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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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La vérité était que, même dans ses rêves les plus désordonnés, jamais il n'avait espéré rencontrer une femme comme Orit.
    Cependant, la rencontrait-il vraiment?
    D'autres phrases, d'autres expressions, d'autres impressions l'avaient aussi tenu en éveil, qui aboutissaient à une conclusion beaucoup moins heureuse. Le soupçon désagréable d'être, depuis le début, manipulé. Une très vieille et très banale histoire de charme féminin... Pourtant, pas une seule seconde il n'imaginait Orit manoeuvrant pour le compte de Sokolov.
    Alors? Il ne lui restait que le doute, comme l'avait si bien exprimé
    CalimanL
    Tom se demanda ce qu'il se passerait, maintenant, s'il tentait ne serait-ce que d'effleurer la main d'Orit. Ce qu'il avait eu envie de faire vingt fois depuis leurs retrouvailles dans la chambre de Marek. Néanmoins il parvint à
    sourire, narquois et provocant à son tour, l‚chant le volant pour pointer du doigt le sac de cuir qui avait repris sa place aux pieds d'Orit.
    - Mais non, je ne risque rien! Tu es là, avec ton revolver! Tu te l'as pas oublié, au moins ?
    Pour toute réponse, Orit se contenta d'un plissement de paupières agacé.
    Pendant les cinq, six kilomètres qui précédaient l'embranchement de l'aéroport, elle se retourna toutes les dix secondes, anxieuse. Le break Chevrolet les suivait toujours, sans que la distance augmente ou diminue.
    Soudain elle poussa un cri de satisfaction.

    - qu'est-ce que je disais? Ils vont à l'aéroport!
    Tom regarda dans le rétroviseur juste à temps pour voir le break glisser sur la droite et disparaître dans la bretelle d'accès.
    Orit se détendit, victorieuse et rieuse. Déçu, mister Hopkins? 1*1mm !
    E y eut un nouveau silence.
    - Tu t'es déjà retrouvé dans une fusillade? dernanda-t-elle, brusquement sérieuse.
    - oui,
    - O˘ ça?
    - En Colombie. Pendant les dernières élections.
    236
    - Tu as eu peur
    - Oui.
    Orit approuva.
    Il vaut mieux avoir peur,
    Tu as connu ça?
    Au Liban. Et, finalement, n'importe quand àjérusalem, si j'y pense.
    Tom laissa passer un silence puis demanda, les sourcils froncés :
    - Pourquoi cette question?
    - Les gens qui n'ont pas peur sont des imbéciles dangereux, dit Orit le plus sérieusement du monde.
    - Tu parles comme une professionnelle du coup de main .. je croyais que ta spécialité était l'informatique.
    - C'est l'informatique. Mais tu oublies tout le temps o˘ nous sommes. Il va falloir que tu t'y fasses.
    Tom regarda la route, pensif. La main d'Orit se posa enfm sur son bras.
    - Attention, je crois qu'il faudra prendre la prochaine piste à gauche.
    Tom ralentit. Deux voitures immatriculées dans les territoires occupés les dépassèrent, puis un autocar. Un énorme cumulus anthracite avait envahi le ciel. De grosses gouttes s'écrasèrent sur le pare-brise. Comme si elle avait lu dans ses pensées, faisant glisser la pointe de ses doigts jusque sur le poignet de Tom, Orit dit:
    - Ce n'est pas grave. En cette saison, la pluie ne dure jamais bien longtemps.
    E lui sourit et se demanda si elle lui avait -réellement caressé le poignet.
    Ils roulèrent pendant vingt minutes au ralenti sur une piste cahoteuse qui semblait devoir se perdre dans les sables. Tout était étrangement désolé, plus encore qu'au bord de la mer Morte. Sans que les animaux soient visibles, des aboiements de chiens répliquèrent aux jappements aigres d'une hyène ou d'un chacal. La piste serpentait de bosses en creux; soudain, audelà d'un virage en épingle à cheveux, elle les ramena brutalement à l'orée d'un groupe de maisons entourées de cactus. Du hameau, 237
    - _7` '

    inattendue, une colline s'élevait vers le nord, couverte d'oliviers. Deux Bédouines s'immobilisèrent pour leur adresser un salut de la main. Elles portaient des robes à longues manches en pointe, flottant comme des ailes autour de leurs silhouettes.
    - Nous y sommes ? demanda Tom.
    - je ne crois pas, répondit Orit, les yeux sur la carte. Tell Nazba doit se trouver encore plus loin... Arrête-toi quand même.
    Elle descendit du 4 X 4 et alla à la rencontre des femmes. Elles parlèrent en arabe avec des gestes et des hochements de tête, se frôlèrent les doigts en guise d'adieu.
    - D'après elles, expliqua Orit en refermant sa portière, il y a des ruines à cinq cents mètres sur notre droite. Elles disent qu'il y a une citerne des anciens mais qu'" elle est morte ". C'est-à-dire que plus personne ne s'en sert.
    Des gouttes éparses

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