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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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arbres, un oiseau appeler son compagnon ; elle
sentait la brise fraîche et la sensation exquise du poids de Jondalar sur elle,
l’odeur des chevaux sur la couverture, l’odeur de leur Plaisir ; elle se
rappelait le goût de la peau de Jondalar et de ses baisers. Quand il se retira
d’elle et la regarda, elle souriait, rêveuse, à demi assoupie et satisfaite.
    Ils se levèrent et Ayla alla au bassin se nettoyer comme Iza le
lui avait appris. Jondalar la rejoignit : il lui semblait que, si elle se
lavait, il devait le faire lui aussi, bien qu’il n’en eût pas l’habitude avant
de la rencontrer. Il n’aimait pas l’eau froide. Pourtant, en se rinçant, il
pensa que, s’il y avait beaucoup d’autres jours comme celui-là, il finirait par
y prendre goût.
    Sur le chemin du retour vers la Partie Sud de la
Vingt-Neuvième Caverne, Ayla s’aperçut qu’elle n’était pas impatiente de
retrouver des voisins qui lui avaient paru quelque peu inamicaux. Et, bien qu’elle
se sentît acceptée par la famille de Jondalar et les membres de la Neuvième
Caverne, elle n’était guère pressée de les revoir. Aussi fort qu’eut été son
désir d’arriver au terme du Voyage et de voir des gens autour d’elle, elle s’était
habituée au mode de vie que Jondalar et elle avaient établi pendant le périple,
et cela lui manquait. Lorsqu’ils étaient avec la Caverne, il se trouvait
toujours quelqu’un pour avoir envie de leur parler, à lui, à elle ou aux deux.
Ils appréciaient la chaleur de cette compagnie, mais les jeunes amants
préfèrent parfois être seuls.
    Cette nuit-là, dans la tente où tous les membres de la famille
dormaient, blottis l’un contre l’autre, Ayla repensa à la façon dont les
Mamutoï se partageaient leur longue hutte en terre. La première fois qu’elle l’avait
vue, elle avait été étonnée par l’habitation semi-souterraine que le Camp du
Lion avait construite. Des os de mammouth soutenaient d’épais murs de mottes de
terre et de chaume, recouverts d’argile, qui protégeaient du vent et du froid
de l’hiver dans les régions périglaciaires continentales. Elle se souvint de s’être
dit que c’était comme si les Mamutoï avaient construit leur propre grotte. En
un sens, c’était vrai : il n’y avait pas de grotte habitable dans leur
région, et Ayla avait toutes les raisons d’être étonnée par cet exploit.
    Si les familles qui vivaient dans la longue cabane du Camp du
Lion disposaient d’espaces séparés autour de foyers alignés dans une rangée
centrale, et de rideaux pour enclore les plates-formes à dormir, tout le monde
partageait le même abri. Chaque famille vivait à moins d’une longueur de bras
de sa voisine et devait passer par l’espace des autres pour entrer ou sortir.
Afin de cohabiter dans un lieu aussi confiné, les Mamutoï respectaient des
règles de courtoisie tacite qui permettaient une certaine intimité et qu’ils
apprenaient en grandissant. Ayla ne trouvait la hutte de terre mamutoï exiguë
que depuis qu’elle avait dormi dans le vaste abri de la Neuvième Caverne. Elle
se rappela que chaque famille du Clan avait aussi son foyer séparé, mais sans
murs : rien que quelques pierres pour indiquer les limites de chaque
espace. Les membres du Clan apprenaient également de bonne heure à éviter de
regarder chez le voisin. Pour eux, l’intimité était affaire de convenances et
de considération.
    En dépit de leurs murs, les habitations des Zelandonii n’arrêtaient
pas le bruit, naturellement. Il n’était pas nécessaire de les bâtir aussi
solidement que les huttes des Mamutoï puisque les surplombs rocheux les
protégeaient de la plupart des intempéries. Les constructions Zelandonii gardaient
avant tout la chaleur du feu et brisaient les vents qui s’insinuaient sous les
surplombs. En traversant l’aire d’habitation, on surprenait souvent des bribes
de conversation, mais les Zelandonii s’efforçaient de ne pas entendre les voix
de leurs voisins. Comme les membres du Clan, qui s’entraînaient à ne pas voir
dans le foyer voisin, comme les Mamutoï et leur politesse. Ayla se rendit
compte, à la réflexion, que pendant le peu de temps qu’elle avait passé chez
eux, elle avait déjà appris à ne plus entendre les voisins... la plupart du
temps.
    Serrée contre Jondalar, elle murmura :
    — J’aime la façon qu’ont les Zelandonii de construire une
habitation pour chaque famille, un foyer distinct des

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