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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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trépigne pas plus que ça, ce gosse gâté. Arrivé devant les videurs il m'a sorti à voix haute : « Au fait, j'ai pas 15 € ». Alors que je lui avait dit à l'avance combien c'était et il avait pas bronché. Comme il ralentissait la queue, les videur l'ont bougé et du coup on y est pas allés. Le fils de pute.
        Un fois qu'on pouvait plus aller là où je voulais, c'est lui qui a décidé de la suite. Pas de chance, je connaissait. C'était pas un club mais un pub et qui passait sa musique de merde qu'il adore mais qui est indansable. Et c'était le but de la soirée. Mais il a réussi à convaincre Mélanie alors on y est allés. Arrivés devant, elle a elle même constaté que c'était de la merde et on s'est retrouvés à nouveau sans destination. Il a ensuite décidé de nous trainer à un autre endroit connu-de-lui-seul-où-il-connait-le-patron... où on s'est fait refouler à l'entrée. Là j'en ai eu ras le cul, j'y ai dit genre : « Paul, t'as fait que de la merde aujourd'hui ». Il s'est barré en claquant une porte imaginaire, Mélanie la pauvre savait plus où se mettre, j'y aurais collé une droite à ce connard.
        Arrivés à la maison il a insisté pour me montrer un super film sur la notion de réalité et le lien avec la physique quantique. J'aurais du me douter que c'était du foutage de gueule, la physique quantique a le défaut de ne s'appliquer qu'au monde sub-atomique. Celui qui arrive à la faire marcher à l'échelle macroscopique est prix Nobel de physique pendant 3 ans d'affilée. Mais j'ai maté, et effectivement, c'est de la bouillie pour les je-veux-être-un-intellectuel-et-me-la-péter-dans-les-salons-mondains. Le film s'appelle Bleep et j'aimerais bien avoir l'avis d'autres personnes que moi sur le sujet. Qui s'y connaissent un minimum, genre Ben ou Anna. Pour les autres, épargnez vous ce navet.
        En attendant, ça nous a lance dans une discussion sans fin sur la physique quantique, les réalités alternatives et la nature du temps qui n'a, comme son nom l'indique, jamais pris fin. J'en peux plus de ces conversations sur des sujet où je ne suis pas un expert (donc je peux pas lui asséner la raison en pleine gueule) et où il se croit sorti de la cuisse d'Einstein.
        Ça fait du bien.
        
        Je me sens glisser à nouveau vers la dépression latente. Ramya avait règlé le problème, depuis le jour où on s'est embrassé pour la première fois, ma vie était passée d'un seul coup de noir-et-blanc à technicolor-dolbysurround. Heureusement que des lendemains qui chantent m'attendent. Si je devais vivre dans la perspective d'être un technico-commercial chez Marquajindustriel Inc. toute ma vie, faisant face soit à la stupidité de mon collègue soit au sombre gouffre d'avidité qu'est mon patron. Je me... Je leur tirerais une balle.
        
        Les trois dernières meufs que je me sois tapé, c'est elles qui m'ont serré. Les deux d'avant, c'est moi, mais bon, Sophie j'étais complètement déchiré... En fait, j'ai serré qu'une seule fois de ma propre initiative
et
sans l'influence de drogues. Et c'était chaotique. Quelle misère mes enfants, quelle misère.
        
        Y a un autre truc qui me titille :
        * Mes parents et l'une de ma petite sœur, on s'entend pas très bien. Mais quand j'étais à la maison c'était la guerre ouverte.
        * Quand je suis parti avec mon cousin faire Saint Jacques de Compostelle, au bout d'un mois, j'en avais marre de lui aussi.
        * Plus grave : Niluge, mon meilleur pote de 1ere année (même si j'étais pas son meilleur pote). On est partis en vacance ensemble aux USA pendant deux mois. À la fin même lui me cassait les couilles.
        * Quand j'ai squatté dans le salon de mes potes de fac pendant deux mois, y en avait un sur les 4 qui me lourdait pas mal vers la fin
        * Thu, ma nouvelle colloc. Ça fait un mois et quelque qu'elle est là et je grince des dents quand elle ouvre la bouche.
        * Et Paul, j'arrive plus à avoir une conversation avec lui sans avoir l'impression de faire face à une baudruche arrogante.
        Je n'ai pas compté mon ex-colloc Xiao parce que lui, y avait vraiment un problème.
        Donc voilà : Serais-je intrinsèquement antisocial. Un comble pour le concepteur autoproclamé de la société de demain.
        Les seules personnes avec qui j'ai l'impression que je peux cohabiter ad vitam sont

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