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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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enquêté discrètement auprès de ses collègues officiers du G-2 et de l’équipe du général Patton pour comprendre précisément l’intérêt que Patton portait aux joyaux de la Couronne.
    D’après Rosenthal, Himmler et Hitler n’étaient pas les seuls officiers de rang supérieur à être obsédés par l’histoire ancienne, le mysticisme catholique ou les conquêtes médiévales des empereurs romains germaniques. Patton était aussi obsédé par ces sujets que ses ennemis. Ce n’était pas une grande révélation pour Horn, car tous les membres des services de renseignements de la 3 e  armée connaissaient l’originalité de Patton en raison de la variété des missions qu’il donnait à ses officiers. Il avait commandité des études entières à propos du moral des soldats allemands sur le terrain, combien assistaient à la messe et le nombre de cas de maladies vénériennes. Plus intéressant pour l’enquête de Horn, il y avait aussi les rapports que le général avait demandés sur les batailles menées des siècles auparavant dans une région que sa 3 e  armée était sur le point d’envahir. Horn lui-même avait contribué à une étude détaillant les préparatifs des légionnaires romains avant leur traversée des Alpes.
    D’après des officiers auxquels Rosenthal avait parlé, le général Patton avait écrit un poème à propos de Longin, imaginant ce que le centurion romain avait pu penser en plongeant sa lance dans le flanc du Christ et comment l’acte isolé d’un soldat lambda avait changé le cours de l’histoire du monde. Et bien que Patton ait été épiscopalien et lecteur assidu de la Bible, on avait beaucoup commenté au quartier général la croyance du général en des idées ésotériques comme la réincarnation. Lors d’une réunion de son état-major, Patton avait surpris les commandants en se référant à des batailles qui s’étaient déroulées au même endroit des siècles auparavant. « Imagine un peu la conversation que Patton aurait pu avoir sur le sujet avec Himmler », remarqua Rosenthal.
    Rosenthal n’avait pas soulevé ce point pour se moquer d’un homme envers lequel Horn et lui avaient le plus grand respect. Il voulait attirer son attention sur les connaissances de Patton et sa capacité de prendre en compte les aspects plus mystiques et les bienfaits qu’on pouvait attribuer au trésor du Saint Empire romain germanique. Peut-être était-ce pour cette raison, d’après ce qu’avait dit à Rosenthal un officier du grand quartier général, que Patton était venu en avion à Nuremberg quelques jours après son occupation. Il était venu s’incliner sur les tombes des morts alliés, puis était parti dans la vieille ville pour voir la collection du Saint Empire. Mais le gouverneur Fuller ne l’avait pas laissé entrer dans le bunker. La chambre forte était toujours fermée à clé et personne ne savait comment l’ouvrir sans risquer d’endommager les objets. Cela avait incité Patton à appeler Mason Hammond, lequel avait alors pris contact avec Horn. Mais bien que Patton ait poussé Hammond à diligenter une enquête, ses intentions envers le trésor différaient de celles d’Eisenhower, qui voulait que le trésor soit restitué à l’Autriche, là où Hitler l’avait volé. Patton pensait que les joyaux de la Couronne devaient rester la propriété de l’armée américaine.
    Â«Â N’oublie pas pour qui tu travailles », rappela Rosenthal à Horn.
    Patton était peut-être celui qui lui avait confié l’enquête, mais c’était la signature d’Eisenhower qui figurait sur ses bons de voyage et ses accréditations MFAA. Rosenthal tenait à ce que son collègue soit bien certain de ses conclusions avant de se lancer dans une folle digression à propos d’une fraternité secrète de chevaliers néonazis et d’un trésor digne d’un empereur. Pour lui, c’était exactement le genre d’arguments incendiaires qui pourrait pousser Patton à emporter tous les joyaux de la Couronne loin

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