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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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trois
lunes. Il a été élevé par la mère de Marona, une cousine de sa propre mère,
mais je ne pense pas qu’elle se soit beaucoup occupée de lui. C’était plus par
obligation. Marthona le gardait quelquefois. Je me rappelle avoir joué avec lui
quand nous étions petits. Même alors, certains garçons plus âgés le
tourmentaient déjà. Il détestait qu’on le traite de Tête Plate ; il se
battait avec tous ceux qui le faisaient, même quand ils étaient deux fois plus
grands que lui. Ils ont cessé de l’insulter quand il a commencé à avoir le
dessus. Il n’est pas grand mais il est fort.
    — Pas étonnant qu’il ait été furieux contre Charezal. Au
moins, je comprends, maintenant. Mais ce regard... dit Ayla en frissonnant.
Exactement comme celui de Broud. Aussi loin que ma mémoire remonte, Broud m’a
toujours haïe. Je ne sais pas pourquoi. Il me haïssait, et tout ce que j’ai pu
faire n’y a rien changé. J’ai pourtant essayé, mais je vais te dire une chose,
Jondalar : je n’aimerais pas être l’objet de la haine de Brukeval.
    Loup leva la tête pour les accueillir quand ils entrèrent chez
Marthona. Il avait trouvé les fourrures d’Ayla et s’était couché en rond à côté
de la couche lorsqu’elle lui avait ordonné de rentrer. Ayla sourit en voyant
ses yeux luire à la lumière d’une lampe que Marthona avait laissée allumée. Il
lui lécha le visage et le cou quand elle s’assit puis souhaita la bienvenue à
Jondalar.
    — Il n’est pas habitué à tant de gens, dit-elle en prenant
la tête de l’animal entre ses mains. Qu’est-ce qu’il y a, Loup ? Beaucoup
d’étrangers d’un seul coup ? Je sais ce que tu ressens.
    — Ils ne resteront pas étrangers longtemps, Ayla, assura
Jondalar. Tout le monde t’aime déjà.
    — Sauf Marona et ses amies.
    Elle se redressa, défit les lanières du haut de cuir souple qui
aurait dû servir de sous-vêtement d’hiver à un jeune garçon.
    Jondalar était encore préoccupé par le comportement de Marona,
et Ayla aussi, semblait-il. Il aurait préféré qu’elle ne subisse pas une telle
épreuve, surtout le jour de son arrivée. Il voulait qu’elle soit heureuse parmi
les siens, dont elle ferait bientôt partie. Mais il était fier de la façon dont
elle avait réagi.
    — Tu as été formidable. La manière dont tu as remis Marona
à sa place...
    — Pourquoi voulait-elle me ridiculiser ? Elle ne me
connaissait pas, elle n’avait même pas essayé de me rencontrer.
    — C’est ma faute, reconnut Jondalar, qui cessa de délacer
la partie supérieure d’une de ses chausses. Marona était en droit d’espérer que
je serais là pour les Matrimoniales, cet été-là. Je suis parti sans
explications, elle a dû être blessée. Qu’éprouverais-tu si l’homme à qui tu
comptes t’unir disparaissait du jour au lendemain ?
    — Je serais très malheureuse, et sans doute fâchée contre
toi, mais j’espère que je ne m’en prendrais pas à quelqu’un que je ne connais
pas, répondit Ayla en défaisant ses jambières. Tu m’avais pourtant dit que les Zelandonii
font grand cas de la courtoisie et de l’hospitalité.
    — La plupart, oui.
    — Mais pas tous. Pas tes anciennes amies. Tu devrais
peut-être me dire de qui je devrais me méfier.
    — Ne laisse pas Marona influencer ton opinion sur les
autres. Tu n’as pas senti comme la plupart des gens t’aiment déjà ?
Donne-leur une chance.
    — Et ceux qui se moquent des orphelins et finissent par en
faire des Broud ?
    — La plupart des Zelandonii ne sont pas comme ça. Elle
poussa un long soupir.
    — Non, tu as raison, concéda-t-elle. Ta mère n’est pas
comme ça, ni ta sœur ni le reste de ta famille. Même Brukeval s’est montré très
gentil avec moi. Simplement, la dernière fois que j’ai vu cette expression, c’est
quand Broud a demandé à Goov de me maudire. Excuse-moi, Jondalar, je suis
fatiguée.
    Elle tendit brusquement les bras vers lui, enfouit son visage au
creux de son cou et eut un sanglot.
    — Je voulais faire bonne impression aux tiens, reprit-elle,
nouer de nouvelles amitiés, mais ces femmes ne voulaient pas devenir mes amies.
Elles faisaient seulement semblant.
    — Tu n’aurais pu faire meilleure impression. Marona a
toujours eu un caractère épouvantable mais j’étais sûr qu’elle trouverait
quelqu’un d’autre pendant mon absence. Elle est très attirante, tout le monde
disait toujours que c’était la plus

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