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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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Sebi.
        
Sebi
: Sebi est le sujet de conversation préféré d'Andromeda. Tu la lance la dessus et elle te baratine pendant des heures que c'est le plus beau des petits garçons, le plus intelligent, gna gna gna... Je m'attendais à un gosse obèse, avec des power-rangers débordant de ses poches qui crie : « Je veux une glaaace ! » à tout bout de champ. J'ai un peu été surpris parce que, autant que je puisse dire, il est exactement comme elle l'a décrit. Beau comme un 2Be3, intelligent comme c'est pas permis, avec des centres d'intérêts frappant pour un gars de 12 ans et une conversation extrêmement intéressante.
        Bon, j'ai très peu de contacts avec les gamins. Et à chaque fois je suis impressionné par leur supériorité. À relativiser.
        N'empêche, quand j'en aurais un à charge, je veux qu'il soit pareil.
        Après 3 heures de route, enfin on arrive. À peine tiré le frein à main, des petites gouttes de pluie commence à maculer le pare-brise. À partir de là, ça a été de pire en pire. Andromeda était équipée comme une touriste. Elle avait pris des sandales ! Pour aller en montagne ! Et ils avaient pas d'imperméable ! J'te jure. Le truc c'est que je voulais pas mettre mon nez dans ses affaires, mais j'aurais du. Elle avait amené des fringues pour la montagne et puis des fringues de ville pour le lendemain. Elle est montée avec tout, ses fringues de ville, son maquillage... tout. Bon, c'est elle qui portait...
        Au bout d'une heure de marche sous la pluie battante, on est arrivés au consensus que ça servait à rien de boucler la boucle. Sebi à trouvé un spot pour la nuit quasi-parfait, à l'abri du vent, il m'a impressionné. Bon, j'en ai quand même trouvé un mieux.
        J'ai monté ma petite tente, remerciant les progrès dans le domaine de la recherche de camping. Toutes les tentes que j'avais connues jusque là, il fallait monter l'intérieur avant l'extérieur. Donc, s'il pleut, le temps que tu recouvre la toile de coton avec la toile imperméable, la première est déjà trempée. Vive la science. Pendant que j'étais occupé à être impressionne par la finesse des nouveaux matériaux et les évolutions dans la structure, eux ils balisaient sérieux sur la taille de la tente. Je leur avait pourtant dit que c'était une deux places. Une fois la tente montée, on a pris l'essentiel et stocké le reste sous un petit surplomb rocheux où je pensais que les sacs seraient plus ou moins au sec.
        On s'est donc retrouvés à trois dans une petite tente deux-place, trempés, à 17h30, avec la perspective de devoir passer là plus de douze heures. J'avais bien fait gaffe de protéger mes fringues mais eux avaient mis tous ce qu'ils avaient sur eux. Ils ont quand même réussi à trouver des sous vêtements et un t-shirt sec. J'étais soulagé de voir que Sebi nous faisait pas une crise : « Je veux rentrer à la maisoooon ». Il était tout coule, dans le plus petit coin de la tente (qui a grosso modo la forme d'un sarcophage de pharaon très obèse). D'ailleurs, c'est une bénédiction que les gamins soient aussi petits et souples. Parce qu'on était au bord de la saturation d'espace. Ce qui, vu le froid glacial, était pas loin d'être une chance.
        Vers 9h du soir, Sebi a émis la suggestion qu'on redescende. J'ai voté contre et Andromeda a pas vraiment voté. Mais les condition météo étaient toujours à la tempête dehors et je tablais sur une amélioration du temps pour le lendemain. Je croyais vraiment peu probable que ça s'aggrave vu le débit intense de pluie à l'extérieur. On est restés par manque de consensus.
        Ne m'en déplaise, ça s'est aggravé. La pluie est reste pareil mais le vent est passé de « tempête » à « dépression tropicale modérée ». Je sentait la toile de tente qui s'arc-boutait contre les assaut du vent. L'occasion rêvée de tester mon matos.
        Vers 10h30, j'ai fait une sortie héroïque pour pisser et checker les fixations de la tente. J'ai retendu là où y avait besoin mais globalement, rien n'avait bougé. J'ai aussi été chercher de la bouffe dans la grotte. Je suis rentré avec des stalactites sur les couilles mais content.
        J'ai allumé le réchaud dans la tente (!) et on a fait chauffer les haricot qu'Andromeda avait ramené. Tortillas les enfants ! Trop bon ! Une pêche au dessert, on a joué au jeu des questions pour s'endormir. Et puis on s'est

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