Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
pas eu l’idée de lui fabriquer un emplâtre. Pour des coups, des
bleus, oui, mais pour une blessure intérieure ? Je n’y aurais sans doute
pas pensé. Cela l’a soulagé, pourtant.
    La Zelandoni de la Neuvième Caverne était du même avis :
    — Oui, c’était une façon intelligente de le soigner. Tu
avais déjà essayé ?
    — Non. Et je n’étais pas sûre que cela marcherait, mais il
fallait tenter quelque chose.
    — Tu as eu raison, dit la doniate. Maintenant tu dois
manger quelque chose et te reposer.
    — Manger, non, mais je crois que je vais m’étendre un peu.
Où est Jondalar ?
    — Il est allé chercher du bois avec Rushemar, Solaban et
quelques autres, munis de torches, dit Joharran. Il voulait être sûr d’en avoir
assez pour la nuit, mais il n’y a pas beaucoup d’arbres dans cette vallée. Ils
devraient rentrer bientôt, Jondalar a étendu vos fourrures là-bas dans le coin.
    Ayla s’allongea en pensant se reposer un moment avant le retour
de son compagnon mais sombra dans le sommeil dès qu’elle ferma les yeux.
Lorsque les hommes chargés de la corvée de bois revinrent, tout le monde
dormait ou presque. Ils entassèrent les branches près du feu puis se couchèrent
à leur tour. Jondalar remarqua le bol de bois qu’Ayla emportait souvent avec
elle et qu’elle utilisait pour chauffer de petites quantités d’eau avec des
pierres brûlantes. Elle avait aussi fabriqué une sorte de trépied avec des
andouillers pour suspendre une outre au-dessus des flammes. La vessie de cerf
suintait un peu, ce qui l’empêchait de prendre feu.
    Joharran arrêta son frère pour lui parler un instant.
    — Je désire en savoir plus sur ces lance-sagaies. J’ai vu s’effondrer
le bison que tu avais pris pour cible, et tu étais pourtant plus loin que la
plupart des chasseurs. Si nous avions tous eu cette arme, nous n’aurions pas dû
nous approcher autant du troupeau, et Shevonar n’aurait peut-être pas été
piétiné.
    — Je suis prêt à montrer comment s’en servir à tous ceux
qui le veulent, tu le sais. Mais il faut de l’entraînement.
    — Combien de temps cela t’a pris ? Pas pour devenir
aussi adroit que tu l’es maintenant. Simplement pour pouvoir commencer à
chasser avec.
    — Voilà quelques années que nous utilisons les
lance-sagaies mais, à la fin du premier été, nous nous en servions déjà pour la
chasse. Ce n’est toutefois que pendant le retour que nous avons appris à
chasser à cheval.
    — J’ai encore des difficultés à m’habituer à l’idée d’attendre
d’un animal autre chose que sa viande ou sa fourrure. Je n’aurais pas cru cela
possible si je ne l’avais vu de mes propres yeux. Mais c’est sur le
lance-sagaie que je veux en découvrir davantage. Nous en parlerons demain.
    Une fois que les deux frères se furent souhaités bonne nuit,
Jondalar s’approcha de l’endroit où Ayla était endormie. Il la regarda respirer
paisiblement à la lueur du feu et se glissa auprès d’elle. Il était désolé de
la mort de Shevonar, non seulement parce qu’il appartenait à la Neuvième
Caverne, mais aussi parce qu’il savait combien Ayla était bouleversée quand
elle n’arrivait pas à sauver quelqu’un. Elle était guérisseuse, mais il
existait des blessures que nul ne pouvait guérir.
    Zelandoni s’était affairée toute la matinée pour préparer la
dépouille de Shevonar avant qu’on le ramène à la Neuvième Caverne. Se trouver
près d’un homme dont l’esprit venait de quitter le corps perturbait la plupart
des Zelandonii, et son enterrement comporterait plus que le rite habituel. Une
mort survenant à la chasse était considérée comme une grande malchance. Si le
chasseur était seul, la malchance était évidente, le malheur accompli, mais le
Zelandoni se livrait quand même à un rite de purification pour écarter toute
conséquence. Si deux ou trois hommes partaient ensemble et qu’un seul mourait,
c’était encore une affaire personnelle, et on célébrait une cérémonie avec les
rescapés et les membres de la famille. Mais quand, pendant une chasse, un décès
impliquait toute la communauté, c’était grave. Il fallait agir au niveau de la
communauté.
    La Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère réfléchissait à ce
qui serait requis : peut-être interdire toute chasse au bison pendant le
reste de la saison pour conjurer le mauvais sort. Ayla la découvrit buvant une
infusion près du feu, assise sur une

Weitere Kostenlose Bücher