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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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En mille ans, la topographie du terrain a forcément évolué, surtout dans cette région. L'érosion a découvert le haut de la citerne et la terre a comblé le talus dont parle le moine; là o˘ se trouvait l'entrée des grottes...
    - Possible, admit Tom. Probable, même. Donc, cela signifie que l'entrée de la caverne est désormais on ne sait o˘ sous la terre... Conclusion, adieu le trésor!
    - Mais il reste la citerne! protesta Orit.
    - Et alors? répliqua Tom avec agacement. Elle a été visitée des centaines de fois, des milliers peut-être. Calirnani nous a dit que des archéologues étaient venus. Cela signifie qu'ils ont examiné chaque pierre à la loupe, à
    l'intérieur de la citerne comme à l'extérieur. S'il y avait eu quelque chose à découvrir, une cache ou un passage, ils l'auraient découvert depuis longtemps!
    Orit resta silencieuse.
    - De deux choses l'une, reprit Tom. Soit la citerne ne contient pas le trésor parce qu'elle ne l'a jamais contenu - parce qu'il est dans la grotte, par exemple. Soit elle l'a contenu - par une galerie la reliant à
    la grotte, peut-être - et, en ce cas, il a depuis longtemps disparu...
    - Tu as peut-être raison, admit Orit.
    - De toute façon, nous n'avons pas le matériel nécessaire pour soulever cette dalle, soupira Tom en désignant la lourde pierre derrière eux. Mais je suis certain que ça ne servirait à rien...
    - quand même... On pourrait aller voir si rien ne ressemble à l'entrée d'une grotte, proposa Orit. Puisque nous sommes là...
    Pendant plus d'une heure ils arpentèrent les pentes de glaise rousses et caillouteuses comme à la promenade, allant de buisson en buisson, parfois creusant avec leur pelle au pied des roches plus volumineuses dans le vague espoir de découvrir on ne sait quelle mystérieuse trace. Tom s'y obligeait, mécaniquement et sans grande conviction.
    E s'efforça aussi de retrouver la perspective de la citerne telle qu'elle était décrite par Achar de Esch. Mais, comme il l'avait devine au premier coup d'oeil, il n'existait plus de colline menant jusqu'aux ruines, seulement une succession de monticules à peine plus hauts qu'un homme.
    Charriée à dos d'hommes ou par la seule lubie de la nature, la terre s'était accumulée en une pente assez lente pour que des oliviers et des vignes puissent y être cultivés. Des oliviers, il ne restait que les moignons gris et lisses. Mais des pieds épars de vigne, bien que tordus par l'‚ge et l'abandon, jetaient encore quelques sarments rabougris et stériles vers le ciel comme dans un furieux cri de survie.
    Les nuages s'étaient déchirés en amas de ouate bulbeuse. La chaleur venait et avec elle les stridulations d'insectes. Deux ou trois fois, Tom avait cru entendre le moteur d'une voiture. Mais ce n'était qu'un bruit vague et lointain.
    Peu à peu, ils reculaient. Ils étaient presque à cinq cents mètres de la citerne lorsque Orit, à travers une végétation d'épineux pointant leurs branches aiguÎs, aperçut les vestiges d'une muraille. Des pierres brunes, tachées de moisissures mais assemblées avec soin.
    - Tom! Tom! viens voir!
    ¿ coups de pelle, ils se frayèrent un passage. ¿ travers l'entrelacs des arbustes, les pierres maçonnées sur plus d'un mètre de largeur formaient un alignement régulier. Collés à la
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    végétation, d'étranges insectes brillaient au soleil comme autant de lucioles diurnes. Tom avança la main pour la retirer aussitôt. Le rire clair d'Orit tinta. Aussi grosses que des cafards, d'énormes fourmis noires tentèrent, toutes antennes dehors, de filer on ne sait o˘.
    - Regarde, dit Orit, elles disparaissent là.
    Elle désignait une grosse pierre, visiblement taillée et comme plantée droit au pied du mur. Les fourmis, dans un flux incessant, disparaissaient et surgissaient d'une crevasse du sol au pied de la pierre.
    - On dirait qu'il y a un vide dessous, ajouta Orit avec une vibration d'espoir dans la voix.
    Tom releva les yeux vers les ruines comme s'il avait entendu quelque chose, fit la moue et considéra la pierre.
    - On peut essayer de la basculer avec nos pelles, dit-il. Mais il faut se faire un peu de place, d'abord.
    ¿ grands coups, il tailla dans les buissons. Puis ils insérèrent les fers des pelles entre le mur et la pierre.
    - Prête ?
    Il suffit d'une poussée, et pas bien forte, pour que la pierre bascule vers eux. Elle entraîna avec elle une bonne largeur du mur. Pour éviter que les pierres ne lui

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