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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chercher à venger cette mort. Qui sait où cela mènerait ? Que
vont-ils décider, Jondalar ?
    — Les Hommes Qui Ordonnent de plusieurs Cavernes se sont
réunis pour discuter. Ils ont résolu de rechercher les jeunes gens et de les
séparer. Chaque Caverne s’occupera ensuite de son ou ses membres qui sont
compromis. Tous seront sévèrement punis, j’imagine, mais on leur accordera la
possibilité de réparer.
    — C’est bien, estima Joharran, surtout s’ils sont tous d’accord,
y compris la Caverne de l’instigateur, et si les jeunes gens rentrent
tranquillement chez eux une fois qu’on les aura retrouvés.
    — Pour le meneur, je ne sais pas, répondit Jondalar, mais
je pense que les autres veulent rentrer et feront tout pour y être autorisés.
Ils étaient affamés, transis de froid, sales et pas très heureux.
    — Tu les as vus ?
    — C’est ainsi que nous avons fait la connaissance de ce
couple, dit Jondalar. La bande s’était jetée sur la femme, sans voir que l’homme
se tenait à proximité. Il avait escaladé un gros rocher pour repérer du gibier,
et il a sauté dès que les autres ont attaqué sa compagne. Il s’est cassé la
jambe mais cela ne l’a pas empêché d’essayer de les chasser. C’est à ce
moment-là que nous sommes arrivés. (Il sourit.) Ayla, Loup et moi, sans parler
du couple, n’avons pas eu trop de mal à les faire détaler. Ces garçons n’ont
plus tellement envie de se battre. Loup, les chevaux, le fait que nous savions
qui ils étaient alors qu’ils ne nous avaient jamais vus... Je crois que nous
leur avons causé une belle frayeur.
    — Oui, j’imagine, dit Zelandoni d’un ton pensif.
    — Vous m’auriez fait peur à moi aussi, avoua Joharran avec
un sourire forcé.
    — Ayla a ensuite persuadé l’homme du Clan de la laisser
soigner sa jambe cassée. Nous avons campé ensemble un jour ou deux, je lui ai
coupé deux bâtons pour l’aider à marcher, et il a décidé de rentrer. C’est surtout
Ayla qui s’est occupée de lui, mais je lui ai parlé. Je crois que je suis
devenu une sorte de frère pour Guban.
    Une idée traversa l’esprit de Marthona :
    — Il me semble que s’il y a un risque de conflit avec...
quel nom se donnent-ils, déjà ?... avec les membres du Clan, et s’ils
peuvent communiquer assez pour négocier, il serait très utile d’avoir avec nous
quelqu’un comme Ayla, qui peut leur parler.
    — C’est aussi mon avis, dit Zelandoni.
    Elle pensait également à la peur que, selon Jondalar, les animaux
de l’étrangère avaient inspirée. Cela pouvait se révéler avantageux.
    — C’est vrai, mère, approuva Joharran, mais il n’est pas
facile de s’habituer à l’idée de parler à des Têtes Plates ou de leur donner un
autre nom, et je ne serai pas le seul que cela gênera... S’ils parlent avec
leurs mains, comment savoir s’ils parlent vraiment ou s’ils se contentent de
remuer les mains ?
    Tout le monde regarda Ayla, qui se tourna vers son compagnon.
    — Tu devrais leur montrer, lui suggéra-t-il. En traduisant
en même temps en mots, comme tu le faisais pour moi quand tu discutais avec
Guban.
    — Qu’est-ce que je dois dire ?
    — Pourquoi ne pas les saluer comme si tu parlais à la place
de Guban ?
    Ayla réfléchit. Elle ne pouvait pas les saluer comme l’aurait
fait Guban : une femme ne salue jamais comme un homme. Elle pouvait faire
le signe des salutations, c’était toujours le même geste, mais personne ne se
contentait jamais de répéter ce simple signe. Il était toujours modifié selon
la personne qui le faisait et celle à qui il s’adressait. Or il n’existait pas
de signe avec lequel une personne du Clan saluait un Autre. Cela n’était jamais
arrivé de façon formelle, reconnue. Ayla pouvait peut-être imaginer de quelle
façon procéder. Elle se leva, recula vers le centre de la pièce.
    — Cette femme voudrait te saluer, Peuple des Autres,
commença-t-elle avant de marquer une pause. Ou peut-être faudrait-il
dire : Peuple de la Mère, reprit-elle en tâchant de reconstituer les
signes du Clan.
    — Essaie : Enfants de la Mère, lui conseilla Jondalar.
Ou Enfants de la Grande Terre Mère.
    Elle hocha la tête, recommença :
    — Cette femme... nommée Ayla, voudrait vous saluer, Enfants
de Doni, la Grande Terre Mère.
    Elle dit son propre nom et celui de la Mère dans la langue des
Autres, mais avec les inflexions du Clan. Le reste, elle l’exprima par des
signes

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