Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les dîners de Calpurnia

Les dîners de Calpurnia

Titel: Les dîners de Calpurnia Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Diwo
Vom Netzwerk:
à ceux qui accomplissent des actions d'éclat ou qui écrivent des livres. Ceux qui sont capables de faire les deux sont encore plus dignes d'admiration. Gr‚ce à
    toi, mon oncle sera de ceux-là. "
    II donna sa lettre à lire à ses hôtes avant de la sceller 1. Cabriolet trés rapide à deux roues, attelé d'une ou de deux bêtes, pour deux voyageurs.
    2. Poste officielle instaurée sous Auguste. La voiture destinée à
    transporter le courrier pouvait accueillir quelques passagers privilégiés.
    197
    puis quitta le Vélabre dans la litiére de famille. quand il fut parti, Celer dit à Calpurnia ;
    - On voit qu'il a reçu de quintilien des leçons de rhétorique et qu'il est avocat : il tourne bien ses phrases.
    - Un peu trop à mon go˚t pour dire des choses simples, répondit Calpurnia.
    L'éruption tragique du Vésuve avait beaucoup marqué Titus qui déclara qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour adoucir la peine des victimes.
    Sans attendre, il demanda à Celer d'accompagner une délégation sénatoriale chargée d'évaluer les dég‚ts et de lui faire un rapport sur les possibilités de reconstruction. Celles-ci étaient minces : la délégation conseilla à l'Empereur d'abandonner Herculanum qui avait disparu et Pompéi qui était enseveli sous une couche de lapilli et de cendres haute parfois de huit métres. Toutefois, le forum de cette derniére cité, plus proche de la mer, était recouvert d'une couche moins épaisse qui laissait apparaître le haut de colonnes, de statues, d'arcs de triomphe. Il fut entendu que l'on libérerait ces vestiges de leur gangue, que l'on extrairait toutes les richesses et les úuvres d'art pour les transporter dans un autre lieu. Les terrassiers réussirent ainsi à retirer du temple de la Fortune d'Auguste les plus riches ornements et les plaques de marbre gravées. Le site fut ensuite nivelé et laissé au temps. Des touffes d'herbe et quelques pieds de vigne se replantérent tout seuls dans les rares endroits o˘ l'humus avait pu se reformer mais, bientôt, ce regain disparut et les ruines enfouies tombérent pour dix-sept siécles en léthargie1.
    On avait à peine dressé le bilan du désastre campanien qu'un terrible incendie se déclara à Rome. Il dura trois jours et trois nuits et, si sa gravité fut moindre que celle de l'incendie de 64, plusieurs quartiers disparurent dans les flammes. Conséquence de ce nouveau coup du sort ou 1. Les premiéres fouilles ne commencérent qu'en 1755. Elles n'ont été plus sérieusement poursuivies qu'à partir de 1860.
    198
    coÔncidence dramatique, une épidémie de peste comme on n'en avait jamais vu gagna la ville. A cette série de calamités, Titus fit front avec courage et sollicitude. Il prit à sa charge les pertes publiques, déclara que les biens de ceux qui avaient trouvé la mort dans l'éruption du Vésuve sans laisser d'héritiers serviraient à la reconstruction des monuments et des temples. Il n'hésita pas à payer de sa personne pour adoucir le sort des victimes et des malades. Jamais Rome n'avait connu un tel prince, aussi bon qu'efficace. Plus que tous ses titres impériaux il aimait celui que lui avait donné le peuple : " Délice du genre humain ".
    La fin des travaux de l'amphithé‚tre arrivait à point pour redonner de l'espoir aux Romains désespérés par la malédiction qui pesait sur leur ville. Une date venait d'être choisie pour l'inauguration et déjà on intriguait pour obtenir le jeton qui permettrait d'être l'un des premiers à
    prendre place sur les gradins tout neufs de l'amphithé‚tre Flavien.
    En cette année 80, Rome, guérie de sa peste, attendait donc le début du mois de mai, trés exactement le 5, avec une impatience qui perturbait la vie de la cité. Les bruits les plus extravagants circulaient sur le programme que l'Empereur était en train d'établir pour cette inauguration.
    Titus ne voulait pas que cette fête f˚t réservée aux riches et aux notables. Le peuple entier, c'est-à-dire non seulement les habitants de l'urbs mais aussi ceux qui n'hésiteraient pas à venir de la province, devait participer aux réjouissances. Il était évident que les quelques journées consacrées normalement aux ludi ne suffiraient pas à contenter cette foule, et César, dans un élan de générosité, emporté aussi par le sens de la grandeur et par la majestueuse beauté de l'édifice dont le renom devait éclipser les autres merveilles du monde, décida que les fêtes

Weitere Kostenlose Bücher