vu que je pouvais pas me bourrer la gueule (voiture au retour). Dans le premier bar, je lui ai dit que j'allais à Londres ce week-end, elle m'a sorti avec une spontanéité désarmante : « Je veux venir ! ». Je lui ai dit : « pas de problème » avec le plus grand sourire, tout en me disant qu'entre Anna et moi, y aurait pas vraiment de place pour elle. Mais en fait elle veut juste profiter de la voiture. Elle a ses potes à elle, chez qui elle va squatter. Bon point : elle a son réseau. En plus elle est au taquet pour se pointer à Birmingham avant 8 h du mat vendredi, en train. Et ça, ça annule pas mal l'impression de manque de sortage-de-doigts-du-cul.
        Dans le deuxième bar, on a essayé de s'apprendre deux trois trucs dans nos langues respective. Elle était en galère totale sur le « r » et le « u » français. J'ai essayé de lui faire dire « va t'faire foutre » sans succès, alors j'ai décidé de commence par plus facile : « embrasse moi ». C'est assez drôle d'être en face d'une fille, de la regarder droit dans les yeux et d'articuler distinctement « embrasse moi ». Elle essaye : « embwasse mwe », avec son accent à faire bander les morts. « Non non, pas embwasse mwe, « embrasse moi », tu sais

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