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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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intervint Marthona. Et Zelandoni nous a
raconté que selon les Histoires et les Légendes des Anciens, les Premiers ont
parfois tué ou chassé les ours pour avoir un abri. Si certains de ces ours
étaient en fait des Têtes Plates... si... si ce sont des êtres intelligents,
tout est possible.
    — Si ce sont des êtres intelligents que nous avons traités
comme des animaux, des animaux hostiles... commença Joharran avant de marquer
une pause. Je dois dire qu’à leur place j’envisagerais une façon de me venger.
J’aurais essayé depuis longtemps. Il faut être conscient de cela.
    Ayla se détendit. Joharran avait exposé son point de vue et elle
comprenait mieux pourquoi il pensait que le Clan représentait une menace. Il
avait peut-être raison, d’ailleurs.
    — Je me demande si c’est pour cette raison que nous avons
toujours insisté sur la nature animale des Têtes Plates, dit Willamar. Tuer des
animaux pour se procurer de la nourriture ou un abri, c’est une chose. Mais si
ce sont des êtres humains, même des êtres humains assez étranges, c’est autre
chose. Nul n’aimerait penser que ses ancêtres ont tué des hommes et volé leurs
abris, mais, si on se dit que c’étaient des animaux, l’idée devient acceptable.
    Ayla trouva la remarque d’une sagacité étonnante, mais Willamar
avait déjà émis des commentaires sages et intelligents. Elle commençait à
comprendre pourquoi Jondalar avait toujours parlé de lui avec affection et
respect. C’était un homme exceptionnel.
    — Le ressentiment peut sommeiller longtemps, pendant de nombreuses
générations, observa Marthona. S’ils ont des histoires et légendes, cela leur
donne une longue mémoire, et des ennuis peuvent surgir. Puisque tu les connais
si bien, Ayla, nous poumons peut-être te poser quelques questions.
    La compagne de Jondalar se demanda si elle devait leur révéler
que le Clan possédait en effet des légendes mais qu’il n’en avait pas besoin
pour se rappeler son histoire, puisque tous ses membres naissaient avec une
longue mémoire.
    — Il serait avisé de tenter de prendre contact avec eux d’une
autre manière, suggéra Joharran. Nous éviterions peut-être les conflits.
Pourquoi ne pas leur envoyer une délégation, pour discuter de troc, par
exemple ?
    — Qu’en penses-tu, Ayla ? demanda Willamar. Est-ce qu’un
peu de troc avec nous les intéresserait ?
    — Je ne sais pas. Ceux que j’ai côtoyés connaissaient l’existence
de gens comme nous. Pour eux, nous étions les Autres, et ils évitaient le
contact. La plupart du temps, les membres du petit groupe où j’ai grandi ne
pensaient pas aux Autres. Ils savaient que j’en faisais partie, que je n’appartenais
pas au Clan, mais j’étais un enfant, une fille, en plus. J’avais peu d’importance
pour Brun et les hommes, du moins tant que j’étais jeune. Le Clan de Brun ne
vivait pas à proximité des Autres, je crois que c’était une chance pour moi.
Jusqu’à ce qu’ils me trouvent, aucun d’entre eux n’avait jamais vu un jeune des
Autres ; certains n’avaient jamais aperçu d’adulte, même de loin. Ils
étaient disposés à me recueillir, à prendre soin de moi, mais j’ignore comment
ils auraient réagi s’ils avaient été chassés de leurs grottes par une bande de
jeunes gens brutaux.
    — Jondalar nous a expliqué que les Têtes Plates que vous
avez rencontrés en chemin avaient déjà eu des contacts, dit Willamar. Si d’autres
peuples font du troc avec eux, pourquoi pas nous ?
    — Ne faut-il pas d’abord savoir si ce sont vraiment des
êtres humains et non des animaux apparentés aux ours des cavernes ?
questionna Brameval.
    — Ce sont des êtres humains, affirma Jondalar. Si tu avais
eu des contacts avec l’un d’eux, tu le saurais. Ils sont intelligents, en plus.
J’en ai rencontré d’autres que ce couple que nous évoquions à l’instant. Il
faudra que je te raconte certaines anecdotes à ce sujet, plus tard.
    Manvelar prit la parole :
    — Tu dis que tu as été élevée par les Têtes Plates, Ayla.
Parle-nous d’eux. Comment se comportent-ils ?
    L’homme aux cheveux gris ne semblait pas du genre à tirer des
conclusions sans avoir cherché à en apprendre le plus possible. Ayla hocha la
tête et prit le temps de réfléchir avant de répondre :
    — C’est intéressant que vous les croyiez apparentés aux
ours des cavernes. Il y a là une sorte d’étrange vérité : les membres du
Clan le

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