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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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s'excusa dans un anglais parfait. La jeune femme l'observa une seconde de trop avant de lui répondre d'un simple signe de tête.
    Parvenu dans le hall, l'homme alla s'installer au bar et commanda un cocktail de jus de fruits dont il ne but qu'une gorgée. Sa canne appuyée contre la cuisse de sa jambe malade, il attira à lui un exemplaire de Haaretz vieux d'un jour qui traînait sur un fauteuil proche, consulta sa montre puis feuilleta les pages du journal.
    Pendant plus d'un quart d'heure il ne se passa rien. Enfin le gardien du parking sortit de son bureau avec un ticket du service de blanchisserie de l'hôtel sur lequel deux chiffres étaient écrits à la main au feutre noir.
    Il circula entre les voitures comme s'il cherchait quelque chose. Après l'avoir dépassée, il sembla se raviser et revint à la hauteur de la BMW.
    D'un geste négligent, il glissa le ticket sous l'essuie-glace de gauche, les chiffres visibles vers l'intérieur.
    De l'entrée du parking, le garçon en chemise hawaÔenne ne quitta pas des yeux le gardienjusqu'à son retour vers l'hôtel. Une voiture arriva au même instant, le gardien revint sur ses pas, la guida vers une place. Les nouveaux arrivants ayant de nombreux bagages, le parking fut animé pendant une dizaine de minutes.
    Le garçon à la chemise hawaÔenne allumait sa troisième Winston lorsque l'homme à la canne ressortit de l'hôtel et se dirigea vers la BMW. Avec un soupir, l'autre lança sa cigarette à peine entamée devant lui et allongea la pointe de sa chaussure pour l'écraser avant de rejoindre la BMW.
    Ils quittèrent le parking mais ne firent que quelques mètres sur l'avenue avant de la traverser et de pénétrer sur le parking de 229
    l'YMCA. Là, l'homme au costume gris sortit un téléphone portable de sa serviette, forma un numéro et parla brièvement en russe. Ensuite seulement le conducteur descendit de la voiture pour ôter du pare-brise le ticket de la blanchisserie du King David. Les nuages au-dessus de Jérusalem étaient désormais si fins que le soleil apparaissait, gros disque blanc de plus en plus chaud. L'homme sortit des lunettes de soleil de sa chemise en même temps que son paquet de cigarettes. Le passager de la BMW toqua contre la vitre avec sa canne et lui fit signe de rentrer dans la voiture.
    ¿ midi moins vingt, une Kawasaki 500 rouge, chevauchée par deux hommes en cuir et casques intégraux, entra au ralenti sur le parking du King David.
    Plusieurs clients de l'hôtel s'apprêtaient à partir. La moto fit une boucle brève entre les places libres et ressortit. L'une des femmes qui partaient l'observa avec étonnement. Elle se retourna vers le gardien, mais il était occupé; elle haussa les épaules, demandant à son mari, déjà derrière le volant :
    - Tu as vu ? C'est bizarre, non ?
    - Vu quoi? Bizarre quoi?
    - Rien, répondit-elle avec lassitude.
    La moto, sans prendre de la vitesse, remonta l'avenue jusqu'au King Salomon Hotel, prit à droite dans Keren HaYessod, roula jusqu'au Centre culturel américain, tourna encore à droite pour suivre la ruelle sinueuse qui rejoignait l'avenue presque à la hauteur du King David. ¿ nouveau, elle entra dans le parking de l'hôtel. Tout, ensuite, se passa très vite.

D'un bond, le passager sauta de la moto et s'engouffra dans l'entrée du sous-sol. Il ne lui fallut que quatre ou cinq secondes pour atteindre la salle des coffres. Sa main droite était refermée sur un Ruger Redhawk .44
    que les reflets sur l'acier brossé rendaient encore plus impressionnant tandis que, de la main gauche, avec une relative souplesse, il tenait un petit boîtier noir à peine plus gros qu'un interrupteur électrique. E
    poussa du pied la porte vitrée de la salle des coffres ' un simple couloir tapissé de portes blindées. Derrière un bureau, un jeune caissier de l'hôtel parcourait une revue d'astrophysique. Il leva des yeux éberlués vers l'apparition de cuir et de métal qui surgissait devant lui.
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    Hurlant derrière son casque, le motard posa le canon du Redhawk sous le menton du caissier et le poussa vers le coffre numéro 16. Le caissier glapit; mais la pression du canon transforma son cri en un gargouillis terrifié. La porte du coffre était à la hauteur de leurs ventres. Deux marques de rouge à lèvres sombre, très visibles sur le métal gris, soulignaient l'emplacement caché des charnières de la porte à l'opposé de la molette d'ouverture. Le motard plaqua le boitier noir entre les

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