Les reliques sacrées d'Hitler
lâenquête. Ce genre de détail rapporté dans la presse nâaurait pas été de nature à redorer le blason des chevaliers blancs dâAmérique.
Comme le répéta Hammond, tout cela était assez incroyable. Horn acquiesça, puis lui fit remarquer quâil avait encore beaucoup de travail avant de clore son enquête. Pour commencer, il interrogerait Spacil, étant donné quâil était déjà à Francfort, puis Kaltenbrunner.
Hammond dit quâil ferait tout son possible pour lâaider, mais Kaltenbrunner, comme Horn le savait déjà , serait au banc des accusés pour crimes de guerre, et beaucoup de personnes attendaient pour lâinterroger et elles devraient passer avant Horn. Spacil était également très demandé. Le CIC lâavait empêché de témoigner en dehors des enquêtes en cours : une équipe était toujours en train de draguer le lac Zell, une autre de ratisser le rivage à la recherche dâor et de billets de banque, et une troisième en quête des journaux intimes dâHitler. Il pourrait sâécouler des mois, sinon des années, avant que Horn puisse lâinterroger.
Ce nâétait pas le discours auquel Horn sâattendait. Mais il comprenait les priorités militaires, autant que les réalités politiques. « Il y a encore Schmeissner et Fries, dit Horn. Il est certain quâils pourront nous fournir dâautres détails, notamment pourquoi la Sainte Lance nâétait pas comprise dans les objets à protéger. »
Pour Horn, il était possible, compte tenu des bombardements et de lâinvasion alliée, que le talisman dâHitler ait perdu de son aura mystique, si bien quâHimmler nâavait pas jugé utile de la cacher avec les autres objets.
En plus de vouloir obtenir la réponse à cette question, Horn voulait savoir si la trappe de secours de lâallée du Forgeron menait vraiment à la chapelle du Roi.
Et, plus important encore, il y avait le problème des chevaliers Teutoniques. Le capitaine Horn voulait savoir si quelquâun dâautre que les conseillers municipaux connaissait la cachette des joyaux de la Couronne. Sâils étaient vraiment les seuls au courant de lâendroit dans lâabri de la place Pannier, câétait lâoccasion pour lui de pouvoir mettre en évidence lâensemble du complot manigancé par Himmler pour créer un IV e Reich.
Les deux conseillers municipaux nâallaient pas disparaître, lui assura Hammond. Le commandant avait demandé au colonel Andrews de les garder en détention en attendant un procès. Il avait également demandé au CIC de se mettre à la recherche de Julius Lincke.
Hammond aborda alors un autre sujet. En attendant un complément dâinformation, il faisait relever Heinrich Kohlhaussen de ses fonctions au Musée germanique. Il connaissait certainement les projets de Liebel et dâHimmler. Eberhard Lutze ayant été impliqué dans le déménagement du retable de Stoss de Cracovie, Hammond trouvait quâil ne devrait pas reprendre le poste. Mais le gouvernement dâoccupation allait se retrouver en manque de personnel qualifié au musée de Nuremberg. Horn avait-il quelquâun à recommander pour prendre la direction du Musée germanique ?
Horn avait justement le candidat idéal, quelquâun qui lâavait non seulement beaucoup aidé dans son enquête, mais qui serait capable de réformer les institutions culturelles de la ville. « Günter Troche est votre homme. »
Hammond accepta dâemblée. Troche obtiendrait le job.
Ayant résolu les problèmes urgents, Horn aborda la question la plus délicate. Quâallait devenir la collection du bunker ?
« Pour le moment, les objets sont traités comme des prisonniers de guerre, dit Hammond avec humour. Aucune décision nâa encore été prise.
â Mais vous y avez certainement réfléchi ? »
La décision de leur restitution, dit Hammond, serait prise dâici peu. àprésent que, grâce à Horn, la MFAA avait mis en sécurité les objets disparus, Hammond aurait quelque chose à présenter à Munich, où des discussions se dérouleraient plus tard dans le
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