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Les fontaines de sang

Les fontaines de sang

Titel: Les fontaines de sang Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pierre Naudin
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Guesclin s’en persuade c’est moins Israël qui est dangereux pour les peuples qu’un Islam illuminé et cruel… Lisez les annalistes arabes qui se sont occupés de l’histoire des dynasties musulmanes en Espagne. Vous n’y verrez qu’un effrayant spectacle d’atrocités, de crimes fratricides, sorocides, parricides, matricides et de révolutions de palais, de rapines assorties de meurtres, de guerres étroites et sans issue ou d’invasions plus terribles encore que celles des rats par temps de peste ou des sauterelles, l’été… Que voulez-vous qu’ait fait l’Espagne livrée à ces courants, à ces marées ?… Il n’y a guère qu’un siècle honorable dans ce chaos : celui qui joint l’an 900 à l’an 1000, le siècle des Ommiades l’époque du califat de Cordoue sous les Abderames où la Péninsule fut sereine et prospère, tout au moins l’Espagne méridionale… Mais cela fut aussi exagéré…
    – Ce qu’on m’a dit, messire…
    Tristan se sentait dépassé par un savoir qu’il enviait d’ailleurs à son hôte.
    – Les louanges qu’on déverse sur les mérites de cette civilisation arabe sont des faussetés. Il n’existe aucun texte sérieux sur ces bienfaits. Tout ce qu’on a écrit ou rapporté de bouche en bouche n’est qu’une suite de sornettes et d’allégation de voyageurs égarés. Les Mahoms n’ont jamais rien inventé. Ils n’ont jamais eu de civilisation bien à eux.
    –  La science arabe, dit-on…
    – Cette science, messire, c’est simplement la théologie musulmane ou la science alexandrine et byzantine, la science gréco-latine ou encore l’antique philosophie grecque traduites en arabe et adaptées à l’esprit étroit de l’Islam par des latiniers 389 d’origine juive ou chrétienne. Ce qu’on appelle encore l’Université de Cordoue, ce sont des écoles coraniques dont l’enseignement n’a jamais bougé. Et quand on vous parle des Mores d’Espagne comme de merveilleux agricultors, on oublie que ces soi-disant Mores furent des Espagnols convertis de gré ou de force à l’Is lam. Il existe parmi les nôtres des conversos à la religion chrétienne. Plutôt que de les haïr comme des hérétiques, je les plains : ils ne demandent à l’existence que des opportunités 390 … Quant aux armées des califes qu’on dit si cruelles, et qui obtinrent par la terreur ces abjurations, ces abandons de la Bible et de la Torah pour l’Alcoran, il est bon que vous sachiez, vous qui êtes chevalier, qu’elles ne furent pas seulement composées de Mahomets. Il y avait, parmi elles, des aventuriers blancs et des noirs à foison. Or, ces agricultors étaient des paysans de la Bétique – ou de l’Andalousie, si vous préférez -, une des plus riches provinces de l’Empire romain… Le Mahom, d’où qu’il vienne, est un paresseux. Ses pareils n’ont jamais été capables de faire germer du froment ou d’autres légumes. Le Berbère lui-même, qu’on dit si proche des Blancs, n’a jamais rien fait pousser d’autre que quelques courges… Foncièrement, les Mahoms sont des pillards incultes. Ce ne sont point eux mais le païsan de la Bétique qui créa, en Andalousie, les canaux d’irrigation. Cette façon d’arroser, ses aïeux l’avaient apprise des Carthaginois et des Romains qui, les premiers, l’ont pratiquée en Arabie. Quand Rome eut quitté l’Afrique, les barrages tombèrent en ruine et ce fut, d’un bout à l’autre du pays, la sécheresse et la stérilité. Partout où il passe l’Arabe transforme un sol fertile en cendres. Comment ces oisifs auraient-ils pu amener la fécondité en Espagne ? Comment y auraient-ils fait ce qu’ils ne font point dans leur pays originel ?
    – Mais, objecta Tristan, on cite des palais comme ! l’Alhambra de Grenade, des jardins superbes, odorants…
    – Tout ce qui, dans le monde méditerranéen, a survécu à la volupté du paganisme a été recueilli par l’Islam, mais parce qu’il s’agissait là d’une sorte de protestation contre la rigueur chrétienne. Dites-vous bien, chevalier, que ces monuments hispano-moresques dont on fait moult louanges aux Arabes sont une création purement espagnole. On l’appelle arabe par facilité ou excès de langage, mais dites-vous bien que les Mahoms n’ont jamais rien inventé, pas plus en architecture qu’en n’importe quoi. Dans toutes les contrées d’où ils furent rejetés, ils ne créèrent rien. Rien !… Tout ce qui fut érigé au

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