Les cons
et, quand il les regarde, il a bien l'impression que les planètes tournent autour de la terre (on est en Grèce antique, disons). Il se dit : « Par Zeus, je m'en vais trouver les trajectoires des planètes une par une et mon âme ira tout droit au Nirvana (ou l'équivalent grec) ». Alors il fait des observations méticuleuse, fait des points sur sa carte du système solaire (heu... terrestre), pendant le temps qu'il faut pour avoir un enregistrement correct, et quand il a fini, c'est le foutoir total : Les planètes tournent pas rond, les trajectoires se recoupent pas... Il l'a dans le cul. Il pourrait se dire : « Par Poséidon, doit y avoir un problème dans mes donnée de départ... Et si en fait les planètes tournaient autour de la lune ? ». Et il pourrait ensuite repartir dans ses observations, se planter à nouveau... au bout d'un moment, lui on son petit fils découvrira bien que les planètes tournent en fait autour du soleil. Mais notre jeune ami est géocentriste : « Et nan, et nan, et nan ! Par Hadès, c'est la Terre qu'est au milieu ! ». Et alors il se lance dans un modèle complètement abracadabrant et qui tient pas debout du tout ; que pour un peu, on le croirait programmé par Microsoft : « Alors en fait, les planètes tournent autour d'un centre qui lui même tourne autour de la Terre. Leur vitesse n'est pas constante et dépend... euh... de... euh... rho merde ; de l'humeur des dieux, tiens... ».
Évidemment il a pris soin de concevoir son modèle de façon à ce qu'il ne soit pas démenti par ses observations. Les gens ont bien aimé l'idée d'être au centre du système solaire et ont adhéré. J'invente rien, c'est le modèle de Ptolémée (qu'il a outrageusement pompé sur les travaux d'un grec inconnu, ce sale romain). Au fur et à mesure des découvertes qui contredisaient inévitablement le modèle foireux, on l'accommodait de deux ou trois nouvelles couches de règles arbitraire pour qu'il continue de corresponde à la réalité. Le jour où Galilée a découvert les satellites de Jupiter, personne ne s'est trouvé assez fort pour inventer une règle en accord avec l'ancien modèle qui expliquait ça. Impasse, le modèle était faux depuis le début. On aurait pu s'en douter quand même...
Le plus drôle, c'est qu'au lieu de bruler le modèle, il ont voulu bruler le scientifique.
Conclusion : Une théorie scientifique se reconnait au fait qu'on
peut
prouver qu'elle est fausse. Si on y arrive pas, on considère qu'elle est vraie jusqu'à nouvel ordre. Une théorie dont on ne peut pas essayer de prouver qu'elle est fausse est une théorie
pseudo-scientifique
. Le créationnisme en est une. Le créationnisme a été reformaté une centaine de fois au moins pour satisfaire les nouvelles découvertes. Le scientifique ne part pas avec l'idée : « je dois valider cette théorie, c'est la bonne ». Le scientifique n'est intéressé que par la vérité.
PS : La théorie des cordes est aussi une pseudo-science d'ailleurs, mais on y travaille, pas de précipitation :) .
Sinon j'avais une copine du monde allemande qui devait passer hier soir, mais elle a repoussé. Alors j'ai décidé de rappeler le britain que j'avais rencontre dans un bar y a au moins un mois, et qui parlait français. déjà, j'ai eu des doutes sur sa vraie nationalité parce qu'il ma proposé aussitôt qu'on se retrouve quelque part. J'ai décidé de pousser un peu, par esprit scientifique, et je l'ai invite à diner à la maison. Il m'a repondu ok, rendez vous dans une heure.
Pas britain, c'est sur. J'ai du me gourer quand on s'est rencontrés.
Effectivement, il est belge, flamand. Il parle français à peu près couramment. Il est compositeur de musique. Sa famille est à moitié rwandaise et il a plein de potes qui regardent tomber les missiles par la fenêtre de leur appart à Beyrouth. En plus de ça il est beau comme un dieu, tout grand et musclé comme Cuca. Je sais pas quand j'ai mérité que le Seigneur me fasse rencontrer un mec comme ça mais je le remercie bien bas.
Il avait ramené une bouteille de vin blanc, j'avais acheté de la bière anglaise. Après manger on a commencé la tournée des bars, mais on était déjà entamés. Finalement on a atterri au Tap and Spile (où je commence à avoir un bon profil de pilier) pour une dernière bière dont j'aurais largement pu me passer. Y avait Dieter, le pote espagnol, qu'était
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