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Les Mythologies

Les Mythologies

Titel: Les Mythologies Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alix Ducret
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l'épée merveilleuse de son père, Siegmund. Le rusé Siegfried affronta donc Fafnir, le tua et hérita ainsi du trésor et de la sagesse du dragon, capable de parler aux oiseaux. C'est d'ailleurs grâce à ce don que Siegfried apprit que Régin projetait de l'éliminer à son tour : il le tua en premier et conserva le trésor, anneau compris.
    Plus tard, Siegfried délivra la Walkyrie Brynhild en brisant le cercle de feu qui l'emprisonnait. Le héros tomba alors amoureux de la Walkyrie et, en gage de cet amour, lui remit son anneau. C'était compter sans le sortilège qui y était attaché... Au cours d'un de ses voyages, Siegfried rencontra la reine des Nibelungen, Grimhilde, qui était crainte pour ses pouvoirs magiques : elle empoisonna le héros avec de l'hydromel et, oubliant son amour pour Brynhild, il épousa la fille de Grimhilde, Gudrun. La Walkyrie, folle de rage et envoûtée par l'anneau, épousa Gunnar, le frère de Gudrun, avec qui elle projeta la mort de Siegfried. Le héros fut tué et Brynhild, submergée par le chagrin et le remords, se suicida pour reposer à ses côtés...
    Ainsi se termine la plus célèbre des sagas nordiques, mettant Siegfried au même rang qu'un Persée, vainqueur de Méduse et indirectement du monde des morts et du monde ancien, et au même rang que tous les vainqueurs de dragon ou de serpent. Voir : Brynhild, Walkyries, Nains, Siegfried, Serpent, Dragon
    * Njord
    Dieu de la mer et père de Freyr et Freyja, Njord est certainement la facette cosmique d'une triade - ses enfants représentant les autres aspects de la divinité originelle. Une divinité incarnant les richesses du monde - la terre et la mer - et qui se serait ensuite démultipliée pour donner trois divinités très proches dans leurs attributs mais représentant chacune une des particularités de cette divinité. Une divinité entièrement axée sur la célébration de la vie, sur son abondance et sur sa finalité indétournable, la mort - qui n'est qu'un passage vers une autre vie - représentée par Freyja. Voir : Freyr, Freyja, Perséphone, Gaïa
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    Nornes
    Parce que les hommes n'ont jamais cru qu'ils étaient réellement maîtres de leur destin, parce que la naissance, la vie, la mort ne peuvent être fruit du hasard, toutes les mythologies, toutes les croyances, y compris récentes, ont attribué à certains êtres le pouvoir de sectionner le fil de la vie, de régir leur destin. Or ces maîtres de la destinée humaine sont toujours des êtres féminins, généralement au nombre de trois. Le parallèle entre les Nornes Scandinaves, les Parques romaines et les Moires grecques est évident. Géantes ou filles des elfes au Nord de l'Europe, divinités primitives à Rome et en Grèce, les « fileuses », celles qui déroulent le fil de la vie, sont si semblables qu'on pourrait les interchanger. Appelées Urd (« passé »), Verdandi (« présent ») et Skuld (« futur ») dans les pays scandinaves, on dit que les Nornes résidaient au pied d'Yggdrasil, l'arbre du monde, près du Puits du Destin, source de toute connaissance. Les Parques, quant à elles, vivaient dans l 'Autre monde, celui des morts et présidaient à la naissance, au mariage et à la mort. Surnommées Tria Fata, elles étaient dotées d'un physique peu engageant, à l'image des Moires grecques que l'on représentait comme de vieilles femmes. A l'origine cependant, ces divinités issues de la religion grecque ancienne avaient l'apparence de belles jeunes femmes. Un physique que seules les Nornes vont conserver, comme elles vont garder la particularité, à l'origine partagée par les Moires, de présider aux destinées, non seulement des hommes, mais aussi des dieux ! C'est là toute l'ambiguïté de la mythologie Scandinave que de prévoir la fin des dieux. En ce sens, cette « charge » supplémentaire est tout à fait logique. Ce qui l'est moins, par contre, c'est l'action directe des Nornes auprès des souverains.
    On raconte en effet que, lors d'une naissance royale, elles se rendaient à la cour afin de fixer le destin du nouveau-né. De véritables fées-marraines telles que les contes populaires les représentent ! C'est loin d'être un hasard. En fait, les fées des contes médiévaux sont tout simplement les héritières directes des Nornes, des elfes - le peuple des géants et celui des elfes sont vraisemblablement issus de la même famille d'origine -, des Banshee et des fées de la mythologie celte. En fait, ces noms, issus des

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