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Les voyages interdits

Les voyages interdits

Titel: Les voyages interdits Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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cela ne
la calma pas pour autant.
    — Chez toute femme, ce bouton, qui est sa zone la
plus sensible, constitue le point central de son excitation sexuelle. Sans
déploiement de son zambur, elle restera insensible à toute étreinte
intime. Et, ne prenant aucun plaisir à l’acte proprement dit, elle n’y aspirera
pas plus que cela. C’est bien sûr la raison essentielle du tabzir, que
tu as appelé tout à l’heure circoncision. Chez une femme formée, tant qu’il
n’est pas en complète érection, le zambur demeure discrètement niché au
creux des lèvres fermées de son mihrab. Mais lorsque la jeune fille est
encore un tout petit bébé, sa protubérance est bien visible entre lesdites
lèvres : il est facile à un hakim de la trancher à l’aide d’une
simple paire de ciseaux.
    — Dieu du ciel ! m’écriai-je, horrifié,
coupé net dans mon excitation. C’est bien pire qu’une circoncision... Il s’agit
rien moins, ici, que de faire de la femme une sorte d’eunuque !
    — Tout à fait, acquiesça-t-elle, comme si tout
cela n’avait absolument rien de choquant. L’enfant deviendra alors une femme
frigide, indifférente à toute sollicitation et dénuée d’attrait pour le sexe.
La femme musulmane parfaite, en somme.
    — Parfaite ? Quel mari voudrait d’une telle
femme ?
    — Mais... un mari musulman, bien sûr !
répliqua-t-elle simplement. Comme cette femme ne commettra jamais d’adultère,
il ne risquera pas de se retrouver déshonoré. Elle sera incapable d’envisager
une zina ou quoi que ce soit de haram. Jamais elle ne mettra son
mari en colère en flirtant avec un autre homme. Si elle demeure vraiment pardah, jamais même elle ne verra le moindre autre homme, jusqu’à ce qu’elle
mette au monde un fils. Tu sais, le tabzir ne perturbe en rien leur
fonction reproductrice. La femme peut devenir mère, et en cela elle est
supérieure à l’eunuque, qui ne pourra jamais, lui, devenir père.
    — Ce n’en est pas moins un sort épouvantable,
pour toutes ces femmes.
    — C’est le destin qu’a voulu instituer le
Prophète – que la paix et la bénédiction soient sur lui. Je me réjouis
néanmoins de ce que les élites, dont je suis, n’aient pas à subir les avanies
que doivent supporter les classes inférieures. Maintenant, au sujet de ton
cadeau d’anniversaire, jeune Mirza Marco...
    — Je voudrais que la nuit fût déjà là, avouai-je,
jetant un coup d’œil à la lente arrivée du jour. Ce sera la plus longue journée
d’anniversaire de ma vie, d’avoir à attendre la nuit pour une zina avec
toi...
    — Oh, non, pas avec moi !
    — Comment ? Elle pourra.
    — Enfin, pas exactement avec moi. Décontenancé,
je ne pus que répéter :
    — Comment ?
    — Tu m’as distrait, Marco, à me parler du tabzir, aussi ne t’ai-je pas expliqué le cadeau que je comptais t’offrir. Avant
tout, tu dois garder à l’esprit que je suis vierge.
    Je commençai à répondre d’un air maussade :
    — Tu n’as pas eu jusqu’à présent les paroles
d’une..., mais elle me posa un doigt sur les lèvres.
    — C’est vrai, je ne suis pas tabzir, donc
pas frigide, et peut-être pourrais-tu émettre quelques doutes concernant ma
vertu dans la mesure où je t’invite à pratiquer un acte haram. Il est
vrai aussi que je suis dotée d’un zambur tout à fait charmant et que
j’adore m’en servir, mais seulement de façon halal et sans mettre en
danger ma virginité. C’est qu’en dehors de mon zambur, vois-tu, j’ai
encore tous mes attributs féminins, y compris mon sangar. Cette membrane
virginale n’a jamais été percée, et jamais elle ne le sera jusqu’à ce que
j’épouse quelque prétendant de sang royal. Si j’étais déflorée, aucun prince ne
voudrait plus de moi. J’aurais même de la chance de ne pas être décapitée pour
avoir perdu ma virginité. Non, Marco, ne t’imagine même pas en rêve pouvoir
consommer la zina avec moi.
    — Je suis un peu perdu, princesse Phalène. Vous
m’avez vous-même distinctement dit que vous alliez m’introduire dans votre
chambre...
    — C’est ce que je ferai. Et je resterai avec toi
afin de t’aider à pratiquer la zina avec ma sœur.
    — Avec ta sœur ?
    — Chut ! Ma grand-mère est peut-être sourde
comme un pot, mais elle peut parfois lire sur les lèvres. À présent, tais-toi
et écoute-moi. Mon père ayant de nombreuses épouses, j’ai de nombreuses sœurs.
L’une d’entre elles est

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